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Les pré et probiotiques 

Introduction aux notions d’écosystème digestif et de perméabilité intestinale : Qu’est-ce qu’une flore intestinale en bonne santé ?

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Elie Metchnikoff, biologiste russe et lauréat du prix Nobel 1908, a consacré sa vie à la recherche sur la longévité et la santé. Au début du XXe siècle, Metchnikoff a observé que les paysans bulgares qui consommaient régulièrement du yaourt semblaient vivre plus longtemps. Intrigué par ce phénomène, Metchnikoff a étudié les bactéries lactiques présentes dans le yaourt et a proposé que ces “bonnes” bactéries pouvaient remplacer les bactéries nocives dans l’intestin, améliorant ainsi la santé et la longévité.

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Son travail pionnier a jeté les bases de la science moderne des probiotiques, ouvrant la voie à une meilleure compréhension du microbiote intestinal et de son rôle crucial dans notre santé globale. Aujourd’hui, les probiotiques sont utilisés pour améliorer la digestion, renforcer le système immunitaire et même influencer notre humeur et nous aider à perdre du poids. L’héritage de Metchnikoff continue d’inspirer les chercheurs et les professionnels de la santé à explorer les incroyables bienfaits des probiotiques.

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La santé de notre intestin détermine notre capacité à résister aux maladies (tonus immunitaire). Organe ignoré, voire méprisé il y a encore quelques décennies, il est aujourd’hui mis en avant dans tous les médias de santé. Et, en effet, depuis quelques années, des études indiscutables sont venues confirmer ce que les pionniers (Drs Catherine Kousmine, Jean Seignalet ou Natasha Campbell) ont observé depuis des années : l’intestin est un organe-clé de la santé. Ce n’est pas une surprise. Car, à l’instar des bactéries dont nous reparlerons, nous sommes des êtres vivants. Et tous les êtres vivants fonctionnent de la même manière : ils accueillent des éléments pour se régénérer, puis rejettent ceux dont ils n’ont pas besoin.

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Notre tube digestif fait 7 ou 8 mètres de long (selon les individus) et est constitué de deux parties : le grêle et le côlon (ou gros intestin). A l’intérieur, la paroi, portée par un muscle, est prolongée par une muqueuse riche en villosités. On dit parfois que la muqueuse intestinale étalée sur un plan en deux dimensions donnerait une surface considérable : 400 m² environ, soit deux terrains de tennis ! Cette image donne une idée de l’espace d’interaction que représente la muqueuse de l’intestin et ses villosités.

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Là, se trouvent notamment les cellules de l’immunité intestinale : cellules épithéliales pour l’immunité innée, lymphocytes pour l’immunité adaptative. La première est d’ordre génétique, la deuxième se construit avec le temps dès la naissance. Au coeur de ce système fourmille une armée considérable d’organismes étrangers : le microbiote ! Ce sont des bactéries, des virus, des levures… tout un ensemble d’êtres vivants, qui vivent leur vie… dans la nôtre ! Etrangers ? Vraiment ? Car chaque personne dispose d’un microbiote personnalisé. Même si l’on retrouve les mêmes fonctions d’une personne à l’autre, les micro-organismes qui peuplent notre intestin nous sont propres. Plus exactement, on note que parmi la flore présente (on devrait dire la faune !), on retrouve de nombreuses sous-espèces “sujet-spécifiques”. Ce sont vos microbes à vous !

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Le microbiote et son environnement :

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De manière générale, ce microbiote remplit 3 grandes fonctions :

  • Métabolique, ce qui comprend notamment la fermentation, la synthèse des vitamines et la production d’énergie. C’est là que se joue la digestion. Après avoir bien été bien mastiqués au niveau de la bouche, les aliments sont cassés par l’estomac et triés par l’intestin. C’est là que sont séparés les éléments utiles à l’organisme (protéines, glucides, lipides, vitamines, minéraux) de ceux qui doivent être éliminés.
  • L’effet barrière : le microbiote défend l’organisme d’agents pathogènes extérieurs et régule en son sein le bon équilibre entre les bactéries.
  • Immunitaire : le microbiote permet le développement et la maturation du système immunitaire.

