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Une meilleure connaissance de la psyché

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Sujets développés :

  1. Les différences entre la psychanalyse, la psychothérapie, la psychologie et la psychiatrie
  2. Le transfert et le contre-transfert
  3. Les topiques freudiennes (ça, moi, surmoi et conscient, préconscient, inconscient) et le complexe d’Oedipe
  4. Les différents stades de libido
  5. Pulsions, désir, besoin, principe de plaisir, de réalité, de constance…
  6. Les névroses, psychoses, états-limite et perversions
  7. Peut-on penser « guérison » en psychanalyse ?

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I – Les différences entre la psychanalyse, la psychothérapie, la psychologie et la psychiatrie
  • Ethymologie :

Le terme « psychothérapie » est composé de deux mots : « Psycho » de psychisme, l’âme, l’esprit… et « Thérapie » de soigner, prendre soin de … c’est un ensemble de pratiques qui visent à soigner tout mal-être psychologique essentiellement par le biais de la parole. La psychothérapie s’adresse à toute personne en souffrance psychologique ou physique. Il s’agit d’un processus complexe qui peut prendre du temps pour rendre possible une meilleure connaissance de soi et une résolution des conflits même anciens, conscients ou inconscients. On peut dire que l’être humain est un être psychosomatique : le corps et l’esprit sont en interaction continuelle. La psychothérapie est donc une approche globale et intégrative car le corps n’en est pas exclu.

Dans le cas de graves troubles mentaux ou de conduite addictive (drogue, alcoolisme), elle peut venir en complément d’un soutien médicalisé.

  • Historique :

C’est le psychiatre anglais Walter Cooper Dendy qui introduit le terme de « psychotherapeia » en 1853. Le terme définitif de « psychothérapie » aurait été inventé par Hippolyte Bernheim chef de file de l’École de Nancy « qui publia en 1891 un ouvrage intitulé Hypnotisme, suggestion, psychothérapie ».

La psychothérapie est essentiellement née des travaux de Sigmund Freud (il la baptise psychanalyse) à la fin du 19ème, début du 20ème siècle. Il a été un des premiers à avancer qu’une personne souffrant de maux physiques pouvait somatiser et que le psychisme prenait une grande part dans la genèse des pathologies. En quelque sorte, c’était exprimer en maux ce qui n’arrivait pas à s’exprimer par des mots (hystérie). Nous pouvons aussi rendre hommage à d’autres illustres chercheurs : « l’analyse psychologique » de Pierre Janet, la « cure par la parole » de Josef Breuer, « l’hypnose » de Jean-Martin Charcot.

  • Critères :

Il existe de nombreux courants psychothérapeutiques et il n’est pas si simple pour le profane de s’y retrouver. Mais ce qui prime, c’est la relation de confiance qui peut s’instaurer entre le patient et le thérapeute. Celui-ci est nommé aujourd’hui « psychopraticien » ou « psychothérapeute relationnel », « psychothérapeute », « psychanalyste », « psychologue » ou « psychiatre » (médecin). Il se doit d’avoir pleinement intégré sa méthode, avoir suivi lui-même une psychothérapie et être supervisé dans sa pratique.

  • Supervision :

C’est la rencontre régulière avec un professionnel qualifié qui peut par sa compétence et son expérience aider le thérapeute à mieux saisir la question notamment du transfert et du contre-transfert. Il apporte aussi un soutien car le métier de psychothérapeute nécessite un grand investissement. Il peut être psychologiquement difficile et surtout très complexe. C’est un appui extérieur bienveillant et formateur.

  • Les différentes psychothérapies :

Il existe essentiellement les psychothérapies d’inspiration psychanalytique, systémique, cognitivo-comportementale. En pratique, le courant actuel étant de puiser dans chaque école ce qu’il y a de mieux pour l’adapter au service du patient. Les différences sont toutefois sensibles. Cela demande un positionnement différent de la part du praticien (toucher corporel, intervention active ou non-intervention, techniques diverses…).

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Les approches règlementées :

La psychologie : Le savoir universitaire (5 ans d’études) est important mais insuffisant pour prétendre au titre de psychothérapeute ou psychanalyste œuvrant à partir de la relation et non pas qu’à partir de connaissances en psychopathologies. Il faudrait aux psychologues, pour prétendre au titre de psychothérapeutes relationnels, encore quelques années d’études dans une école spécialisée. Le psychologue clinicien fait passer des tests et contribue aux diagnostics des maladies mentales. Il travaille souvent en institution. Le psychologue n’entreprend pas forcément de thérapie personnelle.

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La psychiatrie : Le psychiatre, médecin spécialisé dans les maladies mentales, doit avoir conscience de sa place sur la question de la psychothérapie. Il s’agit de savoir s’il est dans la prescription de médicaments ou dans l’accompagnement psychothérapeutique. S’il est devenu lui-même psychanalyste ou psychothérapeute, il ne devrait plus être dispensateur de soins médicaux et déléguer à d’autres confrères le soin de ces prescriptions. Le cumul des genres peut nuire au travail thérapeutique. Le psychiatre n’entreprend pas forcément de thérapie personnelle. Il est remboursé par la sécurité sociale.

