L’homéopathie facile : utilisez les complexes !
.

L’APPROCHE COMPLEXISTE : une tendance simplificatrice ?

Ces praticiens utilisent des mélanges de remèdes en dynamisation décimale limitée. S’ils admettent la loi d’analogie et l’expérimentation sur l’homme sain, ils minimisent l’individualisation du malade et les symptômes subjectifs de la matière médicale. L’homéopathie complexiste a été conçue comme l’utilisation d’associations de remèdes visant à couvrir une situation clinique particulière, sans se perdre dans les difficultés de la répertorisation uniciste … Les praticiens utilisant cette méthode, ayant remarqué que quelques remèdes seulement couvraient une symptomatologie particulière, utilisent des complexes afin de leur simplifier la tâche, en limitant le risque d’erreur, donc d’échec. 

.

On observe néanmoins deux philosophies différentes de complexes :

  • –> L’association de remèdes destinée à élargir le spectre thérapeutique sur un symptôme, comme les associations visant à couvrir les différentes sortes de toux, exemple : Althaea + Drosera + Ipeca + Marrubium + Pulsatilla 
  • –> L’association de remèdes choisis pour leur synergie dans une situation particulière, comme par exemple dans un traumatisme de chirurgie dentaire : Arnica (sang) + Ruta (tendons) + Symphytum (os) + Hypericum (nerf) + Natrum surf. (oedème)

.

Avant-propos

.

« Les propriétés thérapeutiques des médicaments résident exclusivement dans leur faculté de provoquer des symptômes pathologiques chez l’homme sain et d’en faire disparaitre chez le malade… L’expérience nous apprend que tous les médicaments guérissent, sans exception, les maladies dont les symptômes se rapprochent le plus possible des leurs… Dans l’organisme vivant, une affection est atteinte d’une manière durable par une autre, dynamiquement plus forte, si celle-ci (différente d’espèce) lui ressemble cependant beaucoup dans sa manifestation. » (S. Hahnemann, Organon paragraphes 22 et 26).

.

Contemporain de la Révolution française, Samuel HAHNEMANN codifie une méthode thérapeutique originale par l’expérimentation et l’utilisation de micro- doses médicamenteuses (beaucoup de substances toxiques diluées et dyna- misées) choisies selon leur capacité d’agir sur certaines régulations biologiques corporelles, correspondant à un tableau de symptômes expérimentés (leurs « pathogénésies »).

.

Cette thérapeutique atoxique élégante et très efficace est cependant difficile à mettre en œuvre, car elle nécessite un relevé complexe des symptômes personnels du patient et une connaissance approfondie de la plupart des 2 000 remèdes de la Matière médicale homéopathique !

.

Il existe presque autant d’écoles d’homéopathie que de psychologie ! Rien d’étonnant à cela, car les problèmes posés par la méthode sont multiples :

A – Le problème du choix du (des) remède(s)
B – Le problème de la hauteur de la dilution – dynamisation C – Le problème de la répétition du remède (posologie)
D – Le problème de l’aggravation thérapeutique

.

Pour répondre à ces questions fondamentales, il faut bien comprendre la nature de la maladie. Celle-ci est un déséquilibre brutal au sein d’un système jusqu’à présent en équilibre. Exemple imagé : imaginons une petite fille en promenade et son ballon. Un garnement passe et d’un coup d’Opinel sectionne la ficelle…

.

La conséquence est immédiate : le ballon s’envole et la ficelle retombe ! C’est- à-dire qu’un système en équilibre, quand il se rompt, présente toujours des conséquences de type hyperfonction pathologique (Yang – le ballon) et hypostructure (Yin – la ficelle). Si l’on se contente de ramener le ballon (rôle du remède homéopathique en haute dilution) sans rattacher la ficelle/nourrir la structure défaillante (rôle des basses dilutions), l’équilibre ne sera pas rétabli durablement.

Revenons aux problèmes spécifiques à la prescription homéopathique :

.

A – Le problème du choix du remède
Celui-ci doit émerger de la valorisation des symptômes, c’est une sorte de « diagnostic fonctionnel » (nom du remède à l’impact organique spécifique) qui laisse complètement de côté le « diagnostic nosologique » (nom de la maladie), qui est la pierre angulaire de l’approche universitaire actuelle. C’est d’ailleurs une difficulté majeure de compréhension pour les praticiens de for- mation classique.

.