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L’intestin et son microbiote jouent donc un rôle absolument fondamental dans la santé de l’être humain. En prendre soin, c’est s’assurer une meilleure immunité, un meilleur métabolisme (fonctionnement général) et une plus grande stabilité émotionnelle (neuro-transmetteurs). En clair, la prévention des maladies, le bien-être au quotidien, voire le retour à la santé passe nécessairement par un « travail » sur l’intestin.

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Comme vous le savez, les bactéries de votre côlon (gros intestin) sont 10 fois plus nombreuses que les cellules de votre corps. Elles forment une flore, un jardin même, qui a une influence décisive sur votre digestion bien sûr, mais aussi :

  • — sur votre immunité et donc votre capacité à lutter contre les infections et les cellules cancéreuses[3] ;
  • — sur votre moral : via la fabrication de sérotonine dans vos cellules intestinales ;
  • — sur votre poids : les personnes en surpoids ou obèses ont une flore intestinale particulière[4], qui les empêche de maigrir ; une mauvaise flore intestinale est aussi associée au diabète ;
  • — sur votre risque de certains cancers et maladies neurodégénératives (Alzheimer et Parkinson en particulier) : ces maladies sont associées à des déséquilibres de la flore intestinale ;
  • — sur votre exposition aux allergies.

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Cela fait déjà beaucoup. Mais au-delà de ces maladies particulières, les chercheurs chinois que j’évoquais ont montré un lien entre la qualité de la flore intestinale et l’espérance de vie. Chez la plupart des gens, le microbiote (autre nom de la flore intestinale) se détériore avec le temps. Plus nous vieillissons, moins les bactéries sont nombreuses et actives. Des déséquilibres s’installent. Les rapports de force s’inversent entre les familles de bactéries qui cohabitent. Les ennemis de votre flore intestinale :

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Crampes musculaires, fatigue, maux de tête, trouble du sommeil … souffrez-vous sans le savoir d’un grave déficit en vitamines B3, B9, B12 et K, causé par des problèmes digestifs ? Si oui, vous manquez peut-être simplement de bactéries Faecalibacterium prausnitzii, des bactéries indispensables pour fabriquer et assimiler ces vitamines.

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Les êtres humains naissent axéniques, c’est à dire dépourvus de germes intestinaux. En deux à trois jours, une flore microbienne se développe et s’organise sous forme de populations en état d’équilibre, le long du tube digestif. Le nombre de germes composant cette flore varie en fonction des segments du tractus digestif :

  1. Estomac         10 puissance 3 ou 4
  2. Jéjunum          10 puissance 4 ou 5
  3. Iléon                10 puissance 3 à 7
  4. Colon              10 puissance 11 ou 12

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La flore de fermentation est présente dans la deuxième partie de l’intestin grêle, colon droit et s’étend jusqu’au colon transversal, avec un maximum d’activité au niveau du Caecum. Constituée essentiellement par des ferments lactiques et des bifidobactéries, elle permet la fermentation acide des glucides complexes (polysaccharides, fibres diverses) d’où une libération d’acides organiques (lactiques, acétiques, propioniques …) et de gaz carbonique.

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En revanche, la flore de putréfaction prédomine dans le colon descendant et sigmoïde. A ce niveau, les protéines subissent un processus de putréfaction et donnent naissance à des corps aromatiques (ammoniac, H2S, indole, scatole …) et à des produits alcalins dont les ptomaïnes, amines toxiques, secondairement inactivées au niveau du foie (par gluco et sulfo-conjugaison), puis éliminées par les urines (Besson et coll. 1993).

