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Les sept blessures archaïques

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Endommagement des organes et des viscères par les « Sept grandes blessures archaïques » 

 

Remarquons qu’une meilleure approche de l’individu dans ses fragilités intimes est parfaitement étudiée et décrite comme « blessures archaïques » par la psychologie actuelle et s’imbrique parfaitement dans le processus des « Sept émotions »

Les Sept « grandes blessures archaïques » personnelles ou vécues comme telles, sont facilement toxiques (elles représentent un Xié) et sont décrites en psychologie moderne touchant plus particulièrement l’individu selon son niveau d’adaptation.

 Ce sont les suivantes :

  • — La frustrationen rapport avec le Foie
  • — L’injustice en rapport avec le Cœur
  • — La trahison en rapport avec la Rate.
  • — L’abandon, le rejet en rapport avec le Poumon.
  • — L’impuissance, l’humiliation en rapport avec le Rein.

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Les messages agressants ou les situations agressantes représentent une réelle perversité qui pénètrent notre système de protection et dépassant notre capacité d’adaptation, vont blesser les Cinq ancrages vitaux contenus dans la quintessence des Zang amenant un état de vulnérabilité de l’individu tant sur le plan physique qu’émotionnel.

Les Cinq ancrages vitaux contenus dans les Zang sont les émanations directes de Zhi – Hun – Shen – Yi et du Po.

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Ce peut être des violences verbales, ou toutes situations sociales disqualifiant l’être au plus profond de lui, brisant la construction de son identité intime.

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1 – Le  Foie, en proie à  la frustration voir la privation et à la contrainte

Ce sentiment peut concerner toute personne qui au travers de diverses situations ne peut accéder à un  désir ou un rêve dans lequel elle s’était investie avec force.

— Le Bois dans sa dynamique d’extériorisation nous permet d’accéder  à un futur, une projection vers l’objet au travers un désir ou un rêve. 

— Le Bois dans le mouvement de sa dynamique mentale est un investissement externe vers un objectif, le désir tendu vers cet objectif va créer une dépendance par rapport à l’objet du désir.

— Le Bois au travers de son mouvement vers…, à la recherche de satisfaction immédiate peut être confronté aux exigences de la réalité externe. Cette confrontation est d’ordre conflictuelle.

Il sera donc naturellement touché si le désir n’est pas assouvi. Le sujet est privé de l’objet de son désir. Son mouvement va être contraint déclenchant une frustration. Le Foie déteste la contrainte, il a besoin de s’étendre vers …. un futur. 

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Cette frustration sera plus ou moins bien vécue en fonction de la qualité du Foie. 

  •   Le Bois est en analogie avec le printemps, la période Bois de la vie est l’enfance, la frustration et la contrainte auront une résonnance plus particulière dans les premières années de l’enfant. Ce type de ressenti d’injustice va conditionner durablement le sujet d’autant qu’il  intervient tôt dans le formatage éducatif de l‘enfant.

Si ces mouvements sont contrariés par un mécanisme interne ou externe la frustration peut apparaitre ainsi que le mécontentement car lenvie est bloquée et pire cela peut déclencher des jalousies.

Remarquons que la privation matérielle mais surtout affective peut trouver son origine dans la période enfantine et être le fruit d’une mère qui ne saura répondre au besoin originel du Bébé à savoir la satisfaction du plaisir buccal. Une telle négation  dans la première enfance engendre souvent une  peur inconsciente de « manquer » et même un questionnement sur le droit à exister !

La frustration produit deux types réactionnels opposés selon la qualité du Sang du Foie.

  • La qualité du Bois est harmonieuse, le Sang et l’Energie du Foie sont en équilibre.

Dans ce cas le conflit a souvent rôle maturant et organisateur qui est indispensable à normalisation et à l’harmonisation de la personnalité.

La frustration va permettre développer un sentiment d’agressivité utilisable pour de nouvelles acquisitions. Dans l’enfance qui est la période Bois de notre vie, ces conflits bien négociés permettent d’organiser les représentations imagin aires de nos désirs et d’acquérir notre propre relation au monde qui vont être le fondement de nos motivations ultérieures. (C’est le processus YI – ZHI – SI – LÜ ou la pulsion du Hun est indispensable).

