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On a demandé au Dalai Lama : « Qu’est-ce qui vous surprend le plus dans l’humanité ?». Il a répondu : « Les hommes … Parce qu’ils perdent leur santé pour accumuler de l’argent, ensuite ils perdent de l’argent pour retrouver la santé. Et, à penser anxieusement au futur, ils oublient le présent, de telle sorte qu’ils finissent par vivre ni le présent, ni le futur. Ils vivent comme s’ils n’allaient pas mourir … et meurent comme s’ils n’avaient jamais vécus ! »
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Les névroses sont les maladies qui déstructurent le moins la conscience et la personnalité (se rapporter au chapitre « névroses » dans « Quand Freud rencontre Hahnemann » (Françoise HENRY), en particulier pour la question du normal et du pathologique, puisque l’état de névrose est un état de relative bonne santé mentale (seules certaines névroses sont pathologiques). On considère actuellement la névrose comme un trouble mental dont le sujet a douloureusement conscience, dont il peut concevoir le caractère parfois pathologique, mais qui ne dispose pas de moyen pour y remédier.
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Le symptôme dominant est l’angoisse sous deux formes : latente et paroxystique (l’attaque de panique). Deux autres symptômes sont présents : l’agressivité et la fatigue (on dit agressé, car agressible).
La névrose n’altère pas le système de réalité, c’est-à-dire que le sujet n’imagine pas que sa réalité subjective est la réalité des autres. Tous les troubles se manifestent par une relative désadaptation sociale.
Les symptômes névrotiques sont en général compréhensifs en fonction de l’histoire du sujet : les sujets ne se manifestent auprès de leur médecin que sur injonction de leur entourage qui leur assure que : « Vraiment, quelque chose ne tourne pas rond » !
Il existe différents critères dans la classification des différentes névroses, selon le domaine d’investissement de l’angoisse :
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L’angoisse ne va pas s’investir sur un objet précis, mais elle demeure libre et flottante (voir chapitre « la sexualité » de ce même ouvrage). Elle se manifeste au niveau somatique (insomnie, spasmes, voir chapitre précédent sur les symptômes fonctionnels) et psychologique (soucis, anxiété permanente) Avec des manifestations paroxysmiques : crise aiguë d’angoisse ou épisode boulimique (perte de contrôle).
Les « anxieux permanents » : signal de désadaptation
et tous les remèdes de rigidité…
L’angoisse s’investit sur certaines situations et certains objets ou situations (claustrophobie, agoraphobie = 2% de la population !). Quand le sujet est confronté à l’objet, il est immédiatement envahi par l’angoisse avec oppression, panique, tremblements. Ces troubles cessent avec la disparition de l’objet de fixation de l’angoisse.
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Cas particulier : la « dysmorphophobie » (l’objet est son propre corps) :
Nosodes : Carcinosinum … anxiété par anticipation, craintes et pulsions de mort, susceptible, coléreux, tatillon, sensible à la chaleur,
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Quand l’angoisse porte sur le mental, sur les idées. Une pensée va s’imposer à la conscience et le sujet ne va plus pouvoir s’en débarrasser.
Première manifestation : l’isolement. Elle consiste à isoler une pensée ou un comportement doté d’une signification pour le névrosé, de telle sorte que la connexion avec d’autres pensées ou avec le reste de l’existence se trouve rompue. L’isolement intervient quand le refoulement ne suffit plus. On peut observer des pauses, la pensée se substitue aux actes. Cette isolement est un mode archaïque de défense, une mise à distance de toute proximité affective.
Deuxième manifestation : le contrôle obsédant. Ce qui est redouté, c’est l’imprévu. Contrôle obsédant en surface, agressivité verbale en profondeur = > angoisse, parfois jusqu’au suicide organisé.
Troisième manifestation : le rite obsessionnel. Il va avoir des impulsions qui sont l’irruption du doute dans la pensée. Ces rites ont un caractère conjuratoire, une valeur magique. Ça correspond à la condensation de l’isolement, le contrôle obsédant et la toute puissance de la pensée (pensée magique). Mais inopérante, car répétée en permanence.
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Les mécanismes de défense de la névrose obsessionnelle :
Les affects subissent une régression sur les représentations anales. Le génital va être remplacé par l’anal (stade anal : rétention, expulsion) ou l’enfant a une puissance autonome, un contrôle. Donc il retrouve dans la régression à l’analité, cette idée de contrôle, de conservation, de puissance et non d’amour !