B – Le problème de la dilution utilisée
Pourquoi utiliser des remèdes en dilutions différentes ? Il faut prendre en compte le fait que l’effet d’un remède va varier selon sa dilution/dynamisation :

Il existe en outre quatre types de remèdes en homéopathie :

  • –  Les remèdes toxiques … utilisables en hautes dilutions uniquement, qui dispersent les hyperfonctions pathologiques.

  • –  Les remèdes alimentaires …à utiliser en basses dilutions, pourcompenser les insuffisances.

  • –  Les constituants naturels du corps (exemple : 12 sels de Schuessler) … qui peuvent être utilisés en hautes et basses dilutions, selon le but recherché.

  • –  Les Nosodes, remèdes fabriqués à partir de tissus infectés) … qui sont les spécifiques des « situations chroniques graves que rien n’améliore », sorte d’immunothérapie micro-dosée.

    .

  • C – Pas de posologie en homéopathie !
    En effet, classiquement on donne le remède et on doit attendre que l’effet de celui-ci s’estompe pour renouveler la prise. Ceci est logique pour les hautes dilutions, d’action prolongée, qui échappent aux règles de la toxicologie pour entrer dans le domaine de la signalétique (à partir de 12 CH, cf. nombre d’Avogadro).
    Les dilutions moyennes et basses, d’action plus brève, pourront être renou- velées quotidiennement pour maintenir leur effet.

… etc.

.

Table des matières :

Avant-propos ………………………………………………………………………………..7

Chapitre 1. Les dysfonctions de terrain ……………………………………… 17

Chapitre 2. Choisir un remède complexe …………………………………… 23

Chapitre 3. Les « mixtures-santé » ……………………………………………. 25

Chapitre 4. Les complexes de terrain …………………………………………. 29

Chapitre 5. Les douleurs et les spasmes …………………………………….. 37

Chapitre 6. Les complexes du système nerveux ………………………… 41

Chapitre 7. Les formules du système digestif …………………………….. 45

Chapitre 8. Les formules de la pathologie infectieuse………………… 51

Chapitre 9. Les formules de la pathologie allergique ………………….. 57

Chapitre 10. Les formules de la chirurgie ……………………………………. 63

Chapitre 11. Les formules de la pathologie vasculaire ………………… 65

Chapitre 12. Les formules de la pathologie rhumatismale ………….. 73

Chapitre 13. Les formules ORL……………………………………………………… 83

Chapitre 14. Les formules gynécologiques ………………………………….. 87

Chapitre 15. Les formules dermatologiques…………………………………. 91

Chapitre 16. Les complexes urinaires ………………………………………….. 95

Chapitre 17. L’oncologie ………………………………………………………………… 97

Chapitre 18. L’organothérapie et la sérothérapie …………………………. 99

Chapitre 19. Les formules ophtalmologiques ……………………………….. 81

Bibliographie………………………………………………………………………….. 105

…………………………………………

Suite à quelques remarques de mes étudiants, je me suis rendu compte qu’il manquait à mon livre : « L’homéopathie facile » un petit chapitre sur les « sels complexes ». Le voici :

.

Chapitre 20

Les « sels complexes »

Les douze sels biochimiques de Schüssler constituent une base de micro-nutrition lors des traitements homéopathiques, proposés en 6 DH, dès que la structure a besoin d’être soutenue. On les utilise le plus souvent en complexes de 3 sels, selon les besoins, chez les enfants, lors de la grossesse, chez les convalescents et les gens âgés. Nous ne les développerons pas ici, les ayant déjà présenté dans un précédent ouvrage : « Les stratégies anti-âge ».

.

En plus des 12 sels de base qui constituent l’essentiel de la structure du corps humain, Schüssler et ses confrères ont expérimenté 15 « sels complémentaires » (en 12 DH) que nous vous présentons ici :

13. Kalium arsenicosum : peau, amaigrissement, faiblesses

14. Kalium bromatum : calmant, céphalées de surmenage

15. Kalium iodatum : thyroïde, gorge irritée, état dépressif

16. Lithium muriaticum : troubles nerveux sévères, goutte

17. Manganum sulfuricum : facilite l’absorption du fer (anémie), arthrose

18. Calcarea sulfuricum : détoxifiant (vu plus haut en 6D)

19. Cuprum arsenicosum : coliques (souvent avec Magnesia phos.), crampes

20. Kalium aluminium sulfuricum : constipation avec ballonnements et coliques

21. Zincum muriaticum : nervosité et insomnie, cheveux, ongles, diabète, troubles menstruels

22. Calcium carbonicum : épuisement lié à un surmenage (souvent avec Calcarea sulf.)

23. Natrum bicarbonatum : hyperacidité, excès d’acide urique (// Natrum phos.)

24. Arsenicum iodatum : eczéma suintant, prurit, rhume des foins, acné juvénile sévère

25. Aurum muriaticum natronatum : douleurs pelviennes, fibrome

26. Selenium : protection du foie, hypolipémiant

27. Kalium bichromicum : glaires, diabète, artériosclérose

.

