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Les plantes de l’ère secondaire

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Quand les catastrophes écologiques de la fin de l’ère Primaire (- 400 millions d’années) eurent balayé les forêts de fougères et de prèles géantes, ce fut l’aube de l’ère secondaire, qui vit s’installer sur les terres un autre peuplement végétal. Les nouvelles forêts qui apparaissent sont constituées essentiellement de gymnospermes, c’est à dire de Cyprès, Ifs, Ginkgos et autres conifères.

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Cette explosion consacre le succès d’une nouvelle « trouvaille technologique »: toutes les étapes de la reproduction, depuis la fécondation jusqu’à l’édification d’un embryon organisé, protégé et apte à devenir autonome, s’effectuent au sein d’organes spécialisés portés par la plante-mère. Les phases de la sexualité se situent dans le milieu aérien et l’embryon est contenu dans une graine, produite et chargée d’éléments nutritifs par l’arbre-mère. A partir de ce moment, la différenciation sexuelle progresse pour répondre à des exigences d’efficacité :

— les gamètes femelles doivent accumuler des réserves pour subvenir aux premiers besoins de l’œuf, elles tendent donc à devenir volumineuses, donc peu mobiles et à être produites en petit nombre,

— les gamètes mâles, inversement, seront petits, produits en grand nombre et iront au devant des gamètes femelles.

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Les conifères marquent une étape importante de l’évolution. On dit que les conifères sont « ovipares », c’est à dire que les ovules prennent l’aspect et le volume de graine avant que la fécondation ait lieu, de même l’embryogénèse se produit seulement quand les ovules se sont détachés de la plante-mère. Prenant le relais des fougères, les conifères furent l’élément dominant de la flore à l’ère secondaire (400 espèces). Sur ces arbres apparaissent des écailles groupées en cônes. Ces écailles portent les éléments qui produiront ultérieurement les gamètes : l’élément mâle (grain de pollen), précurseur du gamète mâle, est transporté par le vent jusqu’à l’élément femelle. Bien après cette rencontre, les gamètes se différencient côte à côte, puis fusionnent dans les cônes, créant un embryon. Au cours de cette lente préparation des gamètes (elle peut durer plus d’un an), la future graine se construit. Quand elle est édifiée, elle contient un jeune embryon entouré de substances de réserve.

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Tandis que les gymnospermes, premiers arbres totalement terrestres et aériens, envahissaient les terres émergées, couvrant des territoires que les forêts de fougères n’avaient pu occuper faute d’eau libre, des reptiles proliféraient dans les eaux, sur les terres et même dans les airs, puisque certains volaient. Pratiquant une fécondation interne et pondant des œufs à terre, ces animaux se dégageaient des animaux aquatiques qui les avaient précédés. Ils avaient toutefois des comportements stéréotypés entraînant ce qu’on pourrait appeler un « gâchis biologique » : bien des jeunes, naissaient sans soins, sans nourriture, exposés aux prédateurs, et peu survivaient. L’œuf était une première étape, encore insuffisante, vers la protection des jeunes. Il est curieux de constater ici le gaspillage d’énergie que représente la production massive de graines qui ne contiennent pas nécessairement des embryons : les gymnospermes, comme les reptiles, présentent un grand progrès dans la conquête du monde émergé par la vie, mais leur « efficacité biologique » est encore médiocre.

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Chez les conifères, la priorité est donnée à la verticalité, au tronc, à la formation du bois, tout le reste y est subordonné (ci-dessus un séquoia géant – 115m aux USA). Le tronc est entouré de branches qui semblent de petits troncs obliques (jamais on ne retrouve la forme fondamentale de la ramification, c’est pourquoi ces arbres n’ont pas, comme les « feuillus », des cimes élargies occupant tout l’espace). Le principe linéaire domine, ce qui permet de scier dans ces troncs les planches les plus rectilignes. Ce principe se retrouve aussi dans les feuilles qui sont des aiguilles disposées en spirales, parfois elles se détachent à peine de la branche, sont fondues partiellement en elle, ou bien elles se réduisent à des écailles vertes qui recouvrent la tige et lui donne une fausse apparence foliaire (Thuyas). La longévité des Conifères nous vaut des arbres très élevés et les plus vieux du monde … Les aiguilles elles-mêmes peuvent vivre dix ans (Araucarias). Ce sont des arbres débordants de résines (HE) qui remplissent les aiguilles (le bois, les cônes ou les fausses baies, selon les espèces), remarquable stockage de la chaleur chez ces plantes des climats froids. Vieux de 150 millions d’années, ils sont encore nombreux dans la flore actuelle, grâce à leur bonne résistance à la sécheresse et au froid. Même les tropiques engendrent des forêts de conifères dans leurs hautes montagnes.

