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Neuralthérapie : la thérapeutique des douleurs chroniques

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Il existe aussi plusieurs théories de l’action de la Neuralthérapie, nous en avons parlé au chapitre précédent (histoire et physiologie). Au niveau du traitement de l’épine irritative, on se réfèrera à :

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La théorie du potentiel de membrane

Cicatrice toxique ==> chute potentiel de membrane (fin de la turgescence cellulaire).

L’injection de Procaïne augmente le potentiel de membrane ==> Rétablit l’équilibre cellulaire par :

  1. Action directe sur la pompe à Sodium
  2. Indirecte sur la sécrétion des médiateurs neuro-déstabilisants
  3. Turgescence cellulaire

Ce qui a pour effet de bloquer la transduction responsable de la déstabilisation nerveuse et des perturbations à distance.

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On peut donc distinguer trois techniques d’application de la neuralthérapie :

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— la « neuralthérapie focale » qui consiste au traitement localisé des champs perturbateurs (épines irritatives). Cette méthode largement diffusée dans les pays de langue germanique et hispanique est malheureusement peu connue chez les Francophones, oubliée au profit de la « mésothérapie » du dr. PISTOR (sorte de « Neuralthérapie à l’aveugle » !).

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— la « neuralthérapie segmentaire » ou topographique (métamérique),

dont l’ostéopathie est un équivalent élégant, exemples :

  • asthme sur irritation du stellaire et 1ère cote,
  • mastodynie et dysfonction D4/D5,
  • hernie hiatale et dysfonction D6/D7 …

l’acupuncture et la chromatothérapie du dr. AGRAPART agissent aussi à ce niveau.

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— la « neuralthérapie humorale » consiste en une injection IV de 1 cc de Procaïnate de caféine (Xyloneural), qui agit en déprogramment les « boucles mémorielles » au niveau du tronc cérébral … 

l’auriculothérapie du dr. NOGIER en est un équivalent élégant, mais elle fonctionnera d’autant mieux que le foyer aura été traité dans un premier temps.

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L’expérience prouve que dans 50% des foyers, c’est un problème dentaire (désordre occlusal, granulome, carie irritante, chicot, obturation canalaire incomplète ou dépassante, dent incluse, électrogalvanisme buccal, maladie parodontale, résection apicale, furcation, sinusite …), d’où l’intérêt de toujours examiner la bouche et de demander un cliché panoramique en cas de doute.

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Dans les autres cas, nous allons surtout trouver :

* des cicatrices toxiques, cutanée superficielle, muqueuse (ex. : amygdales), ou profonde (déchirure ligamentaire, hystérectomie),

* des foyers inflammatoires ou infectieux profonds (sinus, annexes utérines …) ou d’un corps étranger (ex. : verrue cornée, stérilet, matériel d’ostéosynthèse !).

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On observe aussi souvent des troubles neuro-induits qui deviennent secondairement des foyers perturbateurs, c’est le cas des discopathies rachidiennes qui se chronicisent.

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Quelle est la modalité d’action de la procaïne, du laser et des CEMP ?

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La vie n’est pas uniquement matière, mais aussi énergie. Chaque cellule est une minuscule pile de Potassium avec un potentiel de 40-90 millivolts. Le potentiel s’effondre à chaque irritation : depolarisa­tion. Normalement la cellule le rétablit immédiatement : repolarisation. L’énergie est fournie par le métabolisme de I’oxygène. Après des irritations trop fortes ou leur sommation (chimique, physique, traumatique) la cellule n’est plus capable de se repolariser par ses propres moyens. Une telle cellule dépolarisée de manière permanente, donc fragile et malade, n’est plus entièrement raccordée à I’informa­tion totale. Il lui est impossible d’assumer sa fonction. De plus, par des décharges rythmées, elle émet des impulsions perturbatrices (= un champ perturbateur s’installe !).

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Tout individu possédant un organe affaibli (locus minoris resistentiae), réagira défavorablement à l’action d’un champ perturbateur. L’agent neuralthérapique (procaïne par exemple) mis au contact du champ perturbateur, possède un potentiel propre élevé. Ainsi il repolarise et stabilise le potentiel de membrane cellulaire. De ce fait, la fonction déficiente se trouve normalisée et la cellule s’insère à nouveau dans tous les circuits du système neurovégétatif (nerveux, humoral, cellulaire, hormonal).

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Les BNS sont souvent évocateurs d’une telle situation, car les différents niveaux des régulations humorales sont activés. Deux aspects s’observent :

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* Pathologie récente : Profil associant sécheresse (Hypo-Albumines) avec activation plasmocytaire (présence d’enzymes pro-inflammatoires, d’origine hépatique) = hyper Alpha 1 + Cuprum 

Dans un tel cas, les conseils hygiéno-diététiques sont primordiaux. Il faudra bien sûr les appuyer par une cure d’antioxydants et l’EFFICOMPLEX n°4. Une plante hypoglycémiante et hypolipémiante aura bien sûr un excellent effet, par exemple : Oenothera biennis ou Vanilla planifolia 1 DH 25 gouttes/jour.

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* Pathologie plus chronique : Profil hyperfloculant, avec activation du système lymphocytaire (anticorps et complément) = hyper Gamma et Zinc (les metalloprotéinases).

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Indications et contre-indications de la neuralthérapie :

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En aiguë, on peut traiter des troubles nerveux (migraines, névralgies, spasmes de toutes sortes, angor, asthme …), des affections inflammatoires (tendinite, gastrite, pancréatite …) , des épisodes infectieux (otite, cystite, zona …).

