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alt        LES HÉPATITES VIRALES

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Virus A …

Son entérovirus (VHA) se transmet par ingestion d’eau ou d’aliments contaminés ou par contact direct avec une personne infectée. C’est une maladie épidémique de l’enfant et de l’adulte jeune (80% des sujets de 30 ans sont HVA+). L’ictère est rare (5 % des cas), l’évolution en est le plus souvent favorable en 3 à 4 semaines, mais la fatigue peut durer. On en guérit généralement assez facilement, le traitement de base se limitant à du simple repos, et on bénéficie ensuite d’une immunité à vie.

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                                                                                              Répartition géographique de l’endémie d’hépatite A

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Virus B (à ADN) … D’inoculation (transfusion / drogue / sexuelle), 1% des sujets de 30 ans sont HBS+. L’ictère est rare (10 % des cas), l’hépatite aiguë est grave dans 1 % des cas. 

L’évolution est moins favorable car chez 10 % des patients l’hépatite devient chronique, évoluant vers la cirrhose, avec un risque de carcinome hépato-cellulaire dans les 15 années suivantes.

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Virus C (identifié en 1989) … d’inoculation aussi (transfusion / drogue / sexuelle), 70% des toxicomanes sont HCV+, mais jusqu’en 1990, la transfusion en a été le vecteur principal, en l’absence de test fiable = on estime à 1 million de personnes en France les patients contaminés (virus à ARN : ne pas trop compter sur un vaccin) !

Si l’ictère est rare (5 % des cas), 50 % des hépatites C deviennent chroniques. La cirrhose se compliquant d’un carcinome hépato-cellulaire dans 15% des cas. Pour B. Kouchner (alors ministre de la santé en 1993) : « L’hépatite C pourrait devenir un problème majeur de santé publique dès l’an 2000 » … 9 millions de patients européens en 2015. Mais de nouvelles approches thérapeutiques, ciblant spécifiquement le virus, ont été développées au cours des dernières années (antiviraux à action directe), voir plus loin ….

Virus D (identifié en 1977) … surinfection stricte des sujets atteints d’hépatite B : la co-infection VHB + VHD est parfois responsable d’une hépatite fulminante, souvent d’un passage à la cirrhose.

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Virus E (à ARN) … Elle se transmet essentiellement par la consommation de viande de porc peu cuite. La transmission peut aussi se faire via de l’eau contaminée ou par les matières fécales de personnes infectées.

C’est en Asie de l’Est et en Asie du Sud qu’elle est la plus fréquente. Néanmoins, cette hépatite aiguë est bénigne, à l’évolution plus fréquente vers des formes cholostatiques.

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Virus G (identifié en 1967) … 3 sérotypes. 1 à 3% des donneurs de sang sont HGV +

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N.B. en 2000, les toxicomanes européens étaient infectés à 17% par le HBV, 55% par le HCV, 13% par le HIV. Chez les porteurs HVC, une hépatite A prend une forme fulminante dans 40% des cas !

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Sur le plan des « thérapeutiques classiques », est proposé :

la vaccination contre l’hépatite A et contre l’hépatite B sont disponibles (Twinrisk).  Nous la déconseillons aux sujets hyper-immuns (SEP ?) ou immuno-déprimés (enfants ++).

— depuis 20 ans, l’interféron alpha 2b, à des doses de 3 millions d’unités, 3 fois par semaine, pendant 3 à 6 mois, permettait d’obtenir une disparition de la réplication virale dans 50 % des hépatites B, mais une réactivation virale pouvait réapparaître ultérieurement.

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A présent, des associations d’antiviraux permettent d’obtenir 98% de guérison en deux mois de traitement (variant C1b majoritaire) ++ Commercialisé à l’hôpital depuis janvier 2017:

— ZEPATIER 50 mg/100 mg comprimé pelliculé (elbasvir, grazoprevir),

— SOLVADI (lab. Gilead) 

— MAVIRET (100mg/40 mg)

peuvent désormais être délivrés en pharmacie de ville. Ce sont des antiviraux d’action directe à visée curative dans le traitement de l’hépatite C chronique chez les patients infectés par un virus de génotypes 1 ou 4. Il associe l’elbasvir (inhibiteur de la protéine NS5A du VHC) et le grazoprevir (inhibiteur de la protéase NS3A / 4A du VHC).

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La posologie recommandée est de 1 comprimé par jour, pour une durée de traitement de 12 semaines. Cette durée peut être étendue à 16 semaines chez certains patients, en association avec de la ribavirine (VHC de génotype 4).

NB. Les patients recevant ZEPATIER doivent faire l’objet d’une surveillance hépatique avant et pendant le traitement. Ce traitement est remboursable à 100 %, sur prescription hospitalière réservée aux spécialistes en gastro-entérologie et hépatologie, en médecine interne ou en infectiologie.