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La psychothérapie : En France, depuis les années 1990, la légitimité de la psychothérapie a fait l’objet de nombreux débats. Son exercice est désormais réglementé et il s’agit de se rapprocher d’écoles agréées par des fédérations ou institutions professionnelles nationales responsables pour pouvoir se réclamer d’une inspiration thérapeutique ou d’une autre.

« En effet, sous couvert de vouloir réglementer la profession et de protéger les patients, le nouveau titre légal de « psychothérapeute » défini par la loi d’août 2009 et le décret de mai 2010 est maintenant réservé aux psychiatres, ainsi qu’aux médecins qui auront effectué quelques stages, aux psychanalystes et psychologues moyennant des formations complémentaires, aux « anciens » psychothérapeutes qui ont plus de cinq ans d’exercice et devront passer devant une commission… Il doit normalement avoir validé une formation en psychopathologie, un stage de 5 mois et être inscrit au registre des psychothérapeutes. Au final, on aboutit à un méli-mélo de dispositions incompréhensibles. Les connaissances théoriques sont dorénavant privilégiées par rapport à l’expérience personnelle ».

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Sur le site de la FF2P (fédération française de psychothérapie et psychanalyse) :

« L’Association Européenne de Psychothérapie (EAP) a été fondée à Vienne, en Autriche, en 1991. Elle rassemble environ 200 organisations de 41 pays d’Europe, représentant 120 000 psychothérapeutes professionnels qualifiés. L’adhésion est également ouverte à des psychothérapeutes se présentant individuellement. L’EAP se préoccupe de protéger les intérêts de cette profession et du public, en contrôlant que la profession fonctionne à un niveau adéquat de formation et de pratique. L’un de ses premiers objectifs a été d’établir un Certificat Européen de Psychothérapie (CEP) qui permet de garantir que les praticiens sont formés selon les normes de l’EAP et qu’ils respectent le Code de déontologie. Le CEP favorise aussi la mobilité des professionnels à travers l’ensemble de l’Union Européenne, en liaison avec la Commission Européenne de Bruxelles et le Conseil de l’Europe de Strasbourg ».

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Les approches non réglementées :

La psychothérapie relationnelle : C’est la même approche que la psychothérapie telle qu’on la connait mais le titre de psychothérapeute étant réservée au corps médical, c’est ainsi qu’on nomme cette approche qui s’occupe de la personne en difficulté par l’écoute ou l’aide de techniques plus actives. Le psychopraticien relationnel a aussi suivi une thérapie personnelle et une formation dans une école reconnue.

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La psychothérapie systémique : C’est une technique essentiellement familiale. Elle a pour but de favoriser les échanges entre les membres d’une même famille pour ouvrir ou renouer le dialogue. En tenant compte de l’histoire de la famille, le thérapeute permet une meilleure compréhension du mode de fonctionnement de la famille pour résoudre les problèmes qu’elle peut rencontrer.

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La psychothérapie cognitivo-comportementale : Les TCC sont des thérapies brèves particulièrement indiquées pour les troubles anxieux (notamment les phobies) et les addictions. « Les TCC ont évolué en même temps que les besoins. Nous en sommes à la troisième génération, détaille Jean-Christophe Seznec. La première, purement comportementale, consistait à remplacer un comportement par un autre. La deuxième, cognitive, se focalisait sur les pensées, les croyances et les opinions négatives de la personne afin de les remplacer par des affirmations positives. Aujourd’hui, les différentes méthodes s’appuient de surcroît sur la gestion émotionnelle : le travail consiste à changer la façon dont on considère ses pensées et ses émotions, et à s’engager dans des actions qui comptent réellement pour soi. »

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La psychanalyse : Issue de la théorie Freudienne, c’est une approche traitant de l’insconscient. Il existe d’autres écoles dont les plus connues sont celles de mouvement lacanien et youngien. D’autres illustres psychanalystes ont laissé des traces non négligeables pour la meilleure compréhension de la psyché. Notamment Françoise Dolto, Donald Winnicott, Juan-David Nasio, Serge Tisseron… C’est un lieu à penser qui laisse une totale liberté d’expression à l’analysant et où le praticien ne propose pas de solutions. On devient psychanalyste à la suite d’un long parcours dont l’obligation est d’être avant tout en analyse. Le titre de psychanalyste n’est pas un diplôme d’état. Il est soit délivré par les associations psychanalytiques, soit, chacun peut se déclarer psychanalyste en ayant suivi un parcours psychanalytique.