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Normalement, la flore de fermentation s’oppose à la prolifération de bactéries pathogènes, ainsi qu’au développement de la flore de putréfaction qui, lorsqu’elle est excessive (alimentation carnée, manqué de fibres), devient irritante pour le colon et génère des composes toxiques pour le foie. Ce phénomène se manifeste surtout par un météorisme, des ballonnements et une haleine fétide.

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Chaque personne possède une flore intestinale unique, individualisée, composée de plus de 400 variétés différentes de bactéries, elles-mêmes régulées par leurs phages – virus parasites spécifiques. Il est donc logique de fournir à cette flore une alimentation équilibrante, favorisant ses facultés de régénération et d’équilibre.

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À retenir :
Dans une série d’articles en oncologie gériatrique s’appuyant sur une revue de la littérature, des chercheurs américains rapportent que le microbiote intestinal pourrait faciliter la survenue de cancer chez les sujets âgés en agissant sur le système immunitaire. L’âge favorise en effet une réduction des bactéries commensales bénéfiques qui constituent une barrière contre les bactéries pathogènes, et qui contribuent à maintenir l’intégrité de la muqueuse intestinale. L’inflammation chronique de bas grade liée à l’âge, ou inflammaging,  induit également des perturbations du système immunitaire qui abaisse sa vigilance vis-à-vis des cellules sénescentes et cancéreuses. Ainsi, le risque élevé de cancer induit par l’inflammaging serait entretenu par la dysbiose intestinale qui, en augmentant la perméabilité de la muqueuse, favorise la pénétration de substances microbiennes pro-inflammatoires. Des interventions sur le microbiote intestinal pourraient donc réduire l’inflammation et ramener les fonctions immunitaires vers un profil plus proche de personnes plus jeunes, de façon à limiter le risque de cancer chez les sujets âgés fragiles.
Un déséquilibre du microbiote intestinal qui s’installe avec l’âge
Avec le vieillissement de la population, les projections du nombre de cancer chez les plus de 65 ans prévoient une très forte hausse dans les années à venir. Selon les études épidémiologiques, le niveau d’immunosénescence, un état inflammatoire chronique modéré qui augmente avec l’âge, prédit la survenue de cancer et d’autres pathologies liées à l’âge, car le dysfonctionnement de l’immunité innée et acquise qui l’accompagne affecte la capacité des défenses immunitaires à supprimer les cellules tumorales. Des arguments de plus en plus nombreux suggèrent que cet « inflammaging » serait en lien avec une dysbiose du microbiote intestinal, c’est-à-dire une réduction de la diversité et de la proportion de bactéries bénéfiques.
Le rôle protecteur d’un microbiote sain
Au-delà de sa contribution aux fonctions digestives, le microbiote intestinal est un écosystème symbiotique qui régule l’équilibre entre bactéries commensales et pathogènes et contribue au maintien de l’intégrité de la barrière intestinale en stimulant la production de mucus et en produisant des acides gras à chaîne courte (AGCC) par la digestion des fibres dans la lumière intestinale. Les AGCC, acétate, propionate, butyrate, fournissent une source d’énergie essentielle au microbiote et aux colonocytes, contribuant encore à l’intégrité de la muqueuse intestinale. Ils jouent également un rôle important dans la régulation de l’inflammation en inhibant la production de cytokines par les cellules dendritiques et en stimulant la différenciation de lymphocytes T régulateurs (Treg) locaux.
De l’inflammation chronique à la carcinogenèse
Les études réalisées chez les centenaires montrent que la longévité est positivement associée à l’abondance des bactéries productrices d’AGCC. Alors qu’au contraire, les sujets âgés fragiles ont davantage de Bacteroidetes pro-inflammatoires et moins de bactéries productrices d’AGCC. Il semble que la présence moins importante de bactéries commensales capables de réguler le développement des pathogènes, de protéger l’intégrité de la muqueuse intestinale favorise une plus grande perméabilité du tractus digestif aux substances bactériennes pro-inflammatoires et tumorigènes chez les sujets âgés ou obèses. Ces substances stimulent la production d’espèces réactives de l’oxygène, de TNF-a, d’interféron-g et d’autres interleukines dont l’interleukine-1ß par les monocytes et les macrophages. Il en résulte une inflammation systémique chronique qui favorise une accumulation de cellules sénescentes, l’angiogenèse et la carcinogenèse, localement et à distance.
L’inflammaging réduit la vigilance du système immunitaire vis-à-vis des cellules cancéreuses
Les études chez les souris âgées montrent que les cytokines pro-inflammatoires orientent l’hématopoïèse vers la lignée myéloïde et favorisent la prolifération de cellules myéloïdes suppressives chez les sujets fragiles avec une histoire de cancer. Or, ces cellules immatures promeuvent une inflammation tumorigène, ainsi que la néoangiogenèse. Elles altèrent la capacité des cellules dendritiques à induire une immunité adaptative (lymphocyte T CD8 notamment) et limitent les processus de phagocytose des neutrophiles, des monocytes et des macrophages.

