Print Friendly, PDF & Email

blank

Les Leucorrhées, plus communément appelées « pertes blanches » !

.

Le terme « leucorrhée » désigne tout écoulement des voies génitales féminines, à l’exclusion des pertes de sang. Le répertoire de Kent fait état de 86 médicaments homéopathiques pour les différents types de pertes vaginales :

  1. leucorrhées claires, aqueuses = 20 médicaments
  2. leucorrhées laiteuses, blanches = 23 médicaments
  3. leucorrhées âcres, brûlantes = 44 médicaments
  4. leucorrhées purulentes, jaunâtre = 35 médicaments
  5. leucorrhées verdâtres = 16 médicaments … etc.

.

blank

.

Schématiquement, on distingue deux grands types de leucorrhées :

.

 1 — Les leucorrhées non infectieuses :

Sécrétions blanches ou jaunes qui s’extériorisent à un moment quelconque du cycle menstruel, le bacille de Doderlin produit de l’acide lactique qui assure en principe un pH de défense du milieu vaginal.

En MTC, leucorrhées =

  1. aqueuses = vide de Yang de la fonction Rate-pancréas …
  2. pertes blanches = vide de Yang de Rate ou de Rein,
  3. ou pertes jaunes = chaleur.

.

Ces infections génitales basses sont très fréquentes :

.

blank

.

A/ Leucorrhée des petites filles :

il convient d’éliminer une vulvite parasitaire (phtiriase pubienne, oxyurose ou gale). Localement = lavage avec solution de permanganate de potassium diluée au 1/10 000 

  • Cina (cu) … sur verminose // Silicea
  • Cubeba ++ (mg) … leucorrhée épaisse, irritante –> cystalgies
  • Lamium album (mg) TM … leucorrhée peu irritante, règles en avance, mais diminuées

 et les Tuberculines (VAB si post BCG) ++.

http://www.chu-toulouse.fr/IMG/pdf/Vulvites403052_-_HE-_08.pdf

NB. Celles-ci sont parfois associées à une cystite récidivante. Il faut alors conseiller de boire plus (au mois un litre et demi/jour), de corriger les troubles du transit digestif, d’uriner après un rapport sexuel, de faire une toilette intime sans excès de zèle : une fois par jour et au savon de Marseille (protection de la flore de défense vaginale).

.

B/ Cervicite de la jeune fille et de la femme (la glaire, même très abondante, reste translucide et filante) :
  •  Alumina …  écoulement blanc sur vagin sec et constipation. Écoulement fréquent, excessif, de couleur paille, qui provoque des démangeaisons et des irritations de la vulve. Écoulement pire avant et après les règles.
  •  Calcarea carbonica … leucorrhée laiteuse (candida albicans ?) non corrosive
  •  ou Calcarea phosphorica … écoulement « blanc d’œuf », nymphomanie périodique
  •  Pulsatilla (si) … écoulement jaune non irritant (les « glaires »)

.

blank

Rassurez la femme, affinez votre diagnostic (oubli de tampons vaginaux ou d’éponges contraceptives ?) et ne traitez pas de façon abusive. 

.

blank

.

C/ Leucorrhée sur polype du col :  Teucrium scorodonia (si) ou Nitricum acid.

Attention ! Les condylomes sont des affections (MST) qui touchent aussi bien l’homme que la femme au niveau des organes génitaux, des bourses, des plis inguinaux et de la région anale. Généralement induits par les papillomavirus humains (HPV), c’est au nombre de 5 à 15 petits nodules qu’ils font leur apparition. Ils peuvent aussi proliférer en forme de chou-fleur.

  • HPV risque indéterminé = 26 / 53 / 69 / 73 / 82
  • HPV low ris = 6 / 11 / 40 / 42 / 43 / 44 / 54 / 61/ 70
  • HPV high risk = 16 / 18 / 31 / 33 / 35 / 39 / 45 / 51 / 52 / 56 / 58 / 59 / 66 / 68

Pour ceux-ci, au bout de quelques années, un cancer de cette muqueuse peut apparaitre ! 

Un BNS est alors indispensable …

.

blank

.

D/ Leucorrhée post-ménopausique : Conium (au) … la métrite des « vieilles filles ». Lachesis …  avec prurit.

blank

.

2 — Les leucorrhées infectieuses :

pertes plus épaisses vertes ou jaunes, avec pus et sang, dues à des éléments pathogènes qu’il faudra identifier.

L’interrogatoire doit être précis : l’âge, le mode de début, le rapport avec le cycle menstruel, leurs caractéristiques (abondance, couleur, odeur nauséabonde = Gardnerella vaginalis ou Trichomonas (MST) = leucorrhée permanente, jaunâtre, irritante et fétides, aspect caséeux = Candidose (tenace) ou pluri-microbienne … signes associés : brûlures vaginales, prurit, métrorragies, dyspareunies, douleurs pelviennes, fièvre, cystalgies, odeur.

blank

Dans les antécédents, on recherchera les MST (ayant bénéficié d’un « traitement minute » ?), les problèmes obstétricaux, le type de contraception et les habitudes sexuelles (partenaires multiples, symptômes chez le partenaire ?).