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Diverses études récentes ont mis en évidence deux propriétés d’un de leurs composants : les proanthocyanidines (tanins dérivés des flavonoïdes). Ces molécules (polyphénols) ont la propriété de se fixer, de façon réversible, sur les protéines :

    1. Au niveau de l’élastine et du collagène (30% des protéines totales de l’organisme), limitant le vieillissement conjonctif, en réduisant l’affinité de ces fibres lorsque collagénases et élastases sont activées (ex.: ulcère variqueux, emphysème …)
    1. Au niveau des parois cellulaires, limitant la pénétration virale (grippe, herpès, zona). Contrôle de cette propriété par mesure de l’IC99, c’est à dire de la dose nécessaire à la réduction de 99% des virus d’une solution.

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La matière médicale homéopathique de ces plantes confirme bien de telles vertus : Les conifères sont en effet des remèdes du tissu conjonctif (tendinites, oedèmes et infiltrations tissulaires chroniques), comme des infections récidivantes (suppurations génito-urinaires chroniques). Ces phénomènes sont à rattacher à la SYCOSE (infection chronique et altération progressive du tissu conjonctif (ptôses, polypes et verrues).

L’étude botanique met en évidence une polarité Rein avec trois catégories :

  1. le Ginkgo est l’ancêtre de la famille, arbre dioique et sans épines,
  2. les pinacées (Cupressus, Pinus, Taxus) qui sont des arbres où les épines et la tendance verticale domine,
  3. les Juniperus et les Thuyas, où les formes s’arrondissent (hydratation).

NB. En voici un rapide aperçu (vous trouverez les détails de chacune dans l’herbier) :

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B.1 – Les conifères primitifs :

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Araucaria … les plus anciens et les plus primitifs (37 espèces), surtout répandus dans l’hémisphère sud. Feuilles = écailles larges.

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Ginkgo biloba (na) … « Arbre aux cent écus ». Véritable fossile vivant, qui doit son existence actuelle aux soins des moines boudhistes qui en entouraient leurs monastères. Pieds mâles et femelles, feuilles larges qui servent de base à la préparation de remèdes vasculaires : Tanakan®, Ginkgor® …

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Taxus baccata (hg) … l’If

INDICATIONS : toxique, donc cytostatique (= Taxol) pour les cancers du sein et l’ovaire

B.2 – Les Pinacées : conifères où règne la ligne verticale, la formation du bois

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Abies nigra (na)  … le Sapin

Bel arbre à cônes dressés, essence d’ombre : ne peut se développer que sous le couvert = n’est pas une espèce pionnière.

COMPOSITION : HE = le « baume du Canada »

INDICATIONS : antiseptique, reminéralisant.

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Les plantes 10

Polarité d’action des conifères = Rein- Vessie – Os

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Cedrus libani … le Cèdre du Liban

INDICATIONS : draineur cutané (eczéma, psoriasis …). Antirhumatismal (raideurs, algo-neurodystrophie…).

Larix … le Mélèze

Picea … l’Epicéa

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Pinus sylvestris (ca) … le Pin sylvestre

COMPOSITION : HE, résines, vit. C, Phosphore, Silice

INDICATIONS : antirhumatismal (stimulant cortico-surrénalien). Balsamique. Régénère les tissus durs (os/cartilages).

PSYCHE : entêtement et autoritarisme, dans un climat d’adversité ?

Fleurs du dr BACH : PINE… »autocritique et culpabilisation ».

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Sequoia gigantea … le Séquoia géant (américain). Image ci-dessous : Séquoia cierge

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INDICATIONS : scléroses tissulaires précoces (ex.: hypertrophie prostatique …)

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B.3 – Les Cupressinées : conifères où apparaît une tendance « charnue ».

