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La révélation d’un cancer …

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Il n’y a pas de bonne manière de dire… “vous avez un cancer“.

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Lorsque votre médecin prononce ces mots, le temps s’arrête et vous recevez un coup de massue. Vous êtes seul avec ce mot : cancer.

Vous devez d’abord surmonter le choc, réaliser ce que votre maladie implique, échanger avec vos proches. Les choses se bousculent dans votre tête, vous allez sur des sites Internet, des forums… À cet instant votre médecin traitant apparaît comme votre sauveur et les traitements qu’il propose le seul espoir qui vous reste.

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Et là vous devez prendre des décisions graves. Accepter complètement (ou non) la chirurgie, la chimiothérapie, l’immunothérapie, la radiothérapie ? Envisager des traitements adjuvants ?

Ces questions vous assaillent :

— “Le traitement augmente-t-il mes chances de guérison ? De combien ?“

— “Quels dégâts cette chimio va-t-elle provoquer ? Vais-je les supporter ?“

— “Y’a-t’il d’autres solutions auxquelles je n’ai pas accès ?“

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Nous sommes en droit de nous demander « quand » ça pourrait nous arriver. Car plus de 400 000 nouveaux cas sont recensés en France par année et 160 000 décès… C’est près du tiers de tous les décès annuels en France. Chacun de nous se laisse aller à son imagination…

« Je m’en fiche, je vais vivre ma meilleure vie, refuser les traitements, et profiter du temps qu’il me reste ».
Ou au contraire : « Je vais mettre mes affaires en ordre et suivre à la lettre les consignes de mon oncologue. Et me préparer, qui sait, à faire mes adieux ».

En vérité personne ne sait ce qu’une telle nouvelle déclenchera chez lui, ce jour-là. Sauf vous madame, et vous monsieur, si vous l’avez vécu vous-même. Nous connaissons tous au moins une personne dans notre famille proche qui se bat contre un cancer.

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L’écrivain russe Alexandre Soljenitsyne, qui avait survécu à l’enfer des camps, disait :

« Aujourd’hui, je ne me réjouis plus des bonnes nouvelles et je ne m’inquiète plus des mauvaises nouvelles ; j’attends de voir. »

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Quand ce jour vous arrivera, je me permets de vous faire cette recommandation : considérez bien, pour espérer guérir, les outils de la médecine universitaire (qui vont s’attaquer à la tumeur) en même temps que ceux de la médecine naturelle (qui va renforcer votre terrain).

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Certains jusqu’au-boutistes rejettent la chimiothérapie, l’hormonothérapie, la radiothérapie… De l’autre côté, des médecins orthodoxes ne croient pas aux thérapies du cancer par les plantes ou la psycho-oncologie. Ce sont des querelles absurdes. Face à une maladie aussi perverse que le cancer, personne ne connaît à l’avance les « bonnes » thérapies qui vont vous aider.

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Vous pouvez envisager d’essayer une ou plusieurs approches complémentaires  (conventionnelles comme alternatives) sans « perte de chances ». Certains grands médecins français ont compris cela. Voici quelques points importants qu’il faut retenir :

  • — Les chimiothérapies précédées par des jeûnes deviennent de plus en plus répandues, efficaces pour certains car leur faisant porter moins d’effets secondaires (nausées, fatigue…).
  • — Il existe des cliniques où on soigne le cancer différemment avec des résultats étonnants, en pratiquant de la chimiothérapie, mais aussi en même temps des thérapies par les plantes.
  • — Au chapitre prévention, l’alimentation devient valorisée par nos autorités sanitaires elles-mêmes qui lui attribuent 20 à 25% des cancers actuels.
  • — Le renforcement de l’immunité, préventivement ou en accompagnement, est une des armes les plus prometteuses contre le cancer.

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Ainsi, le BNS, qui n’est pas un examen de dépistage du cancer (il nous montre juste parfois l’inflammation vasculaire péri-tumorale), nous renseigne:

1/ sur les insuffisances et fragilités qui ont fait le lit du cancer, pour pouvoir les compenser le plus spécifiquement possible

2/ après une thérapie lourde (radio ou chimio), il met en évidence les souffrances des tissus sains (immunodépression ?), ainsi que l’engorgement de certains émonctoires.

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L’accompagnement par un praticien qualifié et humain nous semble indispensable pour surmonter ces moments difficiles et mettre en place les conditions d’un nouveau départ dans la vie .

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« Lorsque la biopsie de Martine a confirmé qu’il s’agissait bien d’un cancer, sa première pensée a été “comment vais-je annoncer ça à mon mari ?” Elle avait raison de s’en préoccuper, parce que le soir c’est Jacques, pas elle, qui s’est effondré et à qui il a fallu passer les mouchoirs en papier et trouver les mots pour l’aider à se calmer… Et la même chose s’est reproduite au bureau. Quand elle a dû prévenir qu’elle serait absente pendant quelques semaines pour débuter les traitements, il lui a fallu tenir la main de plusieurs de ses collaboratrices apeurées et larmoyantes, et les rassurer que tout irait bien, qu’elles n’avaient pas à s’inquiéter.

