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Une plante adaptogène est une plante qui augmente la capacité du corps à gérer toutes les sortes de stress, quelle que soit son origine.
Il est difficile de croire qu’une seule plante puisse ainsi nous aider à tous les niveaux.
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On attribue le concept de plante « adaptogène » au toxicologue russe Nicolaï Lazarev, en 1947. Il testa les effets de certaines plantes sur des hommes soumis à des conditions de vie extrêmes en URSS, notamment des mineurs de l’est de la Russie. En quelques années, Lazarev a établi que la consommation régulière de certaines plantes pouvait augmenter la résistance de l’organisme humain à tous types de stress, qu’il soit émotionnel ou physique.
Les hommes consommant ces plantes étaient par exemple moins touchés par les maladies infectieuses et par le vieillissement de leurs cellules.
Mieux encore, les plantes adaptogènes auraient l’étonnante faculté d’exercer une fonction régulatrice sur l’organisme, à savoir :
Elles auraient donc l’étonnante faculté d’aider le corps à retrouver son état normal.
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Différents travaux couvrant 15 ans de recherches sur le sujet sont pour la première fois publiés hors de l’ex-URSS dans une revue internationale, Annual Review of Pharmacology, (Brekhman & Dardymov), en 1969. Depuis, des milliers d’études ont été publiées sur les plantes adaptogènes et leurs bienfaits.
Parmi ces plantes merveilleuses qui peuvent aider à gérer les états de stress, on compte :
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La prise de rhodiole est contre-indiquée chez la femme enceinte ou allaitante, chez les enfants, les personnes diabétiques ou ayant une maladie du foie et chez les personnes bipolaires.
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L’ashwagandha ne doit pas être utilisée par les femmes enceintes, les femmes allaitantes, les enfants, les personnes souffrant d’hyperthyroïdie et les personnes allergiques aux solanacées.
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Le griffonia est déconseillé en cas de grossesse ou d’allaitement, si vous souffrez de trisomie 21 (elle peut causer des convulsions) et aux personnes atteintes de sclérodermie.
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Parmi les 386 000 espèces de plantes recensées, la fiche Wikipédia ne relève que six plantes adaptogènes ! Il s’agit de :
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Mais il n’y a pas de liste officielle. Certains auteurs en excluent certaines et en ajoutent d’autres :
En tout, une bonne douzaine donc, tout de même.
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Dans la médecine traditionnelle chinoise, la notion d’« adaptogène » existe sous le concept de « toniques supérieurs». Les « toniques supérieurs » sont les substances qui régularisent les diverses fonctions du corps et augmentent l’énergie, favorisant globalement la santé sans traiter pour autant de maladies spécifiques.
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Selon l’herboriste Christophe Bernard, les plantes adaptogènes sont « indispensables à l’heure actuelle [2] ». Vous serez moins stressé, tendu, physiquement et moralement, mais plus énergique et efficace.
Ce n’est pas contradictoire. Le stress a un effet paralysant. Il a été montré par exemple que le stress au travail diminue le niveau d’attention et de mémoire [3].
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On trouve dans le commerce des ampoules, avec des mélanges. Mais mon conseil est d’aller au plus simple, au plus spécifique et au moins cher. Choisissez la plante proposée par le BNS qui vous correspond le mieux. Sinon, ce sera sans doute le ginseng (qui « stimule tous les yang » dit la MTC), ou l’éleuthérocoque, simplement parce que ce sont les plantes adaptogènes les plus connues, donc les plus répandues, et donc les mieux distribuées.
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Il se peut cependant, si vous avez un bon herboriste près de chez vous, qu’il soit bien approvisionné en rhodiola, en lapacho, en maca ou en ashwagandha. Ces noms peuvent vous paraître exotiques. Ne vous y fiez pas. Ce sont des plantes d’une banalité presque affligeante, dès qu’on met son nez dans l’herboristerie. Elles ressortent tout le temps. Tout le monde vous en parle, tout le monde les recommande.
Les plantes adaptogènes donnent un coup de fouet. Votre corps et votre esprit vont mieux fonctionner. Cela veut dire que vous allez consommer plus de nutriments essentiels parce que vos cellules vont plus « carburer ». Le risque, alors, est de pousser votre organisme à fond, au-delà de ses capacités, sans vous en rendre compte, et de vous approcher ainsi dangereusement du burn-out. C’est toujours Christophe Bernard, cité plus haut, qui met en garde contre cela. Je recommande donc, pendant votre cure d’adaptogène, la prise d’un bon complément en multivitamines et minéraux, surtout de bons apports en magnésium. C’est encore plus important que d’habitude.
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Malgré tout, ça peut ne pas suffire. Arrêtez la cure si vous avez l’impression, au bout de quelques mois, que l’effet est en train de s’inverser. C’est classique. C’est le gros « inconvénient », si je puis dire, des plantes adaptogènes : elles ne peuvent pas vous stimuler toujours et partout. Elles sont là pour vous accompagner dans les moments difficiles, les temps d’épreuve, de changement, de conversion ou de reconversion. Pas pour mener une vie de fou permanente.
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— Pour l’éleuthérocoque, vous pouvez le prendre sous forme de teinture, 60 à 100 gouttes deux fois par jour, ou sous forme de racine en poudre, que vous préparez en décoction : mettre 1 à 2 cuillères à café bien remplies dans un demi-litre d’eau, faites frémir dix minutes, puis laissez reposer une heure avec un couvercle, et buvez.
— Pour le ginseng, c’est simple car on trouve facilement des ampoules dans le commerce. J’ai recommandé une fois le ginseng blanc, le rouge étant traité à la vapeur haute température. Il se trouve que, selon toute probabilité, les deux se valent. Vous pouvez prendre 50 gouttes de teinture tous les matins ou alors 2 gélules de 500 mg de racine en poudre, une à deux fois par jour (jamais le soir).
— Pour l’ashwagandha, 40 gouttes de teinture trois fois par jour, ou alors ½ à 1 cuillère à café de racine en poudre sous forme d’infusion deux fois par jour, matin et soir.
— Pour les autres plantes, vous pouvez vous référer aux posologies indiquées sur des sites sérieux comme Passeport-sante.net ou le site de Christophe Bernard [4].
Vous ressentirez les effets des plantes adaptogènes après trois ou quatre semaines.
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D’après un article de Jean-Marc Dupuis.
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Sources :
Sandstrom A et al. Cognitive deficits in relation to personality type and hypothalamic-pituitary-adrenal (HPA) axis dysfunction in women with stress-related exhaustion.Scand J Psychol. 2011 Feb;52(1):71-82.
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