Les Prébiotiques stimulent de façon sélective la croissance et l’activité de la flore intestinale en respectant l’écosystème propre à chaque individu. Ceux-ci sont principalement constitués par :

  1. des fibres solubles (pectines),
  2. des fructo-oligosaccharides (FOS), glucides d’origine végétale tels que l’Inuline,
  3. des céréales fermentées, qui contiennent des métabolites essentiels libérés par les micro-organismes pendant le processus de fermentation. Celles-ci renforcent l’activité enzymatique digestive.

On les trouve dans de nombreux végétaux (ail, oignon, asperge, raisin, soja) des racines (chicorée, topinambour), dans les céréales (blé) … 

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Solutions ?

La consommation quotidienne de prébiotiques permet d’améliorer le transit intestinal. L’effet barrière de la flore de fermentation contre le développement de certaines bactéries potentiellement pathogènes est renforcé, car :

  • — les prébiotiques favorisent la sécrétion d’IgA,
  • — la production d’acides gras à courte chaine (à partir de l’inuline) acidifie le colon droit,
  • — les antioxydants végétaux (comme les polyphénols) contribuent à diminuer l’inflammation.
  • — la glutamine (acide aminé) est la première source d’énergie de l’intestin grêle. Il est indispensable au maintien de la trophicité de son epithelium, car il contribue à limiter l’atrophie villositaire et la perméabilité digestive. Pour le Pr. SEIGNALET, la carence en glutamine est l’un des facteurs pouvant expliquer l’échec au régime ancestral hypotoxique.

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Il existe maintenant de nombreuses formules de microfibres et de suppléments qui agissent dans ce but (ex.: poudre « Ceres » du lab. suisse Acepsa = mélange de fibres de céréales et sucres de fruits micronisés, vitamines du groupe B et labiées = Silice). Les effets objectivés après 3 mois de supplémentation sont :

  1. augmentation de l’absorption des minéraux (Ca, Mg, Fer, Cuivre, Zinc …)
  2. diminution de la concentration du cholestérol
  3. rétablissement de l’équilibre hydrique du colon (normalisation du transit, sédation des phénomènes inflammatoire de diverticulose),
  4. relance de la détoxication hépatique, amélioration des dermites et de la fatigabilité.

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Mouton   une « bible » de l’écosystème intestinal !