Conseillez – tant que le symptôme persiste – des rapports sexuels protégés et si le problème récidive, un traitement du (des) partenaire(s). 

.

 — La bartholinite (inflammation des glandes situées de chaque coté des grandes lèvres) :

tuméfaction douloureuse de la vulve, avec adénopathies inguinales unilatérales, qui évolue rapidement vers la collection suppurée.

Stade de début (petit noyau douloureux de la taille d’un pois) : Belladonna et Hepar sulfur 

Stade de cicatrisation : Silicea                           si récidives : Thuya occ.

.

blank

 .

* Candida albicans = leucorrhée épaisse, blanchâtre, prurigineuse (apparaissant parfois après une antibiothérapie : sorte de « muguet vaginal »). C’est un problème courant chez les femmes causé par la prolifération du champignon candida albicans . Ce champignon réside normalement dans le corps, mais est contrôlé par des lactobacilles. Un système immunitaire sain maintiendra un équilibre correct entre la levure et les bactéries, mais si cet équilibre est rompu, le champignon peut devenir incontrôlable. Certaines choses soupçonnées de contribuer à la prolifération de candida comprennent l’utilisation d’antibiotiques, de pilules contraceptives et de médicaments immunosuppresseurs tels que les stéroïdes; manger du sucre raffiné et des aliments transformés ; ou l’ingestion de certains aliments déclencheurs, comme le pain et les produits de boulangerie, même le miel et trop de fruits.

Les traitements conventionnels se concentrent sur la destruction du candida pour arrêter la prolifération, mais comme tous les traitements médicamenteux, cela peut s’accompagner d’effets secondaires, et souvent la prolifération réapparaît dès l’arrêt du traitement. 

.

Le traitement homéopathique de la candidose récurrente apporte généralement un soulagement en une semaine, mais il peut être nécessaire de poursuivre le traitement pendant 3 à 5 mois pour éliminer le problème et prévenir les récidives.

  • Le meilleur médicament de loin contre la levure est  Mercurius solubilis 30 CH pris une fois par jour.

    Écoulement très irritant, filandreux, nauséabond, accompagné de démangeaisons et de brûlures marquées, douleur vaginale ; démangeaisons dans le vagin avant les règles ; décharge brûlante; inflammation de la vulve; frissons alternant avec des sueurs.

  • Ambra grisea (na) … dérèglement hormonal, avec prurit intense
  • S’il y a des démangeaisons brûlantes améliorées par des douches chaudes, alors Arsenicum album 30 CH  est un meilleur choix. 
  • Borax (na) … écoulement blanc irritant. L’écoulement ressemble à du blanc d’œuf et présente une sensation de brûlure très irritante à l’intérieur des cuisses ; sensation comme si de l’eau chaude s’écoulait du vagin. Les symptômes apparaissent généralement à mi-chemin entre les règles. Mentalement, la personne est nerveuse et très sensible au bruit.
  • Calcarea carb. … tendance à l’obèsité, écoulement abondant jaune ou laiteux, avec rougeurs et prurit avant et après les règles. L’écoulement est laiteux, brûlant, épais et peut être jaune. Démangeaisons marquées du vagin avant les règles. Les brûlures sont également pires avant les règles. L’inflammation de la vulve s’aggrave lorsqu’elle se réchauffe. Pire pendant la grossesse. La personne est en surpoids, a froid, se fatigue facilement après un effort. Elle a envie de sucreries.
  • Helonias (mg) … avec aphtes, surtout petite fille et femme enceinte  
  • Kreosotum (ac) … rougeurs et violentes démangeaisons de la vulve, des lèvres et des cuisses. L’écoulement est abondant, aqueux et parfois jaunâtre avec une âcreté marquée. Écoulement aqueux, abondant, fin, très malodorant, très irritant, laiteux ou jaune qui fait gonfler la vulve et démanger. Les symptômes peuvent être pires le matin et pires en position debout. Les infections sont plus probables avant les règles ou pendant la grossesse. Douleurs vaginales pendant les rapports sexuels. Règles abondantes.
  • Natrum muriaticum  30CH : Ce sel cellulaire est excellent pour une femme aux pertes aqueuses sujette aux allergies cutanées et respiratoires, à l’acné ou à l’herpès. Écoulement ressemblant à du blanc d’œuf qui démange et rend le vagin sec et irrité. Douleur brûlante dans le vagin ; douleurs vaginales pendant les rapports sexuels ; pleurs avant les règles; vertiges. La plupart des symptômes s’aggravent lorsque l’on s’expose au soleil. Elle a envie de sel et d’aliments salés. Elle est émotionnellement trop sensible et vulnérable mais semble réservée à l’extérieur. Lorsqu’elle ne se sent pas bien, elle veut qu’on la laisse seule.
  • Sepia (mg) … écoulement vert jaunâtre, sentant mauvais et souvent pire avant les règles, avec des douleurs dans l’abdomen. Écoulement jaune et irritant, ou blanc et semblable à du caillé ; elle peut être plus abondante le matin et augmentée par la marche. Douleurs aiguës et piquantes dans l’utérus, < à la ménopause. Faible libido ou diminution de la libido. Ses bras et ses jambes sont froids ; elle a une sensation de faiblesse, d’affaissement ou de prolapsus au niveau du bassin ; la peau paraît jaunâtre. Elle se sent mieux après un exercice vigoureux. Émotionnellement, elle se sent épuisée, frustrée et irritable, pleure avant ses règles et se sent souvent indifférente envers ses proches.
  • Pulsatilla (si) … écoulement crémeux avec lombalgies. Écoulement blanc crème ou jaune, fade ou irritant. Le vagin peut être douloureux, les lèvres peuvent démanger ou brûler. Vaginite pendant la grossesse. La plupart des symptômes s’aggravent en cas de consommation d’aliments gras. Elle est souvent maussade, en larmes, et demande beaucoup d’attention et d’affection.
  • Thuya occ. (na) … avec érosion du col utérin

