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Un hydrolat (ou eau de distillation) est un extrait de plante, aromatique ou non, obtenu par entraînement à la vapeur. Font partie des hydrolats, les eaux florales, obtenues à partir des fleurs.
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Lors du processus de distillation dans un alambic, les composés aromatiques des matières premières distillées sont entraînés avec la vapeur d’eau, condensés et récupérés dans un décanteur. Le distillat obtenu est composé d’huile essentielle surnageant et d’eau de distillation, dans laquelle s’est solubilisée une infime partie de l’huile essentielle. On donc obtient un sous-produit de l’huile essentielle.
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Exemples : par ce procédé, on obtient l’eau de rose et l’huile essentielle de rose. De la même façon, si on distille la fleur de bigaradier on obtient l’eau de fleur d’oranger et l’HE de Néroli.
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Considérant que les huiles essentielles pouvaient s’avérer potentiellement toxiques, un décret mis en place le 23 juin 1986 a changé l’histoire des hydrolats : il fixe la liste des huiles essentielles dont la vente sera réservée aux pharmaciens. Un décret du 3 août 2007 est venu renforcer ce monopole.
L’article L.512 du Code de la santé publique précise que « la vente des plantes médicinales inscrites à la pharmacopée est réservée aux pharmaciens ». Il en est de même pour les huiles essentielles ainsi que leurs dilutions et préparations ne constituant ni des produits cosmétiques, ni des produits à usage ménager, ni des denrées ou boissons alimentaires.
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Ainsi, lorsqu’une huile essentielle est jugée potentiellement toxique, l’hydrolat dérivé vient la remplacer. Exemple : la sauge officinale.
Des études scientifiques, chimiques et analytiques de plus en plus nombreuses sont en cours à l’heure actuelle.
Les eaux distillées existent depuis probablement près de 5000 ans. Elles étaient utilisées en cuisine et pour leurs vertus thérapeutiques ainsi que pour parfumer et masquer les odeurs corporelles. On transformait les hydrolats en médicaments et sirops.
Mais au cours du 20ème siècle, l’intérêt pour les huiles essentielles a remplacé l’utilisation des hydrolats et des eaux florales.
L’absence d’intérêt commercial a eu pour conséquence que, durant de nombreuses années, l’eau de la distillation était jetée.
Aujourd’hui, ils sont à nouveau reconnus à part entière pour leurs vertus et leur facilité d’utilisation et gagnent en popularité.
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NB. Les hydrolats sont extrêmement vulnérables au développement bactériologique en raison de leur faible teneur en huile essentielle (concentration dépassant rarement les 0,2 %), et de la présence de particules végétales. Ils ont aussi tendance à changer de couleur en raison de la présence combinée de particules végétales et de sels métalliques. Pour leur bonne conservation, il convient de les stocker à l’abri de la lumière, de l’oxygène et des variations de température.
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On voit à présent apparaitre des hydrolats de plantes exotiques …
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En dentaire, les hydrolats seront utilisés en bains de bouche ou localement par vaporisation : ciste en cas de saignements, laurier noble et ravintsara sur les aphtes, laurier, menthe poivrée, cannelle, tea-tree en cas de gingivite par exemple. Ces soins pourront être complétés avec l’utilisation d’huiles essentielles en application locale.
Les hydrolats peuvent être également utilisés dans la réalisation de dentifrices en fonction des problèmes rencontrés. Ils auront l’avantage d’être sans Lauryl Sulfate de Sodium, tensioactif allergisant et favorisant aphtes, sensation de brûlures dans la bouche et commissures des lèvres fendillées.
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En thérapie, la prise de l’hydrolat est souvent très efficace : pris sous forme de cure sur plusieurs semaines, pour renforcer le système immunitaire lors d’épidémies (1 cuillère à soupe par litre d’eau sur une durée de 20 à 40 jours.)
On peut les utiliser pour les soins des bébés (soins de la peau, bains). Par voie interne la posologie sera d’1/2 cuillère à café par jour dans le biberon jusqu’à 12 mois, puis 1 cuillère à café à partir de 12 mois.
Par exemple, les hydrolats de fleurs d’oranger ou de camomille romaine calment les bébés agités.
En conclusion, les hydrolats aromatiques, par leur douceur, leur parfaite innocuité, leur facilité d’utilisation et de prescription intéressent de plus en plus le grand public et le monde médical.
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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