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On pourra aussi utiliser un apport en L-glutamine (ex.: Perméaline – Lab. Pilège) et des fibres (ex.: Biofilm – Lab. Pilège), ou encore :

ENTERO-PROTECT …  contient des acides aminés (L-Glutamine, Glutathion, L-Taurine, L-Méthionine) qui contribuent :

  • — au maintien de muqueuses normales (vitamines A, B2, B3, B8)
  • — au fonctionnement normal du système immunitaire (vitamines A, B6, C, D3)
  • — à un métabolisme énergétique normal (vitamines B1, B3, B5, B6, B8, C, magnésium)
  • — au métabolisme normal des macronutriments (Vitamine B8, Chrome)
  • — à protéger les cellules contre le stress oxydatif (vitamines B2,C,E)

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PREBIOMAX … Prébiotiques + sorbitol

Favorise l’équilibre du microbiote, normalise le transit, très efficace hors des phases de diarrhée aiguë

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Les probiotiques :

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En 1907, l’immunologiste russe Ilya Metchnikoff, collaborateur de L. Pasteur et prix Nobel en 1908, fut le premier à suggérer que les défenses de l’organisme pouvaient être renforcées par l’absorption de bactéries fermentescibles.  

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Le rôle des probiotiques – micro-organismes (bactéries ou levures) non pathogènes et non toxiques – est de garantir un équilibre à la flore intestinale, en favorisant la dégradation et l’absorption des aliments. On distingue 4 principaux groupes de pro-biotiques :

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1/ Les ferments lactiques qui produisent de l’acide lactique par fermentation de certains sucres. On les regroupe en deux catégories, en fonction de leur morphologie :

A/ Lactobacillus bulgaris, ferment classique du yaourt. Celui-ci est absent de la flore normale endogène de l’homme. Résistant mal à l’acidité gastrique, il a une faible capacité de survie dans l’intestin (1/100 000) !

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B/ Lactobacillus acidophilus, appartenant à la flore normale, ils offrent une bonne résistance à l’acidité gastrique, une forte capacité d’adhérence aux cellules intestinales et s’implantent de façon durable dans le tube digestif.

Eléments importants de la flore de fermentation, les lactobacilles se montent efficaces dans le traitement de nombreux désordres digestifs, tels que diarrhées, flatulences, constipation, infections digestives et troubles inflammatoires. Ces 20 dernières années, les travaux sur les bactéries lactiques se sont multipliés avec l’offre des industriels de l’alimentation. Comme elles ne colonisent pas la flore intestinale, elles doivent être consommées régulièrement. Elles n’ont donc qu’un effet momentané et à l’analyse de selles des patients, ces bactéries ne se retrouvent pas !

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blank  Bactéries

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2/ Les Coques : Enterococcus et Streptococcus représentent une fraction faible de la flore normale et possèdent une faible résistance aux sucs gastriques. Ils contribuent cependant à la synthèse des vitamines B dans l’intestin.

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3/ Les Bifidobactéries : Bifidobacterium lactis et Bifidobacterium bifidum. Elles appartiennent à la flore normale, mais possèdent une faible résistance aux sucs gastriques. Elles contribuent à la synthèse des vitamines B.

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4/ Les levures : de type Saccharomyces, elles sont principalement utilisées par l’industrie alimentaire (vin, bière, pain …). Ex. Ultra-levure !

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Mode d’action des probiotiques :

Leur mode d’action n’est encore que partiellement élucidé. Malgré tout, plusieurs mécanismes pourraient expliquer leurs effets bénéfiques :

       Par la dégradation de certains sucres (lactose et polysaccharides), les lactobacilles génèrent des acides organiques (les acides acétique et lactique) qui, en abaissant le pH intestinal, limitent la flore de putréfaction dont le développement est favorisé en milieu alcalin et qui génère des amines toxiques (putrécine, cadavérine), des ammoniac et indoles.

       Certaines substances élaborées par les lactobacilles (bactériocines) sont susceptibles de neutraliser in situ les toxines microbiennes et le développement de germes pathogènes comme les colibacilles ou les salmonelles.  

