Il faudra s’appuyer sur des arguments objectifs :
–> Le « Quotient intellectuel » (QI) chez les jeunes (évaluation statistique du potentiel intellectuel)
–> le « Mini mental state » (MMS) chez les plus âgés (évaluation des secteurs en déclin).
Séméiologie psychiatrique :
La dynamique de l’adaptation est importante ++
Langage :
- Logorrhée : excès de parole
- Mutisme : refus de parler (mélancolique – schysophrène)
- Bégaiement
- Palilalie : répétition itérative d’un mot
- Echolalie : répétition du dernier mot
- Soliloquie : parle tout seul
- Délire verbal : contenu anormaux des discours (souvent accompagné d’hallucination)
- Fabulation : mythomanie (déséquilibre banal chez les petits enfants)
Mémoire :
Hypermnésie : déroulement accéléré des souvenirs lors de la prise de « stimulants » (?!)
Amnésie : perte des souvenirs, peut être le premier symptôme d’un état démentiel, exemple : syndrome de Korsakoff (déficit en vitamines B de l’alcoolisme chronique)
Perception :
Hallucinations sensitives de type divers (odorat, visuelles, auditives, tactiles …)
Alimentation : Anorexie mentale / Boulimie (sujet traité dans le chapitre digestif)
Psychomotricité :
- Ralentissement psychomoteur ou au contraire agitation psychomotrice (THADA ?)
- Impulsion : actes brusque imprévisible agressif (exemples : cleptomanie = impulsion à voler / exhibitionniste = impulsion à monter ses organes génitaux)
- Stéréotypies : mouvements répétés indéfiniment (assez typique des psychoses)
- Dyskinésies : mouvements involontaires de rythme régulier
- Tics : obsession du mouvement, manifestation d’un conflict intra-psychique
- Discordance idéomotrice
NB. Quand on ne verbalise pas une contrainte psychologique, le corps parle … et quand il parle, il fait mal !
Sexualité :
Rechercher surtout les perversions sexuelles, caractérisées par l’anomalie du choix du partenaire, ou des moyens de satisfaction
Dysfonctionnements :
– chez l’homme = impuissance, éjaculation précoce,
– chez la femme = frigidité, dyspareunie (rapports douloureux), le vaginisme (refus de pénétration)
Sommeil :
Insomnie :
- endormissement : mal à « débrancher », excitation
- réveil nocturne : premier signe de dépression
- totale : sécheresse tissulaire (trouble stéroïdien)
Troubles sphinctériens :
- Enurésie : miction involontaire nocturne
- Encoprésie : défécations semi volontaires, diurne
- Incontinence (chez les vieux)
Névroses troubles commun du contrôle social :
– N. d’angoisse : anxiété sans cause, perte de contrôle
– N. phobique : crainte angoissante en confrontation du sujet
agoraphobie – claustrophobie – phobie d’impulsion (crainte de blesser quelqu’un, de se jeter dans le vide …), hypochondrie : personne persuadée d’avoir une maladie
– N. obsessionnelle : mental envahit par des idées obsédante (handicapant si plus d’1h par jour) rituel de vérification, de conjuration de sort, alimentation …
– N. hystérique : se mettre en avant, théâtralisme
Psychoses (trouble grave, car le sujet contrôle mal ses pulsions) :
L’autisme et ses différents aspects :
Schizophrénie : trouble de la cohérence de la pensée, se coupe du monde extérieur, se retire dans un monde intérieur avec négativisme et ambivalence affective.
Psychose paranoïde : idées de persécution
Syndrome dissociatif : discordance idéo-motrice avec mouvements répétés et anomalies du discours
Délires :
- Hallucinations : perception sans objet
- Interprétations : jugement faux à partir d’une perception exacte
- Intuition : révélation brusque d’une vérité qui envahit le sujet
- Imagination : production d’une riche fantasmagorie sur des thèmes magique et mythiques
- Mégalomanie : orgueil démesuré et idées de grandeur
- Les thèmes passionnels : délire organisé autour d’une idée prévalente (jalousie, érotomanie)
Troubles de l’humeur :
Episode dépressif, tristesse douloureuse, sensation d’échec, culpabilité, désintérêt du monde extérieur et activité social, baisse des performances intellectuelles, anorexie, fatigue matinale, constipation. Deux formes :
– Dépression réactionnelle : après un épisode quelconque (deuil, licenciement, changement de poste)
– Dépression d’involution, lié à l’âge ou à une affection évolutive
Dans la Bipolarité (Psychose maniaco-dépressive), les phases dépressives sont entrecoupées d’épisodes maniaques : humeur expansive, joie, tristesse, chants, rire, vêtements extravagants ou dénudation, idée de grandeur et de toute-puissance, suppression de censure morale.
Excitation psychomotrice : fuite des idées, avec logorrhée et graphorrhées, jeux de mots, calembours ; hyperactif, le maniaque déborde de projets…
Tout ça est compliqué par le fait qu’ils prennent des drogues, de l’alcool… Le trouble à long terme est souvent un déficit mémoriel et dépendance.
NB. 15 à 20 % des patients qui viennent nous consulter sont dans ces catégories !