L’isothérapie ou auto-nosodes
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Définition : procédé thérapeutique qui utilise, à dose atténuée, dans le but de traiter ou de prévenir un état pathologique, la substance même qui est la cause de celui-ci. C’est donc une application particulière de la loi d’identité.
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L’isopathie (« même maladie »). est une approche similaire à l’homéopathie (« maladie similaire ») en ce sens qu’elle utilise des remèdes dynamisés à faible risque préparés à partir de médicaments conventionnels, de vaccins ou de poisons dans le but de prévenir ou de soulager les réactions nocives causées par ces mêmes substances. La « tautopathie » diffère de l’homéopathie en ce que le remède dynamisé est préparé à partir du même médicament, vaccin ou poison qui a causé le problème ; les symptômes présentés par le malade importent peu dans le choix du remède.
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Les exemples isopathiques comprennent : les antibiotiques dynamisés pour les effets néfastes des antibiotiques ; stéroïdes dynamisés pour les effets néfastes des médicaments stéroïdiens; des vaccins dynamisés contre les effets néfastes des vaccins, etc.
Alors que l’!sopathie est une approche rapide et simple qui réduit les effets indésirables de diverses toxines, l’homéopathie est une approche réfléchie qui traite simultanément la susceptibilité sous-jacente, ainsi que les effets secondaires.
Les deux ont un rôle à jouer dans le traitement et la prévention des problèmes liés aux médicaments, aux vaccins et aux poisons.
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S. Hahnemann, fondateur de l’homéopathie, a expérimenté l’isopathie et soutenu son utilisation dans certaines limites. C’étaient:
S. Hahnemann a réfuté l’affirmation selon laquelle l’isopathie était un système médical séparé ou meilleur en fournissant des preuves et des exemples de la façon dont un « même » ne pouvait pas traiter aussi bien qu’un « similaire ».
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Expérimentation : deux rats sont intoxiqués par l’arsenic (à dose sub-létale). Le premier rat reçoit aussitôt ce même toxique, utilisé en dilutions croissantes, ce qui permet au rat de survivre et relance l’élimination de l’arsenic. Le second rat reçoit un iso-sang (2ème jour 6 ch, 4ème jour 9 ch, 6ème jour 12 ch) qui relance l’élimination presque aussi nettement que pour le premier rat.
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Histoire : il faut attendre le début du 19ème siècle pour que l’isothérapie soit systématisée. Quelques grands noms se disputent cette découverte :
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—-> Wilhelm LUX, vétérinaire homéopathe, qui utilise dès 1823, pour traiter le bétail contre la morve et le charbon, pour remplacer le similimum qui lui manquait, une goutte de sang de l’animal atteint à la 30 ch. Il écrit en 1833 : « Toutes les maladies contagieuses renferment dans leurs produits mêmes les éléments de leur guérison ».
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—-> Constantin HERING, médecin homéopathe américain, soutient que les maladies contagieuses offrent des remèdes efficaces dans la matière même de l’infection. Il les utilise pour « lever des obstacles à la cure et rendre la réaction aux remèdes homéopathiques constitutionnels plus durable ».
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Son élève, STAP, recommandait de ne donner au malade que la substance prélevée sur lui-même (auto-isothérapie). Violemment combattue par les écoles homéopathiques, qui commencait à utiliser les nosodes de diathèse et les stock-nosodes en fonction de leur pathogénésie, la méthode est « oubliée ».
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—-> Le père Denys COLLET, médecin homéopathe français, poussé par la nécessité, redécouvre en 1871, la possibilité de « vaccination », puis de traitement de la variole avec une dose de vaccin dilué (4 et 5 ch). Il insiste sur les isopathiques des sécrétions du malade, mais principalement celles des organes atteints : « Tout remède isopathique est le résumé ou le microcosme pathologique de la personne qui l’a fourni ».
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—> La méthode isothérapique, diffusée en France par L. VANNIER et J. ROY et leurs écoles, reste cependant marginale, car les pasteuriens commencent à développer sérums (isothérapie à deux individus) et vaccins.
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—> Les écoles allemandes, plus pragmatiques, ont développé sur une grande échelle l’utilisation des stock-nosodes (cf. tests organométriques de Voll). L’auto-hémothérapie (iso-sang total en 1er décimale) est largement pratiquée en mélange avec les stock-nosodes et les isothérapiques (cf. lab. Heel).
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Voici quelques exemples de ce que peut être une approche isopathique :
Depuis Wilhelm Lux et au cours des 200 années suivantes, l’isothérapie a connu des augmentations et des pertes de popularité régulières …
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Les souches d’isothérapie peuvent être de trois sortes :
— souche exogène (AG toxique) -> à rechercher lors de désordres allergiques :
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— souche endogène standardisée (AG microbien = Biothérapique) –> syndromes secondaires à une affection infectieuse éloignée et qui répond mal aux médicaments semblant bien indiqués), ex: Staphylococcinum dans la furonculose, iso de vaccins (école suisse des drs SENN et ELMIGER) …
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— prélèvement issu du malade lui-même (AG-AC = Isopathique), lors des syndromes infectieux aigus, remède préparé extemporanément (ex.: iso sur prélèvement de gorge) et destiné à lui seul.