Et il fallait encore se préoccuper des enfants… A dix et douze ans, ils n’avaient pas encore la maturité pour “gérer” si leur mère devait se retrouver effondrée de fatigue et incapable de faire à dîner… Et comment réagiraient-ils quand elle n’aurait plus de cheveux et qu’elle devrait mettre une perruque ? »


Cette histoire, racontée par le regretté David Servan-Schreiber, illustre un phénomène bien connu. Bien souvent, ce sont les malades eux-mêmes qui consolent leur entourage, et non l’inverse. Une enquête de l’Université de San Francisco a même été réalisée à ce sujet, et conclut que de nombreuses femmes atteintes du cancer du sein se retrouvent à prendre soin de leurs proches et non l’inverse1. Il y a une raison profonde à cela : lorsqu’on doit s’apprêter à mourir, on est préoccupé de sa propre mort mais, si l’on a des responsabilités, si de nombreuses personnes dépendent de vous, vous êtes bien sûr inquiet de ce qu’il adviendra d’eux quand vous ne serez plus là. D’où le succès (bien légitime) des assurances-vie, et l’importance d’être prévoyant.

Toutefois, cela ne doit pas faire oublier une chose très importante : les femmes qui apprennent à faire appel à leurs amies auraient deux fois plus de chance de survivre à leur cancer du sein que celles qui s’isolent ou qui prennent tout sur elles-mêmes2. L’isolement est toujours un risque majeur pour la santé. C’est même le facteur de risque le plus grave, plus grave encore que celui de fumer. Une étude australienne a montré que les femmes ayant vécu un stress majeur et qui n’avaient reçu aucun soutien émotionnel avaient 9,5 fois plus de risque d’être diagnostiquées avec un cancer du sein3.

 

En cas de rechute du cancer du sein, les femmes qui continuent à être accompagnées voient leur risque de décès chuter de 59 % par rapport à celles qui se battent seules. Il s’agit d’une étude publiée dans la revue Clinical Cancer Research, parue le 16 juin 20104. Au bout de 12 mois, les femmes qui avaient été accompagnées avaient plus de lymphocytes et de cellules tueuses (Natural Killer cells) capables de supprimer les tumeurs.

Il est donc difficilement compréhensible, aujourd’hui, d’imposer à quelqu’un des opérations, de la chimio, des rayons, puis de le renvoyer chez lui avec pour seule consigne de revenir quelques semaines plus tard pour des analyses. Aucune personne malade du cancer (ou de toute autre maladie d’ailleurs) ne doit être abandonnée face à elle-même. Non seulement il est cruel d’imposer la solitude à une personne qui souffre, mais ces études prouvent que c’est mettre en danger sa vie, en augmentant ses risques de mourir.

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Dr David Servan-Schreiber et son cancer

Connaissez-vous l’histoire du Dr David Servan-Schreiber et de son cancer ? 

Ce garçon était né, chance ou malchance, dans une famille bourrée de gens brillants, écrivains, philosophes, entrepreneurs, artistes…

Résultat : une intense pression sur ses épaules depuis son plus jeune âge. « David, tu dois réussir », à tout prix, comme tous les membres de la famille.

Et de fait, David enchaînait les études brillantes, diplômes, une carrière de chercheur en psychiatrie à l’Université de Pittsburgh aux Etats-Unis, le tout avec un stress maximum et l’impression permanente que ses exploits étaient « normaux » pour sa famille.

Si bien que le jour où il découvrit qu’il avait une tumeur au cerveau, il raconte avoir été soulagé. Enfin il avait une bonne excuse, vis-à-vis de lui-même comme des autres, pour quitter cette course sans fin au succès, qu’il suivait principalement par peur de décevoir son père et ses oncles !

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Et c’est là que tout bascule : en cessant de vivre pour satisfaire les attentes de sa famille, ou ce qu’il croyait être leurs attentes, enfin David fit ce qui lui plaisait vraiment. Il se mit à explorer les thérapies alternatives du cancer, les liens mystérieux entre le corps et l’esprit, les phénomènes d’auto-guérison. Il survécut 20 ans avec un cancer qui aurait dû le tuer en quelques mois, selon les médecins. Il laissa derrière lui plusieurs livres merveilleux, ainsi que de nombreuses chroniques qui ont changé la vie de millions de patients.

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Ironie du destin, c’est cette œuvre-là qui lui a assuré la célébrité et la reconnaissance tant valorisées dans sa famille. Il ne les aurait sans doute jamais acquises s’il était resté dans sa voie de chercheur, donc s’il n’avait jamais eu de cancer !

David avait réussi le prodige de transformer un ennemi en ami. Une maladie capable de le tuer en occasion de vivre sa vraie vie, enfin.

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Sources :
[1] Yoo, G., et al., Emotion work: disclosing cancer. Support Care Cancer, 2009.
[2] Kroenke, C.H., et al., Social networks, social support, and survival after breast cancer diagnosis. Journal of Clinical Oncology, 2006. 24(7): p. 1105-11.
[3] Price, M.A., et al., The role of psychosocial factors in the development of breast carcinoma: Part II. Life event stressors, social support, defense style, and emotional control and their interactions. Cancer, 2001. 91(4): p. 686-97.
[4] Clin Cancer Res. 2010 Jun 15;16(12):3270-8. Epub 2010 Jun 8. Biobehavioral, immune, and health benefits following recurrence for psychological intervention participants. Andersen BL, Thornton LM, Shapiro CL, Farrar WB, Mundy BL, Yang HC, Carson WE 3rd. Department of Psychology, The Ohio State University, Columbus, OH 43210, USA. andersen.1@osu.edu

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