Nosode (chronicité) = Candida albicans

.

* Microbienne = surtout Gardnerella, mais aussi colibacilles, staphylocoques, protéus … En MTC pertes verdâtres = chaleur + humidité

  • Argentum nitricum ou Mercurius corrosivus 
  • Plus grave :  Hydrastis (k) … métrite du col et atteinte de l’état général

.

Pour Compton Burnet, le traitement de base des leucorrhées (7 CH alternés) = Aletris farinosa (mg) + Helonias (mg) + Thuya occ. (na) … leucorrhée profuse, verdâtre, irritante

blank

.

Remèdes complexes de Heel :  LAMIOFLUR (en Suisse : LAMIUM ALBUM compositum) (Lamium album 4D, Hydrastis 4D, Mezereum 4D, Viola tricolor 4D, Kreosotum 6D, Alumina 12 D, Platina 12D …)

.

Localement :  douches vaginales avec 1 cuillérée à soupe / litre d’eau tiède de la préparation suivante : Hydrastis TM + Calendula TM + Kalium bichromicum 6X aa 125 cc

ou « Lamium composé » ovules – formule n°360 – lab. Weleda, en voici la formule (simplifiée) = 

Argentum metal. D6
Bismutum subnitricum D4 
Calendula D1
Chamomilla D1
Citrus limonium TM
Echinacea D1
Lamium album D1
Lilium tigrinum D1
Melissa off. D1
HE eucalyptus D1
Quercus robur D1 aa QSP

.

* virales : Les Papillomavirus, infections chroniques du col à HPV

Les condylomes sont des affections sexuellement transmissibles qui touchent aussi bien l’homme que la femme au niveau des organes génitaux, des bourses, des plis inguinaux et de la région anale. Généralement induits par les papillomavirus humains (HPV), c’est au nombre de 5 à 15 petits nodules qu’ils font leur apparition. Ils peuvent aussi proliférer en forme de chou-fleur.

  • HPV risque indéterminé = 26 / 53 / 69 / 73 / 82
  • HPV low risk = 6 / 11 / 40 / 42 / 43 / 44 / 54 / 61/ 70
  • HPV high risk = 16 / 18 / 31 / 33 / 35 / 39 / 45 / 51 / 52 / 56 / 58 / 59 / 66 / 68

Pour ceux-ci, au bout de quelques années, un cancer de cette muqueuse peut apparaitre ! 

.

– – Les endométrites et les salpingites,

associent fièvre, douleurs pelviennes basses et leucorrhées muco-purulentes, qui peuvent être aiguës, ulcératives ou hémorragiques. Neisseiria gonorrhoeae et/ou Chlamydia trachomatis (MST) en sont souvent la cause, parfois l’infection est pluri microbienne (après la pose d’un DIU par exemple).

  • Mercurius et/ou Kalium bichromicum … métrite avec ulcération du col « à l’emporte pièce »
  • Kalium carbonicum … métrite de la femme enceinte
  • Hydrastis (ka) … cervicite avec leucorrhée irritante, tr. digestifs associés
  • Fraxinus americ.(na) 1 DH + Thuya occ. 30 CH après chlamydiæ : congestion et leucorrhée aqueuse.

.

Evolution hémorragique : Kreosotum (ac) col saignant au contact, mauvaise odeur des pertes ++, ou les autres acides : Muriaticum acid., Sulfuricum acid. (CHU = « Lachesis comp. » + « Acidum comp. »)

.

Evolution grave = 

  • Arsenicum album … douleurs brûlantes, améliorées par la chaleur locale
  • Echinacea (ge) + Crotalus … les pertes remplacent les règles !

Avec le Stock-nosode = Pyrogenium +++  4 ou 5 ch, 3 granules quotidiennement

Remèdes complexes de Heel :  GYNACOHEEL (en Suisse : Helonias compositum) + ECHINACEA COMP.

Inscrivez vous à notre newsletter !

Vous appréciez les articles de notre site ?

Vous vous intéressez à la santé naturelle et à la médecine fonctionnelle ?

Laissez nous votre email pour recevoir toutes les semaines des articles, des infos et des conseils