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Posologie : reflet ponctuel de l’interaction de l’homme et du milieu, débloquant ponctuellement la « mémoire immunitaire » (fonction Rate), sa posologie s’éloigne de la pratique de l’homéopathie classique, qu’elle épaulera, lorsque la causalité morbide du moment prend le devant de la scène.
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L’isothérapie (ou tautopathie) ne doit pas être invoquée comme moyen de contrôler tous les effets secondaires indésirables – seule l’évitement complet de la substance nocive peut promettre cela. L’isothérapie est utilisée lorsque l’évitement de la substance nocive est impossible ou lorsqu’un événement indésirable s’est déjà produit.
Prévention : sorte de « désensibilisation préventive » : prendre une dose du remède isothérapique avant l’exposition, puis doser trois fois par jour jusqu’à trois jours après l’exposition.
Traitement : En cas d’exposition immédiate ou récente, dose 3 fois par jour pendant jusqu’à trois jours, puis réévaluez les symptômes pour déterminer la nécessité d’un traitement continu. Pour les symptômes persistants d’une exposition passée ou historique, une évaluation et une prise en charge professionnelles avec un homéopathe qualifié sont recommandées.
– -> dilution … idéale à notre avis entre la 6 (maladie aiguë, accidentelle) et la 12 K (maladie chronique) pour les isopathiques. Les dilutions supérieures (30 K ou 200K …) seront réservées aux stock-nosodes à utiliser lors des affections éloignées (ex: vaccination ou maladie ancienne …).
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– -> fréquence des prises … ne pas répéter trop souvent la prise, en moyenne :
Si une réaction désagréable apparaît, espacez et augmentez la dilution du remède. Dès 1929, Léon Vannier souligne le danger des dilutions trop basses ou trop répétées de l’isothérapie sanguine dans les états précancéreux, d’après lui : « il faut laisser à l’organisme affaibli le temps de réagir ».
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– -> durée du traitement … cesser la répétition de la prise dès que le patient va mieux. L’action de l’isopathique s’épuise vite (idem organothérapie, qui nécessite pour agir des dilutions plus basses, de 2 à 4 CH) et doit alors être relayée par les remèdes homéopathiques appropriés qui agissent alors plus précisément.
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Préparation :
Petite gaze imprégnée de la sécrétion ou du sang du patient. Macération de 10 minutes dans de l’eau bi-distillée (ou mélange eau-glycérine), puis dilution-dynamisation à l’eau (6, 9 ou 12 K). La dernière dilution se fait dans de l’alcool à 60° pour rendre la solution inaltérable. Des granules peuvent alors être imprégnés.
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Les différents isothérapiques :
* Isothérapique de sang :
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* Isothérapique urinaire :
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* Isothérapique de germes :
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* Isothérapique de sécrétions :
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Bibliographie :
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Cas clinique :
Ce matin, alors que j’étais dans la salle de bain, mon enfant de 1 an a décidé de prendre le détergent à vaisselle et de «peindre» notre entrée avec. L’œil droit de mon pauvre petit était presque complètement enflé, rouge feu. J’ai passé environ 15 minutes à essayer de rincer son œil à l’évier de la cuisine et ça ne s’améliorait pas. Alors je l’ai mise dans la baignoire et j’ai versé de l’eau dessus encore et encore pendant encore 15 minutes et ça ne s’améliorait toujours pas.
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J’ai soudainement eu une idée et pendant que ma fille de 10 ans regardait le bébé dans la baignoire, j’ai rapidement fait un « remède » en versant 1 goutte de détergent à vaisselle dans un verre d’eau. J’ai doucement remué cela et pris 1 goutte de cette eau et l’ai ajoutée à une bouteille d’eau de source après en avoir vidé environ 1/4. Je l’ai secoué 10 fois et j’ai vidé tout sauf un tout petit peu, je l’ai rempli à nouveau, puis je l’ai de nouveau secoué. Je l’ai fait 10 fois. Il n’y avait jamais assez d ‘«eau savonneuse» d’origine pour faire des bulles de savon et après l’avoir diluée 10 fois, j’étais convaincu qu’il était sûr de l’utiliser.
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En tant que photographe, j’ai toujours mon appareil photo à proximité et j’ai décidé de prendre une photo avant pour voir si cela faisait une différence. J’ai ensuite versé environ la moitié de la solution sur les yeux et le front du bébé. Elle n’était *pas* heureuse ! Mais… en 15 secondes environ, son œil s’est ouvert et la rougeur a un peu diminué… Je l’ai sortie de la baignoire et en 30 minutes, l’œil allait complètement mieux et le bébé était à nouveau heureux !!! 🙂 Hourra !
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Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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