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Qui est Sigmud Freud ? :

Nous ne pouvons pas évoquer la psychanalyse sans parler de lui. Né le 6 mai 1856 et décédé le 23 septembre 1939 d’un cancer de la mâchoire, il est issu d’une famille de 10 enfants dont 2 demi-frères issus d’un premier mariage du côté de son père. Marié en 1886, il aura eu 6 enfants. C’est un homme très brillant et il obtint à 25 ans son doctorat en médecine. En 1885, il part à Paris en stage à l’hôpital de la Salpêtrière dans le service du célèbre neurologue Jean Martin Charcot qui l’initie à l’hypnose pour le traitement de l’hystérie. De retour à Vienne, il prend la responsabilité pendant 10 ans d’un service de maladies nerveuses infantiles. C’est à 30 ans qu’il ouvre son cabinet privé. Il abandonna l’hypnose et n’en retint que la position couchée du patient derrière lequel il s’installait de sorte qu’il le voyait sans être vu. Il fonde alors les bases de la psychanalyse. Il publie en 1900 son livre sur l’interprétation des rêves. Il fonde la Société Psychologique du Mercredi qui devint en 1908 la Société psychanalytique de Vienne. Un bon nombre d’analystes se rencontrent pour débattre de la théorie freudienne et de la psychanalyse. La psychanalyse fait l’objet de critiques quant à la pertinence de sa description du psychisme et son efficacité thérapeutique. Hier comme aujourd’hui, elle est toujours extrêmement décriée.

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C’est une « méthode » de traitement des troubles névrotiques. Sigmund Freud postule que toutes nos pensées et nos actes ne sont pas arbitraires. De plus, les rêves, les lapsus, les actes manqués, ou les symptômes sans cause physique (par exemple l’hystérie) nous parlent de ce qui est refoulé. Nous les prenons pour des erreurs, des loupés, mais en fait ce serait des « actes réussis » : une expression de l’inconscient. La psychanalyse permet de comprendre ces logiques inconscientes.

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La consigne majeure lors d’une séance est de tout livrer sans retenue. Ce que S. Freud nommait la libre association. A l’analyste d’amener l’analysant à libérer sa parole pour une meilleure compréhension de ses mécanismes de refoulement et une possible résolution de ses conflits.

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Selon S. Freud, la formation du psychanalyste repose sur une analyse didactique (le futur psychanalyste est lui-même en analyse et en supervision). Cela lui permet de reconnaitre ce qu’il en est du transfert/transfert négatif et du contre-transfert.

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II – Transfert et contre-transfert 

1 – Transfert : Les affects sont projetés sur l’analyste. Nous pouvons le nommer aussi transfert positif ou alliance thérapeutique. Il est indispensable pour permettre de soutenir les « aléas » de la cure notamment en présence du transfert négatif (exprimer et revivre ses traumatismes). C’est indispensable de laisser la place au transfert négatif. Il s’agit d’amener suffisamment de frustration (le cadre analytique) pour permettre à l’analysant de formuler tout son vécu négatif et de les projeter sur son analyste. Si celui-ci est trop complaisant (bonne mère), il peut empêcher ce processus et cela peut entraîner une rupture inattendue car l’analysant ne se sent pas capable de déposer son fardeau dans ce lien transférentiel. Le risque étant que l’accumulation du négatif peut sortir de manière explosive. D’où l’importance de revenir régulièrement sur ce négatif pour le mettre à jour au fur et à mesure. Lorsque ces projections négatives sont accueillies, le patient peut en faire quelque chose (sublimation).

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2 – Contre-transfert : C’est la réaction de l’analyste face au transfert du patient sur lui avec une certaine implication émotionnelle. Il peut interférer de manière inconsciente sur la relation à son patient. Si c’est repéré, cela permet une meilleure compréhension de la nature du conflit psychique et œuvre pour son interprétation en vue de l’amélioration de son état.

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3 – Symbolisation : Notion importante développée par J. Lacan. C’est une voie indispensable à la construction psychique de l’enfant (stade du miroir). Il va pouvoir sortir de la relation imaginaire qu’il entretient avec sa mère (interdit de l’inceste) pour se tourner vers l’extérieur. Il renonce donc à sa mère (complexe d’œdipe). C’est ainsi qu’il accède au langage donc au symbolique. L’interprétation psychanalytique a une fonction symbolisante.

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4 – Sublimation : c’est une façon satisfaisante de détourner l’énergie des pulsions sexuelles (la libido) vers des activités évitant tout conflit interne, donc acceptables pour la morale (surmoi) : l’art ou toute forme de création, d’activité culturelle.

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III – Les topiques freudiennes 
  • Première topique freudienne ou première théorie de l’appareil psychique (1900) :

L’Inconscient, le Préconscient et le Conscient sont les trois systèmes de l’appareil psychique. Entre ces trois systèmes se situent des sas, des censures, dont le but est de contrôler le passage d’un système à l’autre.

Le préconscient : instance qui se situe entre le conscient et l’inconscient. Il a des contenus inconscients mais qui restent disponibles à la connaissance consciente. Freud parlait du « système préconscient-conscient ». Il désigne les pensées confusément perçues, qui n’ont pas encore fait l’objet d’une réelle prise de conscience. Les contenus inconscients sont sur le point de devenir conscients. Il est séparé du système inconscient par la censure qui ne permet pas aux contenus et aux processus inconscients de passer dans le préconscient sans subir de transformations.

Le conscient : mise en relation avec le monde extérieur. Ce que nous connaissons et reconnaissons en nous. C’est le siège de la pensée et de la réflexion.

L’inconscient : il est dirigé par le principe de plaisir. Réservoir de la libido, ses contenus sont d’une part héréditaires ou innés et ne sont jamais passés par la conscience et d’autre part des contenus refoulés. Cet inconscient est dynamique et influence constamment le comportement et l’expérience. S. Freud le nommera par la suite le « ça ».