Ces remèdes ont tous – entre temps – bénéficié de pathogénésies homéopathiques, qui se sont révélées particulièrement riches.

Certains de ceux-ci – et quelques autres – ont en outre bénéficié de pathogénésies biologiques avec la méthode des BNS. Malheureusement, au fil des années, les laboratoires pharmaceutiques en ont supprimé un grand nombre de leur catalogue ! Nous avons donc été obligés de demander à la Pharmacie des Bergues (Genève) de nous préparer ceux-ci sous forme de 10 flacons de « sels complexes », les 6 premiers correspondant à nos terrains hippocratiques, les 4 suivants à des situations de souffrance tissulaire particulière. La dilution choisie pour les sels a été la 7 DH, associé (pour des raisons réglementaires) chacun à un remède homéopathique en 30 DH (15 CH).

.

L’action des trois premiers complexes sera dynamisée par la prise conjointe des vitamines B1/ B2/ B3/ B6 (relance du cycle de Krebs).

.

Sels SULFUR COMPLEX Sulfur 30 DH + les sels de Soufre … 

  • Cuprum sulfuricum  7 DH
  • Magnesia sulfuricum  7 DH
  • Manganum metallicum  7 DH
  • Zincum sulfuricum  7 DH aa

Indications : stagnation et intoxication hépato-vésiculaire : affections tendino-musculaires, hémorroïdes, les hyperlipémies (en complément des oméga 3 : bonne alternative aux hypolipémiants), les intoxications (ex. : alcoolisme), les bourdonnements d’oreilles d’origine vasculaire … 

On peut compléter ces sels avec une plante choisie sur les propositions d’un BNS, par exemple : Betula pubescens

.

Sels PHOSPHORUS COMPLEX n°Phosphorus 30 DH + les sels de Phosphore … 

  • Magnesia phosphoricum  7 DH
  • Ferrum phosphoricum  7 DH
  • Kalium phosphoricum  7 DH
  • Zincum Phosphoricum  7 DH aa

Indications : les dystonies sympathiques et les inflammations cutanéo-muqueuses (remède du pôle Poumon), spasmophilie, fragilité émotionnelle, syndrome de fatigue chronique, les allergies, les colopathies spasmodiques, les infections ORL récidivantes …

On peut compléter ces sels avec une plante choisie sur les propositions d’un BNS, par exemple : Curcuma xanthorrhiza

.

Sels CALCAREA COMPLEX n°= Calcarea carbonica 30 DH + les sels de Calcium … 

  • Calcarea iodata  7 DH
  • Calcarea sulfurica  7 DH
  • Calcarea muriatica  7 DH
  • Baryta carbonica  7 DH aa

Indications : l’engorgement lymphoïde, la prise de poids, les congestions et infections respiratoires aiguës (le pus), les engorgements ganglionnaires, la trisomie 21 ….

On peut compléter ces sels avec une plante choisie sur les propositions d’un BNS, par exemple : Glechoma hederacea

.

* L’action des trois complexes suivants est dynamisée par la prise conjointe des vitamines A/C/E (anti-oxydantes – activant le cycle des Quinones).

.

Sels NATRUM COMPLEX n°Natrum muriaticum 30 DH + les sels de Sodium … 

  • Natrum aceticum  7 DH
  • Natrum citricum  7 DH
  • Natrum phosphoricum  7 DH
  • Natrum silico fluoratum  7 DH aa

Indications : le passage en phase acide (somatisation inflammatoire sur sécheresse tissulaire) : les douleurs = gastralgies, cystites, crise de goutte, arthrite, lithiases, fissures et ulcérations …

On peut compléter ces sels avec une plante choisie sur les propositions d’un BNS, par exemple : Oenothera biennis

.