  • Le Bois est déséquilibré dans les dysharmonies Sang / énergie du Foie.

Dans ce cas le conflit peut avoir un effet de désorganisation entraînant des réponses plus ou moins inadaptées soit vers une extériorisation ou vers une intériorisation aboutissant une altération du corps lui-même au détour d’une somatisation.

Ainsi le conflit né de la frustration chez un enfant qui est vécu dans un milieu hostile et insuffisamment aimant, non fiable par ses réactions va en retirer une insécurité profonde.  L’agressivité réactionnelle ne sera pas utilisable à son profit car trop dangereuse et porteuse de trop de risque de déception et de souffrance. 

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Ces effets opposés en réponse à un conflit généré par la mise en contrainte du Foie / Bois dépendent essentiellement de la qualité du Bois (qualité du Sang du Foie), de sa relation à la Terre dans sa capacité d’adaptation (la mise en place du surmoi, chez l’enfant dépend des possibilités de la mère (en analogie avec la Terre) qui peut apporter de la souplesse aux désirs impétueux de son enfant) et de la capacité de Shen à organiser et éclairer nos émotions. Dans la nature, c’est la végétation – le Bois- qui permet à la terre d’absorber l’eau et les nutriments. En Médecine Chinoise on dit que le Bois draine la Terre. 

De même une bonne Terre comporte une part d’humidité, alors que dans une mauvaise Terre, on aura une stagnation d’humidité et il n’y aura pas d’union des vertus de la Terre et du Bois. Cette analogie se retrouve dans la relation Mère / Enfant.

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2 Le Cœur en proie à l’injustice

Ce sentiment peut concerner toute personne qui à travers de diverses situations, ne se sent pas appréciée à sa juste valeur, qui ne pense pas recevoir ce qu’elle mérite, ou qui ne se sent pas respectée comme elle le devrait. Ce type de ressenti d’injustice va conditionner durablement le sujet d’autant qu’il  intervient tôt dans le formatage éducatif de l‘enfant.

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Le Cœur dans ce qu’il est intimement est profondément juste naturellement, c’est l’Empereur. Une forte injustice peut le déstabiliser. Cette blessure va s’éveiller parce que le Cœur touché directement ne sait plus éclairer, il se ferme, face au vécu  d’injustice, le sujet pensant s’épargner se coupe de tout ressenti, ce qui va le rendre rigide. Cette situation d’injustice sera plus ou moins bien vécue en fonction de la qualité du Cœur. 

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Le cadre éclairant d’un Cœur qui sait faisant défaut, le doute s’installe, il faut fabriquer de l’ordre il faut donc se donner des repères rassurants. Le sujet s’épuise à devenir perfectionniste, rigide pour se protéger il va rechercher la justesse à tout prix, l’assurance du Cœur n’est plus au rendez-vous. Ils peuvent souvent s’enfermer dans des dogmes rigides, sectes, religiosité malsaine.

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Le Cœur n’est plus aux commandes, la personne manque d’assurance, elle est très sensible mais va adopter une attitude ou un masque d’insensibilité ou de fierté pour ne rien montrer aux autres et se protéger et surtout ne rien monter de sa faiblesse. Elle s’efforce de se couper de son ressenti. Tout va bien, même si au fond rien ne va ! On resserre le corset protecteur pour faire bonne figure !

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Le cadre, la rigidité leur donne une grande capacité à se contrôler et à s’imposer un tas de tâches pour ne pas être pris au dépourvu, la perfection ne peut rien laisser de côté, on contrôle !

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Le sujet se fatigue, le corps lui-même devint rigide, le corps perd sa souplesse naturelle et son rythme fluide. Le Cœur en harmonie, nous l’avons vu, sait rythmer toute chose au travers de « systole / diastole ».

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La dualité Corps / Esprit se marque sur le locomoteur qui devient rigide. Cette rigidité se marque plus aisément sur la partie haute du corps et les cervicales, la dynamique du feu du Coeur étant montante. (Voire la « Typologie en Médecine Chinoise).

