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Les remèdes de la nature …

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Dans notre siècle technologique, on a tendance à oublier que la médecine s’inspire de la nature pour confectionner de nouveaux médicaments.

Quand on découvre un nouveau principe actif dans une plante, les laboratoires s’empressent de recréer la molécule de façon artificielle pour la commercialiser.

L’exemple le plus connu est l’aspirine, qui provient de l’écorce de saule et de la reine-des-prés. Il y a plus de 2 000 ans, Hippocrate conseillait déjà une préparation à partir d’écorce de saule blanc pour soulager les douleurs et les fièvres. Et il a fallu plus de 100 ans aux scientifiques modernes pour reproduire artificiellement les mêmes effets. Ils ont commencé par isoler le principe actif contenu dans le saule, l’acide salicylique. Le problème, c’est que seul, l’acide salicylique provoque des saignements gastriques, et il a fallu le modifier pour créer l’acide acétylsalicylique, moins irritant, et aujourd’hui connu sous le nom d’aspirine.

Mais l’aspirine n’est qu’un exemple parmi d’autres :

  • La grande majorité des antibiotiques sont produits à l’origine par des êtres vivants (champignons, lichens, végétaux…). La pénicilline par exemple, a été découverte par hasard chez le champignon Penicillium glaucum.
  • La morphine et la codéine sont naturellement présentes dans les bulbes de pavot. D’ailleurs le pavot était déjà utilisé il y a 5 000 ans par les Sumériens pour ses vertus sédatives.
  • L’émétine, un puissant vomitif, a été découverte en 1817 dans un petit arbre sud-américain appelé ipéca
  • La quinine, médicament contre le paludisme doit son nom au quinquina, un autre arbuste d’Amérique du Sud.

On estime qu’environ 60 % des médicaments seraient issus ou dérivés de substances naturelles. Cela signifie que plus de la moitié des « innovations » pharmaceutiques sont en réalité des remèdes qui existent déjà dans la nature.

Et encore… Les médicaments sont souvent des copies imparfaites des remèdes naturels. Quand ils s’aperçoivent de l’efficacité d’une plante, les scientifiques essaient d’isoler la molécule qui produit cet effet : son principe actif. Après l’avoir découvert, ils tentent de le synthétiser en laboratoire pour le commercialiser. Mais en réalité, l’efficacité d’une plante ne tient pas à une seule substance, mais à une synergie subtile entre ses différents composants. L’intégralité de la plante n’est pas équivalente à ses parties. Les phytothérapeutes appellent cela le totum.

On a vu plus haut que l’acide salicylique causait de graves dégâts dans l’estomac, ce qui n’est pas le cas lorsqu’on utilise le totum du saule blanc ou de la reine-des-prés. La notion de totum est centrale en phytothérapie.

Je suis donc toujours un peu surpris quand je vois le mépris que certains médecins ont pour les plantes médicinales. Pour eux, il n’y aurait qu’une seule « vraie médecine », celle du tout médicament chimique. Les plantes ne seraient que des remèdes de grands-mères tout justes bons à soigner les petits bobos…

C’est dommage ! Les médecins allopathes devraient faire preuve de modestie, et même de respect, vis-à-vis des approches naturelles. Nous devrions être reconnaissants envers cette nature inspirante, à qui l’on doit la plupart des innovations humaines. Nous devrions célébrer la richesse de Mère Nature, qui a tant de choses à nous apprendre, que ce soit pour nous soigner ou simplement pour nous surprendre.

D’après un article de Florent Cavaler.

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