Sels KALIUM COMPLEX n°Kalium carbonicum 30 DH  + les sels de Potassium … 

  • Kalium bromatum  7 DH
  • Cuprum fluoricum  7 DH
  • Natrum selenicum  7 DH
  • Strontium iodatum  7 DH aa

Indications : la prévention du vieillissement vasculaire : artériosclérose et troubles vasculaires (angor, artérite distale, HTA), micro angiopathie diabétique, hyperlipémie (avec le complexe n°1) …

On peut compléter ces sels avec une plante choisie sur les propositions d’un BNS, par exemple : Arctium lappa ou Lampsana communis

.

Sels SILICEA COMPLEX n°Silicea 30 DH + les sels de Silice … 

  • Kalium silico-fluoratum  7 DH
  • Magnesia silico-fluoratum  7 DH
  • Manganum silico-fluoratum  7 DH
  • Natrum silico-fluoratum  7 DH aa

Indications : la déminéralisation et les auto-immunités : dégénérescence du conjonctif, ostéoporose, traitement de fond des maladies auto-immunes (particulièrement efficace dans la Spondylarthrite ankylosante et la polyarthrite rhumatoïde).

On peut compléter ces sels avec une plante choisie sur les propositions d’un BNS, par exemple : Vanilla planifolia

.

Les autres complexes sont orientés vers des pathologies chroniques, situations de terrain biologique fragilisé, qui nécessitent des corrections particulières :

.

Sels ACETICUM COMPLEX n°7 = Cuprum aceticum 30 DH + les acétates …

  • Tri brome-aceticum acidum  7 DH
  • Tri chlore-aceticum acidum  7 DH
  • Tri fluor-aceticum acidum  7 DH   aa       

Indications : les douleurs et la fatigue des patients cancéreux. A noter le bon effet sur les lésions cutanéo-muqueuses et l’immunodépression post radio ou chimiothérapique (cf. divers travaux du Pr. Vernes et du dr. Lefoll).

On peut compléter ces sels avec une plante choisie sur les propositions d’un BNS, par exemple : Arbutus unedo ou Solidago virga aurea

.

Sels ANTIMONIUM COMPLEX n°8 = Antimonium metallicum 30 DH avec les sels suivants : 

  • Ammonium muriaticum  7 DH
  • Natrum aceticum  7 DH
  • Zincum sulfuricum 7 DH  aa

Indications : complémentaire du n°2 : ce mélange relance l’épuration rénale (ammonium), le cycle de Krebs (acétate) et l’adaptation hormonale (zinc). Il s’est montré particulièrement efficace dans les allergies répétées (rhume des foins, asthme, eczéma).

On peut compléter ces sels avec une plante choisie sur les propositions d’un BNS, par exemple : Cydonia vulgaris (rhume des foins) ou Juniperus communis (eczéma), Marrubium (asthme)

.

Sels FERRUM COMPLEX n°9 =  Ferrum sidereum 30 DH avec les sels suivants : 

  • Silicea  7 DH
  • Ferrum muriaticum 7 DH
  • Natrum selenicum 7 DH  aa 

Indications : les sels de la migraine (traitement de fond) – éventuellement complémentaire du n° 1 

On peut compléter ces sels avec une plante choisie sur les propositions d’un BNS, par exemple : Solanum lycopersicum

.

Sels URANIUM NITRICUM COMPLEX n°10 = Uranium nitricum 30 DH, avec les sels suivants : 

  • Natrum aceticum 7 DH
  • Natrum bromatum 7 DH
  • Zincum sulfuricum 7 DH  aa

Indications : pour les complications (vasculaires et nerveuses) du diabète, traitement de fond – complémentaire du complexe n°5

On peut compléter ces sels avec une plante choisie sur les propositions d’un BNS, par exemple : Sygyzium

.

Bibliographie : 

Pflüger homöopathische arzneimittel (Rheda, Allemagne) 

RICHARD A. « Introduction à l’étude de la biochimie du Dr Schüssler » (lab. Lehning)

LERNOUT H.M. et TETAU M. « Les sels de Schüssler et les minéraux dilués et dynamisés » (Similia)

KELLENBERGER Richard et KOPSCHE Friedrich « Les 12 sels minéraux de Schüssler, une clef pour la santé du corps et de l’âme » Editions Véga 1997

.

A commander directement à : henry.jeanyves @ gmail.com

 

blank

Merci de votre visite, laissez nous vos coordonnées pour recevoir un fichier inédit sur cette matière.

Inscrivez vous à notre newsletter !

Vous appréciez les articles de notre site ?

Vous vous intéressez à la santé naturelle et à la médecine fonctionnelle ?

Laissez nous votre email pour recevoir toutes les semaines des articles, des infos et des conseils