  • Le Cœur ne sait plus et s’agite, ainsi les personnes envahies par le sentiment d’injustice sont agitées mais rigides à la fois, elles s’éparpillent pour trouver des repères, la Terre n’est plus nourrie et ne donne plus la notion de centre. 

Le sujet doute et se pose toujours beaucoup de questions sur sa situation, alors qu’il sait avoir été juste et honnête quand quelqu’un lui pose une question sur sa situation il va ressentir cela comme inquisitoire et ressentir encore plus la blessure d’injustice.

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Notons que la blessure du ressenti d’injustice amène souvent le sujet à se dévaloriser  pour ne pas se trouver favoriser par rapport à l’autre et provoquer ainsi une injustice ! et surtout à aider les autres pour ne pas provoquer d’injustice !

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Le Cœur en proie à la culpabilité vers le remord voir la honte

Ce sentiment peut concerner toute personne qui au travers de diverses situations  peut éprouver de la culpabilité. Elle n’est pas en elle-même une blessure archaïque mais qu’il est nécessaire de développer car touchant tout individu à un moment de son chemin de vie.

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L’injustice est un sentiment qui nait à partir d’une sollicitation venant de l’extérieur, à l’opposé la culpabilité  nait du sentiment que l’on perçoit quand  on n’a pas  été « juste »  dans un agissement ou une pensée.

Ici encore le cadre éclairant du Cœur nous ouvre à ce qui est juste, il est l’Empereur qui éclaire et organise notre vie émotionnelle.

Le Cœur peut développer la culpabilité, car la culpabilité se construit sur un sentiment causé par la transgression d’une norme morale, sentiment  proche du remord pouvant facilement se teinter de honte.

Étymologiquement culpabilité est issu du latin « culpabilis », signifiant coupable qui est lui-même issu de « culpa » signifiant faute. C’est un sentiment de faute ressenti par une personne, que  cette faute soit réelle ou imaginaire.

Il s’agit  d’un  état émotionnel perçu par un  sujet persuadé d’avoir mal agit, on rejoint ici la notion basique de bien et de mal, fondé sur l’intelligence du Coeur, ce sentiment de culpabilité naissant  selon ses propres perceptions au travers du prisme de son formatage moral, socio-éducatif et culturel. Il s’agit bel et bien d‘un phénomène de conscience !

La culpabilité s’enracine  dans la conscience d’avoir mal agi souvent dans un contexte social. Une fois installée dans la personnalité, elle mine l’ego.

La culpabilité est très proche du remord qui est l’état ou une personne regrette douloureusement un geste ou  une  manière d’être ou d’agir. La culpabilité répond souvent à la non-conformité aux exigences sociales, codes culturels, image de soi, caractéristiques physiques ou morales. Elle est souvent entachée de remords voir de honte qui a une dimension plus secrète, plus narcissique, corporelle et spirituelle  et d’une dimension sociale.

La culpabilité est une émotion peu verbale et plus sensorielle. Elle peut se manifester de manière émotionnelle sur tous les pôles sensoriels (peur, exubérance, agressivité…), cognitifs (rumination interne dévalorisante …) ou comportementaux (inhibition ou ambition…).

On sent bien ici l’attachement au Cœur, à l’équité et à la justice ! Elle fait partie des émotions auto-conscientes, cette auto conscience permet au sujet par l’éclairage du Cœur de réguler l’action des émotions :

La culpabilité ou la honte qui habite le Cœur devient positive quand elle limite nos comportements sans altérer notre identité. La culpabilité ou la honte nous informe sur nous, et nous invite à ne nous placer face à nos actes, ni en position de victime ou de soumission, ni en position de domination ou de position de sauveur.

La culpabilité ou la honte qui habite le Cœur a des aspects négatifs quand elle devient excessive chez un sujet. Elle génère une  souffrance individuelle pouvant amener à des conduites d’évitement, de solitude, de phobie sociale, d’isolement et de solitude destructrice.