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  • Deuxième topique freudienne (1920):

Elle comporte aussi trois systèmes, le ça (pôle pulsionnel), le Moi (intérêt de la totalité de la personne) et le Surmoi (interdits et exigences). Pour expliquer l’ensemble des phénomènes mentaux, on viendra à rajouter l’Idéal du Moi, très investit narcissiquement.

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ça : intérêts pulsionnels.
Surmoi : intérêts extérieurs. Emergence au stade phallique vers 4 ans
Idéal du Moi : intérêts narcissiques.
Moi : intérêts de la totalité de la personne.

Le Moi, pour se défendre d’une représentation insupportable, va utiliser divers procédés que l’on réunit sous le terme de « mécanismes de défenses » dont le plus connu est le refoulement (défenses inconscientes). Le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l’inconscient les représentations liées à une pulsion inacceptable. Il est régit par le principe de réalité. Le moi fait appel à la raison. Il est le médiateur entre la volonté du ça et les exigences du surmoi.

Le symptôme est le produit du refoulement qui consiste en un retour du refoulé sur le plan somatique. Il sert à échapper à l’angoisse. Il est le substitut d’une satisfaction pulsionnelle qui n’a pas eu lieu. Ce qui aurait dû être plaisir devient déplaisir.

Le Surmoi est le support de tous les interdits et des contraintes sociales et culturelles (instance refoulante). Son activité est partiellement inconsciente. Héritier du complexe d’Oedipe, il se constitue par intériorisation des exigences et interdits parentaux.

Le ça : c’est le monde des pulsions (biologiques, instinctives, innées) régit par le principe de plaisir. Il est complètement inconscient et c’est vraiment une énergie brute qui sous-tend nos actions. Il permet le passage à l’acte. Il est fait aussi de tout ce qui est refoulé. Ces contenus peuvent remonter à la surface. Les soupapes sont les rêves, lapsus, acte manqué… si cela ne suffit pas à alléger les tensions, c’est l’apparition des symptômes

L’idéal du moi : identification aux parents idéalisés. Il permet la socialisation de l’enfant. Le moi idéal est lui synonyme de la toute-puissance narcissique de l’enfant. C’est la construction de son Moi avec l’idée de vouloir se dépasser et non plus de « je suis tout et je peux tout ».

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INCONSCIENT 

Idéal du Moi: « tu dois« , « tu devrais« .

Surmoi: « tu ne dois pas« . Ce sont les interdits, la loi, les limites…

 CONSCIENTMoi: pôle défensif de la personnalité construit avec les exigences du ça et les interdits du Surmoi face au réel.
INCONSCIENTça: pôle pulsionnel. Besoin de satisfaire immédiatement les pulsions. Principe de plaisir.

Le conflit psychique et les mécanismes de défense : processus élaborés par le Moi sous la pression du Surmoi et de la réalité extérieure, et permettant de lutter contre l’angoisse. Ces mécanismes psychiques préservent le Moi et le protègent aussi des exigences pulsionnelles du ça. Mais ce dont le Moi se protège en priorité, c’est de l’angoisse.

Il existe plusieurs sortes de conflits psychiques. Cela nous demande une énergie constante de tenter de trouver les meilleures solutions pour faire baisser la tension que génèrent ces conflits (conflit œdipien, conflit pulsionnel…).

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IV – Les différents stades de la libido :

1 – Stade oral :

Première année de la vie : l’activité de nutrition est non seulement un besoin vital mais très vite liée au plaisir sexuel que ressent le nourrisson lors de la tétée par l’excitation de la cavité buccale et des lèvres provoquée par la succion. Au stade oral, les pulsions (de vie et de mort) sont canalisées dans le comportement de nourrissage et de maternage. Elles s’expriment à travers les zones érogènes comme la peau, la bouche L’enfant découvre le plaisir au-delà du besoin de se nourrir. Il décharge aussi les tensions accumulées notamment lorsqu’il réclame le sein. Il y a satisfaction lors de la tétée donc baisse de tension (décharge). Dans l’attente du sein, il peut apprendre à sucer une partie de son corps ou un autre objet pour calmer son angoisse. Adulte, si des éléments très forts restent fixés à cette période, il sera tourné vers un plaisir buccal (baisers, cigarette, alimentation…).

2- Stade anal :

Entre 2 et 3 ans : la zone érogène est l’anus. C’est l’apprentissage de la propreté et la sensation éprouvée par le passage du boudin fécal considéré comme un cadeau fait aux parents. L’enfant apprend à contrôler ses sphincters. C’est aussi l’apprentissage du don de soi ou de la rétention (chantage affectif). Il y a aussi à ce stade l’accession à la fonction symbolique par l’acquisition du langage. L’enfant apprend à marcher et devient plus autonome. Il est aussi adepte du « non ». C’est l’apprentissage de l’opposition qui fait que l’enfant s’affirme de plus en plus et peut même avoir des attitudes de destruction de jouets. Adulte, une fixation importante à ce stade fera qu’il sera d’un caractère contrôlant et directif.

