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Les serpents

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Si les remèdes homéopathiques proviennent des trois règnes de la nature (minéral, végétal et animal), les remèdes animaux suscitent une curiosité particulière et ont un effet un peu différent des autres (souvent plus bref, plus vasculaire ou/et neurologique).

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  • Remède MINERAL … Structure : c’est « moi »… action profonde et durable
  • Remède VEGETAL … Sensibilité : ce qui se passe « entre l’autre et moi » : l’autre me calme ou m’excite ?
  • Remède ANIMAL … Survie (le faible et le fort) / sexualité / compétition : c’est « l’autre » qui me bouffe ! … action généralement sédative et brève.

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Les serpents ont joué un rôle de premier plan dans diverses mythologies, symbolisant à la fois les forces divines et malveillantes. Par exemple, dans la mythologie grecque, le serpent symbolise la guérison et la sagesse à travers le caducée d’Hermès. Dans la mythologie hindoue, le serpent représente la transformation et l’éternité à travers la parure du Seigneur Shiva.

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La famille des serpents, connue scientifiquement sous le nom de Serpentes, comprend de nombreuses espèces classées en différents genres et familles. Chaque genre possède des caractéristiques et une composition de venin uniques. Les serpents possèdent des adaptations physiologiques uniques qui leur permettent de prospérer dans divers environnements. Par exemple, leurs corps allongés et leur absence de membres permettent une locomotion efficace, aidée par leurs écailles spécialisées et leur structure musculaire.

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Il existe environ 2400 espèces de serpents, dont 700 sont venimeuses et seulement 200 dangereuses pour l’homme. Ceux-ci ont envahi tous les milieux : ils peuvent être aussi bien aquatiques que fouisseurs (serpent-taupes), terrestres ou arboricoles. Leur densité est maximale dans la zone intertropicale. Parmi ceux-ci on distingue :

  1. les Henophidia (serpents peu évolués), comme les Boas, Pythons et Anacondas (qui peuvent atteindre jusqu’à 9 mètres et 100 Kg.)
  2. les Caenophidia (serpents plus évolués) dont les familles les plus intéressantes sont :

·                  les Colubridae … famille des couleuvres

·              les Elapsidae sont des chasseurs actifs qui affrontent leur victime face à face et ont tendance à frapper une fois et à s’accrocher, ils ne sont alertes que lorsque leur espace est envahi … c’est la famille de Naja, d’Elaps corallinus et de Bungarus fasciatus pour lesquels les troubles nerveux prédominent

·             les Vipéridae … famille de BothropsCenchris contortrix, Crotalus horridus (Les crotales ont tendance à être alertes tout le temps, à tendre des embuscades à leurs proies, ils attaquent d’une manière soudaine et cachée)Lachesis et Vipera redii pour lesquels les troubles vasculaires dominent.  

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Les venins de serpent sont des mélanges complexes de protéines et de peptides dont la composition, la puissance et les effets varient. Ils servent à diverses fins telles que l’immobilisation des proies et les mécanismes de défense. Comprendre la toxicologie du venin aide à identifier les propriétés curatives potentielles dans le contexte homéopathique. Le venin des différentes espèces de serpents varie dans sa composition et ses effets. Par exemple, certains serpents, comme les vipères, ont du venin qui contient des enzymes qui décomposent les tissus, entraînant des lésions tissulaires locales. D’autres, comme les élapidés, ont un venin neurotoxique qui affecte le système nerveux, provoquant une paralysie et une détresse respiratoire.

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Composition chimique des venins de serpents : ce sont des substances liquides à consistance visqueuse, sans saveur ni odeur. Ensemble de protéines qui agissent par voie sanguine : choquantes, à action neurologique, hémorragique et nécrosante. Ils agissent à des doses minimes = mortels pour la plupart dès la dose de 0,1 mg/kg. Ils contiennent tous des proportions variables de :

  • d’amines pressives : Bradykinine, Sérotonine, Histamine = douleur + œdème + hypoTA
  • de neurotoxines curarisantes et d’enzymes hémolytiques (phospholipase) = CIVD
  • de minéraux : Zinc, Phosphore, Magnésium, Fer, Calcium et Soufre.  