La honte est un sentiment qui est souvent vécu face aux autres et par rapport à leur jugement ou du jugement négatif que l’on porte soi-même face à ce qui nous fait honte.

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3-La Rate en proie à la trahison

Ce sentiment peut concerner toute personne qui au travers de diverses situations  se sent trahie, il y a dans la trahison la notion de perte de fidélité et trahison à la confiance donnée de la part de l’autre, ainsi le ressenti de trahison s’éveille dans toute situation ou l’engagement de confiance a été détruit ou bafoué. La trahison est en opposition complète avec les notions d’amour, d’attachement  de confiance et de fidélité qui sont  très fortes. 

Qui y t’il normalement de plus fidèle que la famille, particulièrement le lien du sang, fraternel ou paternel et surtout bien sur le lien indéfectible maternel. C’est en cela qu’elle concerne la Terre son harmonie et sa générosité qui est en analogie avec la mère toujours présente et patiente quelque soient les difficultés. Le xiao , la piété filiale chère à la pensée de Wang Feng Yi est bâillonnée et ne peut s’exprimer, et peut laisser la rancœur s’installer.

Cette blessure va s’éveiller parce que la Rate face à la trahison ne parvient plus à être la servante laborieuse, fidèle qui  travaille sans relâche, régulièrement et discrètement, aux tâches quotidiennes de la maison. La trahison à l’opposé de la fidélité peut la rendre défaillante et l’harmonie se perd.

Ce type de ressenti de trahison à coloration familiale va formater durablement le sujet d’autant qu’il  intervient tôt dans la construction émotionnelle de l‘enfant. 

  • La blessure de trahison touche la Rate surtout dans les vécus à résonnance familiale ou la confiance normalement indéfectible et la fidélité  ont été mises à mal. Par exemple l’enfant va se sentir trahi chaque fois qu’un de ses parents n’a pas respecté, a été infidèle à ses engagements.

Elle va générer une grande méfiance envers les autres allant dans certains cas jusqu’à développer une structure paranoïde. Pour prévenir tout risque de trahison elles sont obsédées par le fait de tout contrôler !

  • La Rate va réagir en induisant et en renforçant le contrôle pour montrer qu’elle peut respecter ses engagements ! Il va se développer une anxiété, la pensée va tourner en rond, les personnes vont devenir très exigeantes avec elles-mêmes pour essayer de montrer aux autres quelles sont capables de faire face. Elles deviennent comme ces mères qui à vouloir trop en faire deviennent étouffantes. Ici encore la Terre perd son harmonie !

Après une blessure de trahison le sujet va essayer de tout porter, il essaye de tout prendre en charge ne pouvant déléguer par difficulté à faire confiance à l’autre. Il ne veut pas être surpris ou trahi à nouveau. Par contre il déteste qu’on ne lui fasse pas confiance.

La Terre au travers de la Rate touchée par la trahison a perdu sa belle harmonie et sa souplesse. Elle ne sait plus protéger avec générosité ou au contraire en  surcompensant devient étouffante.

De plus elle s’épuise en voulant porter toutes les misères du monde.

4-Le  Poumon  en proie à  l’abandon et au rejet

Ce sentiment peut concerner toute personne qui au travers de diverses situations  se sent rejeter, rejeter  ou abandonner.

Il peut aussi s’installer à partir de la conception ou durant la première année de vie, par exemple si l’enfant fantasmer ne correspond pas aux attentes de la mère. Ces situations entrainent pour l’enfant et le futur adulte la difficulté de se sentir le droit d’exister. D’une manière générale elles ne s’accordent aucune valeur car on ne leur en a pas accordé. Elles ont un besoin perpétuel d’être rassurées, sécurisées ou de contrôler les situations.

Ces sujets réagissant de deux façons :

  • Ils développent la conviction que pour être aimé il est nécessaire de s’effacer ou de disparaitre.
  • Ils tentent de réagir en surjouant leur comportement pour exister.

Ces situations nous renvoient au Poumon qui est un organe fragile, il a besoin d’afférences externes positives qui le construisent et le nourrissent en permanence, le rejet ou l’abandon vont le déstabiliser facilement.