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NB. Son prix de vente au public (hors honoraires du praticien) s’élève à 7277,12 euros (1 boîte de 2 pochettes contenant chacune 2 plaquettes de 7 comprimés, soit 28 comprimés) ! Il fut imposé en France par M. Touraine (alos ministre de la santé) qui s’était flattée de l’acheter à un prix bas alors que son coût de fabrication avoisine les 100 dollars et qu’il est vendu 705 euros en Inde. Un ordre d’idées de l’épaisseur des enveloppes qui doivent circuler…

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 les mesures hygiéno-diététiques : la nécessité d’un repos est évidente en cas d’asthénie. L’alimentation devra se faire « à la carte » pour chaque patient en fonction de son appétit. Si l’intérêt des « hépato-protecteurs » classiques n’est pas démontrée, un traitement homéopathique au malade peut avoir un effet remarquable : limiter l’homéopathie au traitement des troubles fonctionnels ou névropathiques, c’est se priver de ses meilleures indications !

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En phase aiguë, cherchez les signes qui, à coté de l’ictère, permettent le choix des remèdes homéopathiques efficaces :

Début … Nux vomica (s) … si nausées ++ 

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Etat …  gros foie sensible (aggravé couché du côté droit) , bouche humide avec soif,  la langue garde l’empreinte des dents.

  • Mercurius vivus (+ enfants)                                                           
  • Mercurius solubilis (+ femmes)                                                     
  • Mercurius corrosivus (+ hommes)                                              
  • Lycopodium … a faim, mais rassasié dès les premières bouchées, urines rouges « comme de la brique pillée »   
  • Phosphorus  … vomissements –> amaigrissement, mais faim et soif persistante.

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NB. Phosphorus correspond mieux aux hépatites toxiques et aux états évolués :

  1. – dans un premier temps, le foie rempli d’un « pervers » écrasera la rate-pancréas = Mercurius
  2. – dans un second temps, vide de bonne énergie, c’est le pôle poumon qui le remplira = Phosphorus.

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Complications …                   

  • Arsenicum album … anxieux, amaigri, agité (// Chionanthus)
  • Kalium carbonicum … œdème malléolaire (perturbation potassique), météorisme épigastrique
  • Lachesis … importance du réseau capillaire, ecchymoses (contexte éthyl ou ménopause ?)          
  • ou Crotalus (ge) … cirrhose post-hépatitique à tendance hémorragique.

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Cas particuliers …     

  • Conium (au) … prurit post ictérique
  • Humulus lupulus (s) … ictère des nouveau-nés
  • Sepia … ictère prolongé du nourrisson.

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Remèdes hépatotropes (basses dilutions) … Avec un BNS de préférence !

  • Berberis (sur Lycopodium) …  sensibilité nette des loges rénales
  • Chelidonium (sur Phosphorus) … haleine fécaloïde, somnolence et asthénie, douleur sous l’omoplate droite
  • Carduus marianus (sur Sepia ou Lachesis) … hépatomégalie gauche avec varices œsophagiennes, pyrosis
  • Solidago (sur Sulfur) … albuminurie et oligurie
  • Taraxacum  (ph) … langue dépapillée, en plaques.
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 HVC

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En phase chronique : remèdes de cirrhose post-hépatitique …           

  • Bryonia alba (ph) … constipation de selles sèches, hépatomégalie douloureuse, aggravé aux mouvements
  • Chionanthus (ph) … gros foie + rate -> réapparition de l’ictère, coliques soulagées à plat ventre, avec selles jaune pâle.
  • Digitalis (as) … pouls lent, nausées
  • Sepia  … dépression mentale, hémorroïdes, tr. gynécologiques.
  • Natrum mur. ou  Silicea  … syndrome de déminéralisation post-hépatite. 

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NB. Dans les cas de greffes hépatiques après hépatite C chronique, la réinfection du greffon est quasi constante : il faudra traiter ces patients en conséquence !

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MicronutritionDETOXIUM … est un complément alimentaire à base d’Orthosiphon, de Desmodium et de Chrysantellum. Il contribue :

  • à un métabolisme énergétique normal (Vit B1, B2, B3, B5, B6, B8)
  • au bon fonctionnement hépatique (Orthosiphon, Desmodium)
  • à la synthèse normale des acides aminés (Vit B9).

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Anthroposophie (lab. Weleda):

  1. en aigu … Cichorium stanno cult. D3
  2. en chronique … Taraxacum stanno cult. D3 

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Oligo-éléments : Soufre + Manganèse + Cuivre-Or-Argent         

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Organothérapie : Foie + Rate (les viroses) + Thymus et Placenta (en phase de chronicité)
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Quand nous interrogeons la banque de données des BNS au chapitre « hépatite virale », le portrait-robot biologique est évocateur :

  1. hyper : Gamma + Zincum (les viroses chroniques)
  2. hypo : Albumines et Alpha 1  = l’insuffisance hépatique.

Plantes proposées = Arenaria rubra, Equisetum arvense, Glechoma hederacea, Ulmus campestris, Stachys palustris   

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