* Le déplacement. La représentation gênante d’une pulsion interdite est séparée de son affect et est reportée sur une autre représentation (moins gênante), mais liée à la première par un élément associatif.
* L’annulation rétroactive : obligation de faire le contraire de ce qui a été fait antérieurement.
Métapsychologie : tyrannie du Surmoi (cruel et sadique) qui va imposer des choses au Moi. Le Moi est contraint au Surmoi. Régression de l’acte à la pensée. Conflit permanent entre pulsion de vie et pulsion de mort.
Thérapeutique : thérapie comportementale et la cure analytique (résultats incertains) : on doit amener le sujet à aller chercher dans son passé, afin de trouver des noyaux traumatiques et assouplir ses défenses. Il faut aller dans la problématique originaire.
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TOC : Face à ces obsessions, des actions répétitives ou compulsions sont un moyen d’échapper à l’anxiété. La personne se sent obligée d’accomplir certains rituels pour empêcher que les phénomènes redoutés ne se produisent. Elle a conscience cependant que cela est dérisoire. Petit à petit, le cerveau apprend que l’accomplissement de cette petite manie soulage rapidement l’anxiété, mais ce répit n’est que de courte durée. Le rituel se répète de plus en plus souvent et tourne au trouble obsessionnel compulsif, un piège vécu dans le secret et la honte.
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Les comportements rituels les plus fréquemment observés sont le nettoyage et la vérification. Les compulsions peuvent aussi être mentales, tels les calculs incessants, les répétitions de phrases ou la création de nombreuses listes. Elles peuvent être rigides et régulières, ou encore changeantes.
Si, pour une raison ou une autre, un élément extérieur vient empêcher le déroulement du rituel, l’anxiété atteint un niveau insupportable. L’accomplissement des rituels peut nécessiter plusieurs heures dans la journée ; ils gênent le quotidien et entravent l’accès à une vie sociale et professionnelle normale. Ils poussent souvent la personne atteinte à vivre une vie de secret et de honte, qui finit par l’épuiser et entraîner une dépression.
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Nombreuses, les idées obsédantes peuvent être classées en différentes catégories :
De fait, ces trois éléments sont en général mêlés. Ils traduisent un certain mode d’insertion dans la réalité. Quatre caractères cliniques définissent les phénomènes obsédants :
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En homéopathie diathésique, le caractère « anal », intermédiaire dans le développement de la subjectivité entre l’oralité (foie) et le stade phallique (rein), est surtout représenté par trois remèdes :
* Argentum nitricum … hypochondriaque phobique, il doute autant des autres que de lui-même, avec une incapacité à se décider (abandonner quelque chose ?) et la peur tenace de se jeter dans le vide (phobie d’impulsion). Ses rituels de vérification sont un moyen de le sécuriser.
* Lycopodium (al) … ergoteur et rigoureux, hanté par la nécessité de faire entendre sa voix et celle de ceux que le système écrase. Pourtant, il est aussi (son entourage en fait chaque jour l’expérience) injuste, grossier, cynique et humiliant pour les faibles.
* Sepia (mg) … femme de devoir : « il faut, j’ai promis, je dois … ». Avec une obsession de propreté : la « poussiérite ».
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On observe cependant, au sein de quelques autres remèdes, des obsessions idéatives, phobiques (peur panique d’affronter telle ou telle situation ou objet), des manies, des impulsions et compulsions …
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–> Thèmes religieux, métaphysiques ou moraux :
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–> Thèmes de pureté et de protection corporelle :
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–> Thème de la crainte des dangers extérieurs :
–> Thème de crainte de la maladie (les hypochondriaques) :
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–> Rituels de vérification : Argentum nitric., Lycopodium et Sepia (vus plus haut)
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–> Les phobies d’impulsion :
Voir aussi chapitre « sexualité » = jalousie, nymphomanie et satyriasis.
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Vous trouverez un résumé des remèdes de ce chapitre, sous forme d’un tableau construit à partir de l’arborisation diagnostique du DSM4 (manuel américain de pathologie mentale) dans « Quand Freud rencontre Hahnemann » (Françoise HENRY), à commander dans la « Boutique » de ce site.
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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