Ce type de ressenti d’abandon va conditionner durablement le sujet d’autant qu’il  intervient tôt dans le formatage éducatif de l‘enfant, ainsi l’enfant peut se sentir abandonné par défaillance du lien maternel, la blessure d’abandon est vécue par l’enfant si la  mère est absente, ou tout simplement si l’enfant ne se sent pas nourrit affectivement. 

Cela va créer un vide d’amour intérieur ; ce type de blessure va engendrer durablement une tendance à la  dépendance affective. Il est dépendant, car il essaye de combler le vide affectif. Il va avoir besoin pour calmer ce vide, d’un soutient attentif, d’une présence fusionnelle. Ce vide, ce manque de construction l’amène à douter, à ne pas avoir confiance en l’avenir, à avoir peur de la solitude.

Le rejet ou l’abandon produisent deux types réactionnels opposés selon la qualité du Métal et de l’énergie du Poumon.

La structure Métal avec le Poumon – la Peau –le  Gros Intestin trois interfaces qui  résument  la relation et à la différenciation de lindividu et du monde au travers de ses limites. Cest la différenciation « moi » / « non moi », on sidentifie on se construit avec ce que lon reçoit, avec ce qui nous investit, avec le regard des autres. Ce qui explique que les situations de vécu de rejet ou d’abandon sont vécues avec tant  de conséquences désastreuses !

La qualité des limites, Poumon, Peau, Wei Qi et Gros intestin avec le Malt va déterminer la qualité de ce que lon ingère et du ressenti vis à vis de lextérieur, nourriture, climat ou émotions.

Remarquons que certains incluent dans la réactivité protectrice du métal le « dégoût » qui représente une dynamique de rejet protecteur. 

Le « ÇA ME DÉGOUTE ! » est une réactivité de type métal instinctive ou le Po se met aux commandes automatiquement pour préserver l’individu. Cette réaction de rejet est de type épidermique !

Le Poumon est capable d’engendrer le rejet mais ne supporte pas  de se sentir rejeter ou abandonné !

  •   1 – Trop de fermeture et d’auto protection le sujet se ferme et fait de la résistance au monde, ce qui va occasionner des peurs et difficultés à vivre, cette résistance à l’extérieur va isoler le sujet, ce qui le met dans une situation de solitude ou il se sent abandonné. 

A l’inverse les limites n’étant pas de bonne qualité peuvent laisser trop de passage il y a fusion avec le monde extérieur, qui rend les sujets en dépendance affective qui ont peur de la solitude. 

La mauvaise qualité de l’interface avec le monde peut déclencher un sentiment d’insécurité vis à vis du monde ce qui rend toute détente et décontraction impossible. Face à cette insécurité le sujet perçoit l’univers comme hostile. 

Pour tenter de calmer l’anxiété générée par cette insécurité intérieure le sujet,  pour éviter les impondérables va devenir maniaque et trop perfectionniste, il essaiera de maîtriser tous les événements et il deviendra exigeant, invivable à sa propre existence et à celle des autres.

  • 2 – Trop d’ouverture et sans auto protection sans limites le sujet va ressentir avec importance tout ce qui vient de l’extérieur au point de ne plus faire la différence et d’établir la confusion entre lui, soi et les autres, de se sentir au centre du monde et de s’illusionner en se créant une réalité virtuelle. Il a donc du mal à accepter que quelque chose existe en dehors de lui, c’est un rêveur égocentrique.

Pour éviter le rejet, il a tendance à vouloir être le centre du monde, son cas doit intéresser tous les autres ce qui en fait un égoïste mais pourtant il aime les autres ! les autres le nourrissent ! 

La blessure d’abandon va provoquer une hyper perméabilité de ses limites qui fait que quoiqu’il arrive il ne sera que très difficilement impliqué à la réalité des situations de la vie.

En f ait c’est un sujet hyper sensible à tout ce qui l’entoure, bruit, lumière, odeurs…d’où son incapacité à la souffrance. Pour se protéger il va fuir facilement dans l’imaginaire dans ses rêves ….. parfois bien loin des réalités !