3- Stade phallique et le complexe d’œdipe :

Entre 3 et 5/6 ans : ce sont les organes génitaux qui deviennent la zone érogène dominante. L’enfant va découvrir aussi que son père est un rival qui accapare sa mère. Il découvre qu’il est pourvu d’un pénis et que la petite fille ne l’a pas. La petite fille se rend compte qu’elle en est dépourvue. Cela entraîne une angoisse de castration chez le petit garçon et une frustration pour la petite fille de ne pas l’avoir. Il règle cette angoisse en renonçant au désir incestueux pour sa mère (l’épouser). La petite fille elle aussi s’écarte de sa mère car elle juge qu’elle n’est pas à la hauteur. Elle non plus n’a pas de pénis. Elle se tourne vers son père. C’est le versant positif du complexe d’Œdipe. Le versant négatif, c’est quand l’enfant se tourne vers le parent du même sexe et non du sexe opposé. Quand il accepte de ne pouvoir être le partenaire de l’un de ses parents, il rentre dans une phase d’identification. C’est la résolution du complexe d’Œdipe. Cela va l’aider à se construire. Il va notamment intégrer les interdits (inceste, meurtre, cannibalisme) et les lois sociales. On nomme le surmoi cette instance qui freine et permet l’accession à la vie sociale mais génère aussi la culpabilité. Un surmoi trop fort empêche l’épanouissement de toute personne.

4- Période de latence :

Entre 6 ans et le début de la puberté : c’est une période de calme qui marque la résolution du complexe d’Œdipe. L’enfant rentre dans une période d’apprentissage essentielle pour la construction du moi. Il y met toute son énergie et il n’est plus question de désir sexuel.

5 – Stade génital :

S’installe à l’adolescence. La sexualité est tournée vers l’autre et cela inaugure les grands changements et questionnements propre à cette période. Phase de découverte et de remise en question des modèles d’identification (les parents) liées aux modifications corporelles et hormonales pas toujours faciles à vivre (mésestime, transgression…).

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Culpabilité

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V – Pulsion de vie et pulsion de mort 

La pulsion est une excitation endogène. La source de la pulsion : elle est mue par un besoin réel (organique) qui entraîne le désir (psychique) de sa réalisation. Ce peut être aussi une envie de faire quelque chose (partir en voyage…). Le but de la pulsion : la satisfaire. L’objet de la pulsion : le moyen employé pour qu’elle atteigne son objectif (chose concrète ou abstraite, personne réelle ou imaginaire…)

Quand une pulsion apparait, nous quittons un état neutre (seuil de base – principe de constance). Cette tension augmente et demande, pour une bonne homéostasie, à être abaissée. Pour diminuer cette tension ou la faire disparaître, il s’agit d’en trouver la satisfaction (ce qui permet une décharge) ou de trouver une tonalité de plaisir à l’identique (la sublimation = un déplacement qui respecte la pulsion). Ce changement d’objet de la pulsion est une véritable valorisation entrainant beaucoup de créativité. Si la résolution est satisfaisante, c’est synonyme d’épanouissement. Le retour à la normale (seuil de base) permet un bien-être, une détente. Si la résolution est insatisfaisante, d’autres mécanismes se mettent en place. Ce sont les mécanismes de défense utilisés par le moi dont le plus connu est le refoulement. Ils protègent le moi contre les exigences pulsionnelles. Autres mécanismes de défense : projection, identification, déni, clivage, formation réactionnelle…

Le refoulement est une satisfaction très partielle et instable (l’angoisse peut survenir après un refoulement important – le retour du refoulé crée les symptômes névrotiques).

Par nature, nous sommes toujours en quête de plaisir (processus primaire – inconscient), c’est instinctif. Nous mettons tout en place pour éviter le déplaisir. Par contre, à un moment donné nous sommes confrontés au principe de réalité (processus secondaire – préconscient – conscient), c’est-à-dire que nous sommes obligés de faire avec le réel qui nous entoure et qui nous donne les lois et les règles. Donc, nous apprenons que nous ne pouvons pas tout faire. Pour rester en harmonie, il y a chez tout individu, une régulation (principe de constance- état de nirvana) qui donne un équilibre psychique. C’est une question de santé.

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1 – Les pulsions de vie (eros) :

  • Pulsions d’auto-conservation ou pulsions du moi : instinct – élan de vie – besoin primaire physiologique et physique. C’est manger, se reproduire, boire… Elles sont prioritaires. Elles sont aussi reliées à une recherche de jouissance d’organe (oralité). Le besoin du sein (la tétée) est vite ressenti par le bébé comme un plaisir de succion. C’est une intrication du besoin en tant que survie et du plaisir ressenti. Cette sensation pourra être recherchée tout au long de la vie (addiction alimentaire par exemple). Lacan part de la même considération d’une expérience de satisfaction : l’enfant est dans le besoin, il a faim et il en souffre. Puis, sa mère satisfait ce besoin, le comble et l’enfant n’a plus faim. Si la mère satisfait en permanence tous ses besoins sans que l’enfant puisse éprouver le manque, il sera en incapacité à élaborer un processus d’autonomie donc en incapacité à sortir d’une relation à deux (psychose). Lacan a posé autour de cette question sa théorie du stade du miroir et de la forclusion du père.
  • Pulsions sexuelles: étayées par la satisfaction des pulsions d’auto-conservation, ce ne sont pas que les pulsions sexuées. L’énergie déployée s’appelle la LIBIDO, c’est en général toute recherche de plaisir même fantasmatique. Selon S. Freud, la pulsion sexuelle n’est pas propre à l’adulte, elle prend d’autres formes d’expression chez l’enfant. En tout cas, c’est ce qui nous pousse à pratiquer une activité, à étudier, à rencontrer… c’est une mise en mouvement. Le risque étant l’augmentation constante des tensions et l’épuisement.