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En chronique, l’asthénie et les DNV sont des indications majeures, les douleurs arthrosiques, ORL, gynécologiques … il faut commencer par tester les zones suspectes proches et du coté homolatéral (70% des cas).

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La neuralthérapie n’est pas indiquée dans les affections lésionnelles chroniques (cirrhose du foie, poliomyélite …), ainsi que dans les psychoses. Elle peut agir sur la douleur, mais à titre symptomatique et transitoire.

 

La seule contre-indication vrai, à part les très rares allergies à la procaïne, est d’ordre psychosomatique : les NEVROSES de CONVERSION, où l’intervention sur le corps du praticien va renforcer le trouble du vécu corporel. C’est le cas de la « fibromyalgie », où l’utilisation d’une psychothérapie, d’une correction de terrain orienté (BNS = Brassica napus oleifera) et d’un antidépresseur éventuel (Hypericum, fleurs de Bach ?) s’avèreront nécessaires.

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Protocole à utiliser (dans l’ordre SVP) :

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1/ 1er porte = S’appuyer sur l’histoire du patient (date de l’apparition des troubles et problèmes concomitants) et chercher les foyers … bilan FOCAL de l’état dentaire et des cicatrices, dans le but de neutraliser les zones réactogènes … . Exemple ci-dessous : un curieux implant dentaire réalisé à partir d’une vis à bois !

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2/ 2ème porte = Tester les ganglions et le système nerveux périphérique, par les biais des douleurs et des dermalgies … bilan METAMERIQUE, solutions mécaniques … 

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3/ 3ème porte = Déprogrammer les BOUCLES MEMORIELLES : choc humoral (en clinique, par un médecin SVP) ou méthode réflexe (cf. auriculomédecine, développée plus loin)… 

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4/ Correction du terrain biologique (bilan BNS indispensable), afin de compenser sécheresse et inflammation.

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Les moyens de diagnostic des Champs perturbateurs :

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* Les moyens énergétiques :

  1. les tests au froid sur la dent ou au palper des lèvres (foyers dentaires)
  2. les dermalgies reflexes (développé par Jericot et ones)
  3. la kinésiologie,
  4. l’auriculomédecine (le RAC ou VAS), voir chapitres correspondants

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* Les moyens électromagnétiques : la Thermographie de régulation (historique), Amsat, Mora (belge), Prognos (russe) etc …

Les outils : 

En ce qui concerne la pratique des infiltrations de procaïne, impressionnante pour le néophyte, mais elle se révèle en fait simple, indolore et sans danger réel, à qui a un minimum de prudence et de connaissances anatomiques. Seule une faute technique peut causer une infection locale : il convient de désinfecter soigneusement la peau au lieu d’injection. Pour être sûr de ne pas injecter dans un vaisseau, il est nécessaire de procéder à une aspiration préalable.

 

Le praticien prudent préfèrera un laser de 200 ou 300 milliwatts (méthode simple et très efficace), qui donnent aussi de bons résultats, même si parfois il faut plusieurs séances (de 30 à 120 secondes par séance). On s’aidera d’un tube à essai (plastique ou verre) afin de repousser au maximum les tissus mous et placer le rayon au plus près de la cible organique visée, car l’information ne pénètre pas très profond (1 à 2 cm). Un miroir dentaire peut aussi être utilisé pour renvoyer le rayon sur une zone difficile à atteindre. Certains modèles (malheureusement chers) sont équipés d’une fibre optique très pratique.

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Les CEMP : Champs électro-magnétiques pulsées sont intéressants pour revitaliser les foyers profonds et les zones larges. Les cadences lentes sont plus sédatives (spasmes, douleurs), les cadences rapides plus stimulantes (infections, plaies). La MIL-THERAPIE est sans doute un des appareils les plus modernes de cette classe, très intéressant pour le traitement des cicatrices larges et des foyers profonds.

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Les ultrasons (surtout utilisés par les kinésithérapeutes) se sont également révélés efficaces, mais peu pratiques dans les zones non planes.

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Les 6 couleurs de base, chromatothérapie bien codifiée par le dr. Agrapar

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Les lasers YAP (ex. LOKKI de 3000 watts, longueur d’onde 1,34 micromètre), sont d’excellents appareils de traitement des foyers dentaires (stérilisation des canaux, cicatrisation des poches …). Mais, chers et de maniement délicat, ils sont fondamentalement différents par leur mode d’action des « soft-lasers » qui agissent par effet réflexe, à des niveaux d’énergie bien inférieurs.

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Les techniques d’infiltration et/ou d’irradiation sont traitées en détails dans le chapitre suivant … Tenir aussi compte des :

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* Les « blocages médicamenteux et vaccinaux » (sorte de cicatrice immunitaire)… ne pas trop compter sur les isothérapiques, aux effets souvent décevants dans les affections anciennes et organiques ! Ce sont les bilans biologiques BNS qui mettront en évidence le blocage et fourniront la solution adaptée.

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* Le « syndrome subjectif post-traumatique » qui sera traité par l’EMDR.

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Matériel : « Xyloneural » (lignocaïne) lab. Grebo Fiebberbrunn (Autriche)

Test de vitalité pulpaire : CRYOPULPE (lab. Biodica, 92160 Antony)

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MIL-THERAPIE : commercial@physioquanta.com

Bibliographie : « Les rayonnements laser en thérapeutique médicale » P. Richand et J.Louis Boulnois (les cahiers de Biothérapie Juin 1982)

 

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