.
« Si l’esprit ne s’exprime pas, c’est le corps qui fait mal…»
.
Cet article est une réflexion sur notre pratique, en particulier centrée sur la nécessité de « laisser des moments de silence », que viendront progressivement combler les symptômes personnels et interrogations les plus intéressants du patient. C’est un apprentissage que la formation médicale et même homéopathique ne dispense pas, mais que vous pourriez expérimenter avec profit, si ce n’est déjà fait. En plus de votre approche acupuncturale et/ou homéopathique (donc psychosomatique par essence, car centrée sur les modes de fonctionnement problématiques, inadaptés et persistants), la plupart d’entre vous se sont essayés, lors de la prise en charge et du suivi des patients obèses, alcooliques ou tabagiques, à la « Thérapie Cognitivo- Comportementable » (TCC), qui vise à évaluer avec le patient ses croyances erronées et les relations existantes entre ses émotions et le comportement pathologique. Celle-ci présente des avantages certains en termes de résultats à court terme, dans un certain nombre de situations (phobies, addictions …), mais elle a aussi ses limites.
.
Si les patients psychotiques sont hors de porté de notre thérapeutique homéopathique, si les patients narcissiques (« border-line », nos « tuberculiniques ») nécessitent des prises en charge prolongées (plusieurs années parfois !), les patients névrotiques (c’est à dire normaux, les plus nombreux heureusement), bénéficieront au maximum de notre écoute et de la prescription associée.
.
.
Comme la pratique de la psychanalyse n’est pas votre destinée, il faut savoir que d’autres types d’interventions existent, regroupées sous le terme de « thérapies brèves » (voir chapitre correspondant dans l’hôpital virtuel/service de psychologie). Celles-ci se sont développées et systématisées au cours de l’histoire du mouvement analytique, en commençant par l’intervention de Freud après de Gustav Mahler qu’il aurait guéri d’une impuissance au cours d’une seule séance lors d’une promenade à Leiden !
Ferenczi, son fidèle disciple va, dès 1923, modifier la technique d’écoute, la rendant plus active et plus gratifiante, encourageant l’autonomie et la responsabilité du patient, se concentrant sur « l’ici et maintenant » (étude des schémas relationnels conflictuels, organisation de la relation avec le thérapeute, rapports avec les habitudes du passé infantile, etc) … Ces pratiques sont intéressantes pour nous, car elles fournissent un cadre logique à la dynamique des consultations homéopathiques, à la compréhension de la diathèse et du « remède de fond » (exprimant une « problématique de vie non résolue ») émergeant logiquement au cours des consultations. De plus, le schéma fonctionnel de l’IPB sera un guide efficace dans la compréhension des facteurs qui sont à l’origine et qui entretiennent le trouble dont se plaint le patient (cf. «Quand Freud rencontre Hahnemann » F. Henry, disponible dans la « boutique » de ce site).
.
.
Diverses études ont modélisé les relations effet/dose des psychothérapies (sur la base d’une séance d’une heure par semaine), dont les résultats sont curieusement logarithmiques (comme la perception sonore ou lumineuse) :
.
Notre pratique (biologie BNS/PNT + homéo + psycho), appliquée la plupart du temps à des « situations de crise » (le patient souffre et/ou il est confus en raison de la crise qu’il traverse : deuil, séparation, licenciement, vertiges, céphalées, migraines … car on vient généralement consulter un homéopathe en désespoir de cause !), permet évidemment de doper ces résultats et d’obtenir dès la 4 ème consultation (45 minutes, toutes les 3 semaines environ,), environ 30% de guérisons (patients asymptomatiques) + 30% d’améliorations cliniques significatives durables (au sein de notre clientèle de ville, en situation d’échec des traitements classiques la plupart du temps).
.
1/ de fixer le cadre de notre intervention (nombre de consultations, pratique du bilan, type de traitements médicamenteux susceptibles d’être employés, prix, remboursement éventuel) et d’évaluer sa capacité à suivre le traitement,
2/ d’exclure les contre-indications à notre action diagnostique ou thérapeutique (demande inadaptée …ex. patient intoxiqué, délirant ou chirurgical !),
3/ d’explorer les co-morbidités (cas le plus fréquent !) ou un diagnostic différentiel complexe (ex. noyaux narcissique avec phase de manipulation ou de violence ?),
4/ d’élaborer une hypothèse de travail prenant en compte la souffrance du patient (bénéfices secondaires ?) et la conscience qu’il a des mécanismes de celle-ci.
5/ et – pour ceux qui connaissent la méthode – de pratiquer la prise de sang pour le bilan BNS. Ces praticiens homéopathes conseilleront un remède simile pour « éclaircir le cas » (ex.: Nux vomica, Gelsemium, Ignatia amara, Opium …) et tous les remèdes allopathiques inutiles ou potentiellement dangereux seront arrêtés (ex.: Statines, Biphosphonates, IPP, aspirine …).
.
.
C’est celle où l’on va réajuster le diagnostic clinique, le patient ayant réfléchi à tout ce qui a été dit lors du premier contact et désirant préciser certains points.
.
.
Elle permettra d’évaluer les premiers résultats observés et d’approfondir la compréhension des facteurs (problème qui revient avec des personnes différentes = conflictualité intrapsychique) ayant conduit à la crise motivant la consultation … Un avis ostéopathique ou podologique peut être demandé si nécessaire (problèmes de structure associés).
Elle vise à faire le bilan et à organiser le traitement à suivre : investigations sur le plan familial ou social, planification d’un soutien psychothérapique plus classique et sur le long terme …
.
.
Dans ce positionnement, le thérapeute n’est plus une personne dont le patient attend la solution, mais un professionnel prêt à l’accompagner de manière bienveillante dans l’exploration de son fonctionnement psychosomatique. On observe alors un double changement :
Références :
J.N. DESPLAND, L. MICHEL et Y. De ROTEN « Intervention psychodynamique brève, un modèle de consultation thérapeutique de l’adulte » (Elsevier Masson, 2010).
NATHAN T. et STENGERS I. « Médecins et sorciers » (Les empêcheurs de penser en rond, 2004)
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site web. Si vous continuez à utiliser ce site, nous supposerons que vous en êtes satisfait.
Vous appréciez les articles de notre site ?
Vous vous intéressez à la santé naturelle et à la médecine fonctionnelle ?
Laissez nous votre email pour recevoir toutes les semaines des articles, des infos et des conseils