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2 – La pulsion de mort (thanatos) : c’est le retour à un état anorganique en réduisant les tensions. Va freiner la pulsion de vie (couple d’opposé) : pulsions d’auto-destruction (sont tournées vers le sujet lui-même) et pulsions d’agression ou de destruction (sont tournées vers l’extérieur). Nous pouvons le voir aussi non pas comme un processus mortifère mais comme un temps de pause et d’observation. Ce n’est pas qu’une pulsion d’agressivité ou d’auto-agressivité (alcoolisme, drogue…) ni de désintérêt et de dépression, elle est nécessaire pour s’installer dans une phase de repos pour un abaissement des tensions (principe de Nirvana).

L’une ne va pas sans l’autre. C’est une fluctuation de l’une à l’autre. Une cohabitation indispensable.

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3 – Désir  et besoin : Le désir va traverser toutes ces dimensions pulsionnelles et amener quelque chose d’autre. C’est un élan au-delà d’un besoin ou une pulsion à satisfaire. Il nous met face à l’insatisfaction plutôt comme une recherche constante, une avancée. Le désir comme un sens donné à ma vie (c’est une quête). Il me tourne vers les autres.

Pour Lacan, le besoin et le désir doivent se voir sur deux niveaux. Le premier, le besoin, est un héritage animal de l’Homme, qui, comme tout animal, éprouve des nécessités biologiques, vitales. Au second niveau, le désir, est propre à l’espèce humaine, et ce désir va au-delà de la recherche du simple bien-être organique.

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VI – Les psychoses, les états limite, les névroses et les perversions

1 – Psychose :

Le psychotique rompt avec la réalité. Le sentiment d’angoisse est très envahissant, omniprésent. Cela relève de la psychiatrie alors que les névroses relèvent de la psychothérapie/psychanalyse. Le sujet se laisse envahir par le « ça », c’est-à-dire une incapacité non seulement à gérer ses pulsions mais à les refouler comme le fait le névrosé. Il est en proie aux délires et aux hallucinations.

Le psychotique n’a donc pas de surmoi (il ne connait pas l’Œdipe) et le risque est le passage à l’acte. Au contraire, le névrosé est pétri de culpabilité avec un surmoi très fort. Il est dans l’échange et la communication ce qui n’est pas le cas du psychotique. Celui-ci emploie des processus défensifs comme le déni (refus total de la réalité), le clivage (dédoublement de personnalité), la projection (c’est la faute de l’autre, tout ce qui est déplaisir est rejeté à l’extérieur), à l’inverse, l’introjection (incorporation fantasmatique des objets extérieurs sources de plaisir), et l’identification projective (fantasme d’introduction dans une autre personne pour la détruire).

Les trois catégories de la psychose sont :

  • La psychose maniaco-dépressive appelée aussi bipolaire (altenance des phases d’excitation maniaques et des phases dépressives mélancoliques. Elle peut être aussi unipolaire si elle est tournée vers la prédominance de la manie ou de la mélancolie.
  • La paranoïa se manifeste par des difficultés relationnelles, des troubles du comportement et un sentiment de persécution lié à une menace perçue : jalousie, délires,
  • La schizophrénie est une désagrégation du mental qui se trouve morcelé (troubles des associations, autisme, repli sur soi..). La personne atteinte de schizophrénie entend des voix, perçoit des objets ou des entités. C’est une crainte d’être contrôlée par une force extérieure, de ne plus être maître de sa pensée ou d’être la cible d’un complot.

Facteurs favorisants : une mère qui a une attitude fusionnelle, culpabilisante et trop protectrice et qui considère donc son enfant comme enfant-objet favorise cet état de coupure avec le monde extérieur. A cela s’ajoute un déni de la fonction paternelle, que la mère ne reconnaît pas (forclusion du père). Elle ne permet pas à l’enfant de devenir sujet (Je) et de quitter la fusion/jouissance des tous premiers mois de la vie. C’est une tension énorme pour l’enfant qui va la décharger soi contre lui-même soi à l’extérieur mais avec la même agressivité. La forclusion est une représentation inacceptable qui n’est pas refoulée mais rejetée. Ce qui aurait dû être symbolisée ne l’est plus et entraîne une confusion mentale totale (voir le cas du Président Schreber).

Il peut y avoir aussi des évènements traumatisants comme un décès ou un accident très grave qui favorise aussi ce repli excessif.