       Elles augmentent l’effet de barrière (répartition des mucines de l’épitélium intestinal), inhibant fortement l’adhérence des bactéries pathogènes (expérience sur Eschericia coli et Salmonella) 

       Ils renforcent les défenses immunitaires naturelle et spécifique, favorisant la production d’IgA sécrétoire dans la lumière intestinale et stimulent l’activation des macrophages et des structures lymphoïdes (expérience de souris, préalablement traitées avec L. Acidophilus, qui survivent à une infestation par Salmonella typhimurium).

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Applications chez l’homme, on peut dire que vous devriez préférer :

  • les prébiotiques ou les bactéries vivantes en cas de constipation
  • les probiotiques en cas de diarrhées infectieuses et motrices (colopathies, diarrhée du voyageur, suite d’antibiothérapie), mais aussi inflammatoires (rectocolite, iléite de Crohn)

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–>       Prévention chez l’enfant des phénomènes allergiques et réduction des eczémas atopiques (étude du dr. Kalliomaki Lancet 2001). Amélioration des  troubles ORL chroniques et des diarrhées des nourrissons. Amélioration de l’intolérance aux laitages. Lactobacilles rhamosus transforme la caséine du lait en une molécule moins allergisante.

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–>    Dans le cas des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), la prise de probiotiques allonge la durée des périodes de rémission. Une méta-analyse de 2015 montre la capacité de différents probiotiques (lactobacilles et bifidobactéries) à diminuer la douleur et la sévérité des symptômes chez 1 800 patients adultes atteints d’un syndrome de l’intestin irritable. On observe, en même temps, une diminution des marqueurs biologiques de l’inflammation. Car c’est bien la capacité des probiotiques à influencer le système immunitaire qui intéresse les chercheurs.

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–>       Effet « anticancérigène » dans certains cas. Goldin et Gorbach en 1993, on induit des cancers chez des rats par la DMH, activée dans le colon en composé cancérigène par le Bêta-glucuronidase. A la 20 ème semaine, 77% des rats témoins présentaient une tumeur, contre 40% des rats nourris avec une souche de probiotiques.

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–>       Effet métabolique : diminution du taux de cholestérol sanguin, encore plus net si l’on y associe des fibres qui augmentent l’excrétion des sels biliaires et diminuent l’absorption du cholestérol alimentaire.

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Devons-nous prendre des probiotiques pour éviter la diarrhée et autre désagrément intestinal souvent associé à la prise d’antibiotiques ? Une récente étude israélienne laisse entendre que non. Plus inquiétant, il y aurait un risque de complications lié à ces compléments !

L’efficacité d’une souche probiotique dépend de très nombreuses variables. Or, notre compréhension même du microbiote ne cesse d’évoluer. Les bifidobactéries, bactéries majoritaires chez le nourrisson – plus encore lorsqu’il est nourri au sein –, diminuent ensuite avec l’âge. Une supplémentation avec la souche B. lactis a montré une amélioration de l’immunité chez l’adulte. Certains travaux font justement état d’une meilleure réponse aux probiotiques quand B. lactis est de la partie.

  • De quel microbiote parlons-nous ? Dans l’intestin, il existe une flore dominante, quasi exclusivement anaérobie, une sous-dominante, qui peut accueillir des aérobies comme les lactobacilles, et une de passage, non-résidente, qui est évacuée dans les selles.
  • La distribution des populations bactériennes change selon la profondeur à laquelle elles se trouvent dans les villosités.
  • Une dysbiose n’est pas si simple : de « bonnes » bactéries peuvent devenir « mauvaises » dans certains contextes.
  • Le microbiote ne se résume pas aux bactéries, il est aussi composé de levures, de virus et de phages. Qu’en est-il de l’état de ces micro-organismes chez les patients inclus dans les études ?

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Les deux souches qui reviennent le plus souvent dans les études probantes sont Lactobacillus rhamnosus GG et Lactobacillus acidophilus NCFM. Elles se sont montrées capables d’induire la production de cytokines anti-inflammatoires ainsi que l’expression des gènes des TLR, au cœur du dialogue entre les cellules immunitaires intestinales et le monde microbien.