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Problématique des serpents selon R. Sankaran : Fascinants, répugnants et craints / Agilité mentale, désir de revanche / Irritables, jaloux, envieux / Peurs d’être tué, de tuer, d’étouffer / Passion érotique

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Adeps boae constrictoris … Boa constrictor

C’est une espèce de serpent constricteur présente en Amérique du Sud, en Amérique centrale et dans les Caraïbes. Ce serpent est célèbre pour sa méthode de prédation : il enserre sa proie et la serre jusqu’à ce que celle-ci cesse de respirer. Une fois que sa prise est immobilisée, le Boa constrictor peut l’avaler entière. Bien que cela puisse sembler effrayant, ces serpents sont généralement inoffensifs pour les humains, à moins d’être provoqués. Boa constrictor est utilisé pour stimuler le système immunitaire et soutenir l’énergie vitale du corps. Elle peut être un complément précieux dans les périodes de convalescence ou de faiblesse générale.

Pâleur et froideur des mains transpiration axillaire

Troubles alimentaires : crampes d’estomac, diarrhée avec brûlures anales.

Cybernétique comparative :

Boa constrictor = constriction soudaine / Python = constriction progressive, graduelle / Anaconda = constriction brutale et écrasante

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Bitis gabonica  … vipère du Gabon (un des plus dangereux venins !)

Colère. Désir de solitude, de se cacher

Douleurs du dos, latéralité gauche

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Bothrops lanceolatus … Remède du groupe du Germanium (venins)

Vipère jaune des Antilles, ou Vipère fer de lance (cf. Ozanam en 1863)

« L’héparine homéopathique !»

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Venin qui a été largement utilisé en allopathie :

  1. Reptilase® = coagulant
  2. Défibrase® = thrombolytique
  3. Diabtil® = utilisé dans la rétinopathie exsudative des diabétiques.

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Psyché :

  • Agitation.
  • Volatilité émotionnelle et irritabilité.
  • Difficulté de concentration et oubli.
  • Peur d’être empoisonné ou contaminé.

Lassitude et tendance syncopale, tremblement nerveux et aphasie.

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Soma : Tuméfaction oedèmateuse, puis processus nécrotique, anthrax et ulcère gangréneux.

Thromboses généralisées, surtout cérébrales (amaurose, aphasie, hémiplégies), mais aussi des orifices et des muqueuses (ecchymoses, hématémèse ou melæna de sang noir et fluide)

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Cybernétique : venin proche de = 

  • Vipera : par les réactions locales inflammatoires graves et les phénomènes thrombotiques,
  • Crotalus : par ses hémorragies de sang noir, états septiques, gangrène.

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Associés, Bothrops + Crotalus (5 ch deux granules alternés chaque jour) allongent la phase précoce de la coagulation au thromboélastogramme : remèdes de la CIVD (coagulation intra-vasculaire disséminée), sur Carbo vegetabilis.

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Cenchris contortrix (ge)

Psyché :

  • Extrèmement irritable, soupçonneux / Sautes d’humeur soudaines et irritabilité.

  • Hypersensibilité au bruit et au toucher.
  • Crainte et aversion à être seul.
  • Difficulté à se concentrer et oublis.

Soma : 

  • Gonflement et décoloration au site des morsures ou des blessures.
  • Tremblements et contractions musculaires.
  • Aggravation par le mouvement et le toucher.
  • Les symptômes s’améliorent avec les applications froides.

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Crotalus horridus  (ge)

Vipéridée d’Amérique du nord.