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2 – État limite ou bordeline :

On peut dire que c’est un état à mi-chemin entre la psychose et la névrose. On emploie les termes de « anaclitique » (nécessitant un objet proche dont il est dépendant) et « astructuré » (manque de structure). C’est une recherche d’exclusivité dans le lien, sans égard pour l’autre, et pourtant dans une grande dépendance à l’autre. D’après Jean Bergeret qui a été le premier en France à cerner cette structure psychique, « c’est une pathologie du narcissisme, annoncée par la crainte de perdre l’objet, ce qui entraîne un état de dépendance ».

Le sujet aurait vécu un traumatisme psychique précoce (2ème ou 3ème année), provocant un effondrement psychique (par exemple un deuil au moment où le sujet a reconnu l’être proche dont il a le plus besoin, l’Objet anaclitique). Cela plonge la personne dans une latence précoce, qui se prolonge au delà de l’adolescence (latence tardive). C’est un deuxième traumatisme qui va réveiller le premier. Le deuxième traumatisme correspond toujours à une perte (deuil, déménagement…), provocant l’éclosion de la maladie.

La principale affection est donc la dépression avec une grande angoisse d’être abandonnée. Le sujet peut manifester des tendances perverses/manipulatrice. Il est instable et agressif avec une possibilité de passage à l’acte. Il est suicidaire et peut aussi avoir des conduites addictives.

Ses mécanismes de défense sont le « clivage du moi », la « projection », le « déni » comme le psychotique et l’idéalisation. Le surmoi est incomplètement formé et le sujet reste fixé à un idéal du moi exagéré.

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3- Perversion :

C’est une structure complexe. A la fois, c’est une déviation conduisant à des comportements immoraux et antisociaux. On parle aussi de la manipulation, l’abus et la cruauté. La notion de perversion a toujours évolué en fonction des époques (normes religieuses et pénales). Mais surtout d’un point de vue psychanalytique, les perversions sexuelles sont des conduites où les pulsions visent une satisfaction avec un but autre que génital.

Les déviances sexuelles sont nommées : pédophilie, zoophilie, exhibitionnisme, voyeurisme, fétichisme, sadisme, masochisme… C’est une pulsion d’emprise et de recherche de satisfaction sans tenir compte de l’autre. La perversion intervient quand le processus sexuel est détourné de son but originaire (c’est-à-dire la reproduction et l’acte sexuel qui passe par le coït) et recherche à jouir par d’autres moyens (viol, soumission, animaux, enfants, déguisements, présence du public…).

Le sujet pervers, très narcissique, refuse le réel et ne supporte pas que des interdits s’opposent à sa propre jouissance. Il désavoue l’interdit pour ne pas vivre son angoisse de castration, il est dans le déni le plus total. Il reste fixé sur un objet incomplet c’est-à-dire qu’il ne considère pas l’autre, en l’occurrence la femme, comme un sujet (ou objet total) mais comme un objet partiel. Il montre ainsi sa toute puissance et son omnipotence narcissique.

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4- Psycho Névrose : 

Au moment de l’œdipe, le conflit entre désir et interdit n’est pas résolu. Ce conflit psychique reste inconscient. La période de latence se passe normalement. Mais c’est à la période de la puberté, que les tendances névrotiques peuvent commencer à apparaître. Le Moi combat les pulsions du ça en prenant le parti du surmoi (les interdits).

La névrose se différencie de la psychose :

  1. conscience des troubles,
  2. sens de la réalité,
  3. pas de confusion entre réalité extérieure et réalité intérieure.
  4. pas de passage à l’acte
  5. communication
  6. culpabilité
  7. fantasmes

Les troubles névrotiques : anxiété, instabilité, humeur changeante, sexualité perturbée, troubles du sommeil…

Les différentes psychonévroses ou névroses de transfert : l’hystérie de conversion (symptômes physiques), la névrose obsessionnelle (contraintes, TOC), la névrose phobique (hystérie d’angoisse). Elles sont traitées en psychanalyse.

Deux autres familles de névroses :

  1. la névrose traumatique (choc émotif intense – attentat – accident – pas de psychanalyse – psychologues)
  2. et les névroses actuelles (névrose d’angoisse, neurasthénie, hypocondrie – pas de psychanalyse – plan somatique – liée notamment à des frustrations sexuelles).

 

VII – Peut-on penser « guérison » en psychanalyse ?

La psychanalyse a toujours été très critiquée et certains, comme C.Jung et W.Reich, se sont même éloignés des théories freudiennes. Quoiqu’il en soit, depuis S. Freud, nous avons eu les non moins honorables chercheurs comme J. Lacan et F. Dolto venus soutenir la psychanalyse.

Aujourd’hui encore, c’est comme si on voulait qu’elle puisse tout résoudre. En a-t-elle la prétention ? Que veut dire « guérison » ? Est-ce l’apanage des autres psychothérapies ?

Il n’y a pas de graduation ou d’évaluation possible de son efficacité. Un traitement médical pourrait s’évaluer mais le chemin de réalisation et de connaissance de soi ne peut l’être. Alors s’agit-il d’évaluer le confort apporté par toutes techniques psychothérapeutiques ? Effectivement, on peut être du côté du soulagement du symptôme mais qu’en est-il de ce qu’il raconte ? Et s’il est compensé trop vite sans en avoir compris les mécanismes, ne se déplacerait-il pas à plus ou moins long terme sur un autre symptôme ?