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Diverses associations sont disponibles, avec divers germes et prébiotiques, citons par exemple :

1/ Le laboratoire PHYSIONAT : FLORIUM … probiotiques (1 gélule = 10 milliards de germes) 1 mois d’utilisation à 1 gélule par jour, idéalement le matin à jeûn

2/ Le laboratoire NUTERGIA : ERGYPHILUS, qui associe Lactobacillus acidophilus, caséi et rhamnosus, avec des bifidobactéries et des fibres prébiotiques. Ce produit sera adjuvé par ERGYPROTECT ensemble de fibres prébiotiques et de nutriments protecteurs comme la Glutamine (aliment des entérocytes) et les polyphénols (anti-oxydants végétaux).

3/ Le laboratoire PILEGE : LACTIBIANE, avec une grande gamme (Référence, Tolérance, Enfants …)

Etc … Tous les laboratoires présentent à présent une formule originale !

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Autres associations synergiques :

Synergie possible pour obtenir une action anti-rhumatismale = prébiotiques + collagène marin + vitamines ACE (anti-oxydantes) + Oméga 3 (anti-inflammatoires), ex.: « Thalassa » du lab. suisse ACEPSA. tel. 021 732 23 73

Synergie possible pour obtenir une action psychotonique optimale (fibromyalgie, THADA, troubles de mémoire) = prébiotiques + cacao (5,6%) + vitamines ACE (anti-oxydantes), ex.: « Euréka » du lab. Acepsa.

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Attention cependant ! =

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Signalons pour mémoire deux autres méthodes utilisées pour normaliser l’écosystème digestif et la perméabilité intestinale :

– L’isothérapique de cultures de selles (souche isolée), méthode du laboratoire Berthet :

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L’élimination des aliments et additifs alimentaires allergisants, après dosage des IgG4 (IMUPRO). La réintroduction des aliments à éviter n’intervenant que petit à petit en observant attentivement toute évolution des symptômes, voir « Autres bilans biologiques« , sur ce site.

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Que s’est-il passé durant ce dernier siècle dans notre alimentation ?

L’augmentation massive des sucres (quantité x par 6), la réduction des fibres (farineux raffinés), l’introduction de graisses hydrogénées (AG trans), d’additifs alimentaires, la consommation de médicaments irritant le tube digestif (Aspirine, AINS, antibiotiques …)… Néfaste food !

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Encore mal connu du grand public, le déséquilibre de l’écosystème intestinal (aussi appelée « dysbiose ») atteint pourtant une proportion importante de la population et s’observe par des manifestations variées : constipation chroniques ou alternance de constipation/diarrhée, fermentations intestinales importantes … Cette dysbiose induit en outre des manifestations plus graves de malabsorption, induisant des carences micro-nutritionnelles et d’hyperperméabilité intestinale (avec ses villosités, le tube digestif représente une surface filtrante d’environ 200 m²), point de départ de nombreux désordres :

  1. métaboliques : fatigue chronique – car les intestins abritent plus de 300 000 neurones, infections récidivantes ou/et allergies de toutes sortes,
  2. de maladies chroniques (acné, syndrome d’hyperactivité :THADA …)
  3. et dégénératives, par activation constante et anormale du système immunitaire (psoriasis, rhumatismes …).

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Bibliographie :

« Nous avons tous besoin de probiotiques et de prébiotiques  » Daniele Festy (ed. Leduc.S, 2009).

« Les fondamentaux de la pathologie digestive« , CDU/HGE Editions Elsevier-Masson – Octobre 2014 – Chapitre 13

Marizzoni M. et al., « Microbiota and neurodegenerative diseases », Curr. Opin. Neurol., 2017 Dec., 30 (6) : 630-638.

Téléchargez : NOUVEAUX CONCEPTS PREBIOTIQUES 01-2016

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