  • Venin aux effets hémotoxiques : Les venins de serpent à sonnette possèdent principalement des composants hémotoxiques qui affectent le sang et le système circulatoire. Ils peuvent entraîner la dégradation des globules rouges, provoquant une anémie, des anomalies de la coagulation sanguine et des lésions tissulaires au site de la morsure.
  • Nécrose tissulaire locale : Certains venins de serpent à sonnette contiennent des enzymes qui décomposent les tissus, entraînant une nécrose localisée autour de la zone de la morsure. Cela peut entraîner des lésions tissulaires importantes, un gonflement et un retard de cicatrisation.

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Crotalus

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Psyché :

  • Peur du diable, désire s’échapper / Délire avec discours incohérent.
  • Agitation extrême et anxiété.
  • Dépression profonde avec désir de solitude / Pensées et tendances suicidaires.
  • Volupté, nymphomanie, lascivité

Soma :

  • Hémorragies de sang noir sans caillots, avec adynamie
  • Conjonctives sub-ictériques

Latéralité droite

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Crotalus cascavella (ge)

Serpent à sonnette, Mexique

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Psyché : Le trac, joue la comédie pour faire croire qu’il est quelqu’un : Je suis faible, une erreur et je serai tué !

Peur d’être seul, qu’on l’abandonne à son sort grotesque. Loquacité avec envie de fuir, livré aux jugements et aux sanctions, jusqu’à la folie (terrorisme intellectuel, sur Lycopodium).

Hallucinations et confusions, rêve d’araignées.

Soma : hallucinations auditives (surdité) et visuelles chez le vieillard.

Les aliments semblent tomber dans l’estomac comme une pierre.

Atteinte tissulaire et tendance hémorragique moins marquée que Crotalus

Antidote classique des aggravations de Lachesis.

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Elaps (ge)  … serpent corail brésilien

Peur d’être seul, en colère contre lui-même / Peur de la pluie

Cathare ORL, bourdonnements – sifflements d’oreilles

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Lachesis mutus (ge) … voir chapitre spécifique : stagnation de sang et chaleur

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Naja tripudians (ge) … voir chapitre spécifique : plus neurologique !

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Python regius (africain)

Pb. d’identité de genre, timide, dépressif, problèmes de mémoire

Sensation d’oppression, de constriction

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Vipera redi (ge) … préparée à partir du venin de la vipère aspic. Cette vipère à la tête triangulaire est une espèce commue en Europe méridionale.

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  • Venin aux effets hémorragiques : Les venins de vipère contiennent souvent des toxines qui provoquent des hémorragies en endommageant les vaisseaux sanguins et en interférant avec les mécanismes de coagulation du sang. Cela peut entraîner des saignements internes, des ecchymoses et des saignements prolongés des plaies.
  • Effets locaux et systémiques : Les venins de vipère peuvent avoir des effets à la fois locaux et systémiques. Localement, ils peuvent induire une douleur intense, un gonflement et des lésions tissulaires. Systémiquement, ils peuvent entraîner des perturbations de la pression artérielle, de la fonction rénale et des processus de coagulation.

= Remède des phlébites avec oedème inflammatoire, douleurs, formations de caillots et sensation d’éclatement des veines …

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Nous trouvons aussi dans la matière médicale des venins moins utilisés :

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Hydrophis cyanocinctus

Venin d’un serpent marin des côtes du Pacifique. Pathogénésie de J.R. Raeside en 1958. Oppression thoracique avec obnubilation.

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Heloderma (ge) 

Un lézard venimeux : le « Monstre de Gila », rivière d’Arizona (Kollitsch p. 397). Sensation de froid mortel avec paralysie, tremblements et syncope, enflure de la langue.

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Bungarus fasciatus

Egalement connu sous le nom de Bongare annelé, est un serpent venimeux originaire de certaines régions d’Asie du Sud-Est. Bungarus fasciatus a des bandes jaunes et brunes ou noires et jaunes caractéristiques. Il mesure en moyenne 1,5 mètre de long. Ce serpent est extrêmement venimeux y compris pour l’homme. Bungarus fasciatus permet de soulager les spasmes musculaires, notamment ceux associés aux troubles gastro-intestinaux.

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