Il est vrai que les thérapies brèves gagnent du terrain car elles apportent un soulagement rapide. Alors pourquoi se lancer dans une thérapie analytique plus longue ? Parce c’est le sujet qui va trouver, à son rythme, les réponses dans les méandres de son histoire refoulée (association libre, sens des rêves, lapsus…). Cela ne se fait pas rapidement car il traverse bon nombre de résistances. Pour autant les TCC ne se font pas sans « l’autre » mais aurait tendance à lui proposer une technique, un décodage, une méthode pour faire pansement. Chacun peut se choisir dans ces multiples approches en fonction d’une urgence, d’une souffrance ancienne… Mais le sujet est-il au cœur de sa parole qui fait sens ?

Pour les TCC, le sujet n’est pas vraiment libre du déroulé de la thérapie très codifiée. Un diagnostic est posé. Le thérapeute suggère, formule, propose un mode opératoire. Mais encore une fois cela correspond à une certaine demande et il est dommage de penser que l’une vaut mieux que l’autre. La demande n’est au fond pas la même. Vouloir guérir est sans doute très utopique et on laisserait croire que c’est possible ? La santé mentale est un sentiment très subjectif.

En tout cas, parce que la psychanalyse prend du temps, parce qu’elle demande au sujet de se rencontrer à son rythme, parce qu’elle va au fond des choses et pousse à aller se souvenir de sa petite enfance tant refoulée, elle amène à se poser des

questions identitaires, existentielles : guérir juste en se racontant (association libre) ? Ce sont les voies qui mènent à l’inconscient. Mais les voies (voix) du corps sont tout aussi pertinentes car les symptômes racontent le vide de mots et quelque part cela touche à l’inconscient. Thérapie analytique ou psycho-corporelle, ne sont-elles pas injustement les sœurs ennemies ?

L’évolution de notre société et ce qui nous pousse à aller vite, à ne pas supporter l’imperfection et le manque, sont autant de raison d’aller choisir une TCC. Ralentir, prendre le temps, traverser le manque qui est vécu comme un lieu de reconstruction est de ce fait une proposition psychanalytique.

Guérir est un vaste sujet. C’est être soulagé, mieux gérer ses angoisses et son mal-être, éliminés des symptômes physiques… mais la complexité de chacun et les bénéfices secondaires apportés par une maladie sont la preuve que c’est illusoire de se dire guéri. Etre toujours en manque, c’est permettre une recherche, une quête de « qui je suis, je m’accepte comme je suis » etc…

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Un vaste débat encore loin d’être achevé : Extrait tiré de « psychologies magazine : Jean-Pierre Winter (défenseur de la psychanalyse) : « Ce qui détermine une analyse n’est pas de l’ordre du symptôme mais de la rencontre entre un sujet qui souffre et celui qui s’offre à écouter ce que dit cette souffrance. Quelle que soit sa pathologie, il faut que j’éprouve suffisamment d’intérêt pour la personne qui s’adresse à moi (et réciproquement) pour envisager que l’on se voie plusieurs fois par semaine pendant quelques années. Ce que je vais également essayer de repérer, c’est si le sujet que j’ai en face de moi est prêt à jouer le jeu de la parole et de la libre association, s’il est sensible au fait que dire ce qui lui passe par la tête peut modifier le regard qu’il porte sur lui. Si c’est le cas, alors un travail analytique pourra s’engager ».

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Jean Cottraux (défenseur des TCC) : « Il ne s’agit pas que de « déprogrammer et de reprogrammer » dans une perspective bêtement expérimentale ! Je crois que nous avons fait la preuve de notre capacité à soulager les gens de terribles angoisses et à les dégager de situations réellement problématiques. En France, et surtout à Paris, suggérer qu’il puisse y avoir une autre voie que l’analyse paraît souvent blasphématoire. Pourtant, trop de gens, après des années de divan, ne vont toujours pas mieux ! Partout ailleurs, les thérapies brèves se substituent à l’analyse parce que la vie ne consiste pas à contempler son nombril pendant des lustres. La vie consiste à se remettre dans l’action, ce qui lui redonnera un sens librement choisi et au-delà de la thérapie » !

Téléchargez :

lavenir-dune-illusion-synthese

cinq-psychanalyses-par-s-freud

la-question-de-lanalyse-profane

psychopathologie-de-la-vie-quotidienne-carole-bertrand

trois-essais-sur-la-theorie-sexuelle-2

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Source :

http://psychiatriinfirmiere.free.fr/

www.snppsy.org

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Bibliographie :

S. Freud

– Névrose et psychose

– Cinq leçons sur la psychanalyse

– Sur le rêve

– Abrégé de psychanalyse

– le moi et les mécanismes de défense

J.D. Nasio :

– L’œdipe : le concept le plus crucial de la psychanalyse

– Le plaisir de lire Freud

– Un psychanalyste sur le divan

Klein :

– L’amour et la haine

– Le complexe d’œdipe

– Psychanalyse d’un enfant

Dolto : – L’image inconsciente du corps

Bergeret– Psychologie pathologique

Laplanche : – Vocabulaire

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