5-Le  Rein  en proie à  l’humiliation

Ce sentiment peut concerner toute personne qui au travers de diverses situations  se sent humiliée, abaissée ou dévalorisée outrageusement.

Il provient du sentiment d’indignité face à une faute réelle ou ressentie comme telle.

Le Rein spontanément est fort, il a cette force qui vous emmène au quotidien. Le Feu des Reins caché dans l’Eau  soutient le mouvement ascendant de la tiédeur du printemps, la forte humiliation provoque une descente  du mouvement de l’énergie.

Le Rein – Shaoyin est compris comme le point central d’appui  à préserver tout le temps pour garantir la vie.  Une forte humiliation peut le déstabiliser. Quand l’humiliation a été trop vive, tout s’effondre et peut déclencher des tendances suicidaires, l’auto humiliation extrême consistant à se faire disparaître. 

  •   Ce type de ressenti d’humiliation ou d’abaissement va conditionner durablement le sujet d’autant qu’il  intervient tôt dans le formatage éducatif de l‘enfant, émoussant le Zhi et la force de vie. 

L’enfant peut se sentir humilié, dégradé dans toutes situations reliées au domaine de la propreté (enfant rabaissé parce qu’il n’est pas encore propre) ou de la sexualité (masturbation mal vécue par attitude culpabilisante des parents). Le foyer inférieur en relation avec la puissance de l’individu, quand ce centre est touché, déstabilisé, le sujet se sent humilié.

  •   Le Rein – Shao yin est le « mur porteur » de la vie, son SOUTIEN fondamental. Il est souvent en analogie avec le père «  soutient fondamental de l’enfant » L’enfant se sentira humilié, dégradé, dévalorisé dans toutes situations reliées au domaine de l’apprentissage, de  l’écoute ou de la parole (rabaissement  de l’enfant dans certaines situations d’échec) d’autant que ces paroles  dévalorisantes vont émanées du Père.
  •   Ce type de blessure humiliante va engendrer durablement une tendance à la culpabilité, voir à la honte de n’avoir pas été à la hauteur, et ainsi formater le sujet à ne pas se sentir correct par rapport à ce que l’on fait dans certaines situations, ceci entrant en résonnance avec les blessures initiales.
  •     La blessure d’humiliation  touche la structure Eau et le Rein, le Rein étant en analogie avec le foyer inférieur, la génitalité et la durée qui doit permettre quand l’énergie est bonne de s’appuyer sur une ancestralité solide qui assied  la confiance vers un devenir. 

L’humiliation ne peut être structurante, elle détruit sans reconstruire. Nous sommes loin d’une attitude empathique qui saurait faire prendre conscience de son échec à l’autre, dans une attitude  bienveillante  et qui l’encouragerait à persévérer en lui montrant la bonne direction. 

La blessure d’humiliation  peut donner deux types de comportements réactifs opposés :

  1. Le pouvoir sur les autres : 

Lorsque l’énergie du Rein est faible, ou l’humiliation trop dévastatrice  le sujet va compenser en devenant lui-même humiliant, dans le pouvoir sur les autres, les abaissant  en leur faisant sentir leurs faiblesses, et qu’en sommes ils ne sont rien sans lui ! La puissance des Reins n’est plus au rendez-vous, elle détruit au lieu d’emmener en protégeant  ! 

Pour éviter de se sentir abaissé, le sujet veut tout contrôler, c’est lui qui décide de tout, par cette forme de pouvoir de compensation ou il pense être libre, en fait dans la réalité c’est lui qui s’emprisonne.

  1. L’impuissance et culpabilité :
  • A l’inverse lorsque l’énergie du Rein est faible, ou l’humiliation trop dévastatrice  le sujet va décompenser en se sentant rabaissé et humilié à la moindre petite critique. Il va  développer une culpabilité morbide, tout l’atteint, il n’arrive plus même plus à être en contact avec ses propres désirs sans déclencher un sentiment de honte, il se sent indigne. La culpabilité venant de l’intérieur, le sujet se sent impuissant et deviendra facilement dépressif. 