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Cupressus lawsoniana (na) … le Cyprès de Lawson (américain).

INDICATIONS : anti-inflammatoire et tonique veineux. Antiseptique. Vasoconstricteur et antimitotique du rhinopharynx.

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Cupressus sempervirens  …  le Cyprès méditerranéen

INDICATIONS : antiseptique et décongestionnant génito-urinaire : énurésie, stase du petit bassin, prostatite, hémorroïdes …

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Juniperus communis (ch) … le Genévrier

COMPOSITION : HE, résines, tanins, Mg, K, Ph, Li, Iode, amers, glucosides, flavones

INDICATIONS : rein (diurétique, calculs…). Hypoglycémiante. Rhumatismes (HE en applications locales). Peau (eczéma ++, psoriasis) et muqueuses (leucorrhées…).

PSYCHE : patient dystonique ++, dépressif ?

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Juniperus sabina (na)  … la Sabine

Pathogénésie homéopathique de fausse-couche.

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Thuya occidentalis (na) … le Thuya occidental (bouquet d’arbres envahissants)

COMPOSITION : HE à thuyone = neurotoxique (attention !)

INDICATIONS : infection génito-urinaire / peau (cicatrisant, verrucide).

PSYCHE : la névrose obsessionnelle.

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Taxus baccata (hg)  … l’if est une espèce de conifères (sans cones, ni résine !) de la famille des Taxaceae. Cosmopolite (donc ancien) et poussant lentement, c’est un arbre qui se prête bien à la taille. Toutes les parties de l’arbre sont empoisonnées : on en extrait le taxol, anticancéreux moderne largement utilisé.

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B.4 – Les Chlamidospermes sont proches des gymnospermes :

Ephedra vulgaris (io)  … l’Ephédra

COMPOSITION : alcaloïdes (Ephédrine), vit. C

INDICATIONS : l’Ephédrine (sympathicomimétique) à 3 niveaux d’actions …

  • l’Isoprénaline : vasoconstricteur nasal, calmant, antitussif (dyspnée)
  • la Néosynéphrine : hypertensive
  • le Maxiton® : psycho-stimulante.

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Que savons-nous de leurs propriétés sur les différents paramètres des BNS ? …

– Gingko et Taxus sont actifs pour réduire les Alpha 1 et Alpha 2 précipitines (système pro-inflammatoire macrocytaire). Juniperus, au contraire, limitera la hyalinose (augmentation des Bêta et Gamma – système immunitaire lymphoïde). Les autres ont une action normalisante (anti-hypo et hyper) sur les paramètres du protidogramme.

– L’action des conifères semble moins marquée sur les Euglobulines.

– Certains tests sont plus particulièrement normalisés par les conifères, ainsi au niveau du rein, c’est surtout le test Am (Causticum – Lycopodium) : marqueur de sécheresse parfois compliquée d’une néovascularisation pré-diabétique (rate -> rein). Ce paramètre est abaissé par Gingko et Cupressus (net décongestionnants vasculaires), il est augmenté par tous les autres. Les fonctions hépatiques sont également très sensibles à l’action des conifères (rein -> foie), et en particulier les paramètres :

  1. des spasmes (Cuivre et Magnésium)
  2. et les marqueurs lipidiques (Manganum).

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Ce petit exposé pour vous rappeler le paradoxe de cette apparente hétérogénéité du choix informatique :

1 – la somme des déviations vectorielles des profils de deux malades peut être identique, dans un espace multidimensionnel, bien que chacun ait emprunté des chemins très différents. Pour le choix d’une plante, c’est la combinaison de l’ensemble des déviations qui s’exprime.

2 – les plantes ont des principes d’action opposés, à la fois anti-hyper et anti-hypo : l’effet est agoniste et antagoniste (elles normalisent et compensent). On ne peut parler que de « prépondérance d’action ».

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La phytothérapie est un traitement d’ensembles organiques complexes par des ensembles végétaux complexes . Seul l’ordinateur est capable d’intégrer l’ensemble des valeurs biologiques et thérapeutiques pour fournir une résultante significative fiable !

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