L’axe Rein/ Cœur est déséquilibré, l’Eau ne contrôle plus le Feu, la culpabilité  naissant du sentiment du Cœur qui  perçoit que  l’on n’a pas  été « juste »  dans ses agissements ou une pensées.

 Les Sept « grandes blessures archaïques », dans la mesure où elles ont dépassé les capacités d’adaptation de l’individu deviennent perverses.

 

Elles sont décrites en psychologie moderne ainsi que dans les portraits des remèdes homéopathiques correspondant à leurs problématiques qui sont à prescrire en haute dilution ( XMK ) 

Ce sont les suivantes :

Silicea  est le grand remède de l’abandon et du rejet il revendique son identité dans l’opposition et dans l’isolement ce qui lui donne une forte conscience de soi, lui donnant une vraie résistance, une inflexibilité qui le rend hypo adaptable, l’empêchant de se réaliser pleinement

Lachesis, est le grand remède de trahison et aussi le sentiment d’avoir été laissé, ressenti comme une trahison chez une personne brillante La structure Lachésis se développe par atteinte du sang qui génère le vent c’est-à-dire qu’elle peut se développer sur toutes les autres structures et va les aggraver.

Dans Lachésis l’identité n’arrive plus à s’éclairer avec le Shen. Donc la trahison est ressentie en permanence. 

Lachesis a l’impression qu’on lui a toujours mis les « bâtons dans les roues » (ce qui est pervers), c’est-à-dire qu’on l’a empêché d’avancer. Dans Lachesis, il y a en permanence ce sentiment de trahison.

Staphysagria est le grand remède de l’impuissance et d’humiliation ou l’émotion est refoulée, le sujet ne veut pas causer d’ennuis, soumis il accepte l’autorité jusqu’à un l’extrême degré. Remède de « non-dit » son refoulement permanent le paralyse provoquant une riche symptomatologie intérieure, il se vexe facilement mais il garde tout sur l’estomac

Colocynthis est le grand remède de l’indignation de frustration ou l’émotion est refoulée en particulier la colère ce qui provoque de l’agitation voir une attaque du Bois sur la terre provoquant des diarrhées (mnémotechnique : tu me fais chier).  Il y a un effet d’évacuation, c’est une façon de s’exprimer et dans les signes très organiques de Colocynthis, goût amer dans la bouche, des vertiges, il y a des spasmes et des diarrhées suite à une indignation refoulée. 

Lycopodium est le grand remède de dévalorisation avec sentiment d’impuissance chez un sujet toujours prudent et indécis, il essaye de montrer qu’il est puissant avec une irritabilité de surface ou de l’autoritarisme mais, en fait, il a peur. Il voudrait être luétique mais il n’y arrive pas. Il se met en scène en permanence parce qu’il manque de confiance en lui.

Causticum est le grand remède de l’injustice c’est un remède de souffrance intérieure rentrée suite d’injustice. Remède de Feu avec douleurs brûlantes, comme à vif. C’est une contrainte externe suite de chagrin ou de souffrance suite d’injustice. Elle va déclencher un Feu d’opposition ou de colère voir de combat pour une meilleure cause. Il y a toujours une difficulté avec le pouvoir.

Natrum Muriaticun est le grand remède de la rancœur et de la rétention dans la sphère mentale, Très sensibles la douleur morale, il absorbe les sentiments négatifs et les laissent couver, il ressasse sa rancœur et si accroche, il n’oublie jamais une blessure ne pardonne jamais un tort, il cultive littéralement les souvenirs négatifs, il ne montre pas sa rancœur au moment même, mais il va ruminer sans cesse les affronts et les offenses passées sans pouvoir tourner la page.

C’est pour cette raison que les affections des organes internes peuvent provoquer des manifestations émotionnelles en rapport avec ces organes et inversement ces manifestations peuvent également occasionner des dommages aux organes.

L’ascenseur fonctionne dans les deux sens.

Cette théorie démontrant que les sept émotions naissent des organes et qu’elles peuvent également les blesser, a une signification importante pour l’établissement du diagnostic et l’élaboration de la thérapeutique.

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