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Les référentiels d’action thérapeutique

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« Une civilisation nouvelle naît toujours sur les marges de celle qui la précède, à partir de groupes humains mal assimilés, ayant conservé, soit par leur situation géographique, soit par leur culture, une certaine capacité créatrice … et pour les plantes c’est la même chose !  » (J. Marie Pelt).

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herbomaroc Herboriste au Maroc

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La chimie avait, jusqu’à ces dernières années, reléguée au rang d’accessoires les plantes médicinales (si ce n’est pour en extraire certains « principes actifs »). Les plus récentes études leur rendent un rôle fondamental et ce pour deux raisons essentielles :

1 = leur adaptation au vivant est idéale, car il faut tenir compte des phénomènes de non linéarité des réponses physiologiques : lorsqu’une certaine dose est atteinte, la réponse organique au remède plafonne,

2 = les extraits totaux ont des propriétés supérieures à la somme de leurs constituants : ceci s’explique par des phénomènes de synergie et de potentialisation.

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L’épine dorsale des ouvrages de phytothérapie est constituée par la méthode employée par chaque auteur pour mettre en évidence et codifier l’action de chaque plante. Les divergences sont malheureusement énormes en ce qui concerne le référentiel des possibilités thérapeutiques de chaque spécimen.

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1/ La démarche de la médecine traditionnelle chinoise (MTC, surtout connue en occident par son versant acupunctural) est sans conteste la plus ancienne. Elle met en avant les « saveurs » contenues dans chaque végétal. Chacune (acide, amer, sucré, piquante et salée) stimulant un des cinq pôles organiques, tels que la MTC en définie les fonctions et régulations réciproques.

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Les plantes 1

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Ce qui intéresse en priorité le praticien de MTC n’est pas tant le nom de la maladie que la trame énergétique qui la sous-tend. Celle-ci correspond à un syndrome (ZHENG) qui a une étiologie (XIE QI) et des localisations qui dépendent de la nature de l’énergie correcte (ZHEN QI) et de ses rapports avec l’énergie pathologique (XIE QI).

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La phytothérapie chinoise diffère notablement de l’occidentale. Le traitement « de base » consistant en la prise quotidienne d’un demi-litre de tisane (TANG = eau + feu), décoction de 75 grammes de plantes, comprenant 3 à 12 constituants, durant une douzaine de jours. La modernité apparaissant sous la forme de 12 sachets quotidiens thermocollés (auparavant, les plantes hachées étaient remises roulées dans les feuilles du « quotidien du peuple » local). La présence de nombreuses racines et écorces a fait choisir des procédés de concassage ou de râpage, puis de décoctions ou de torréfaction (au miel ou à la farine), ou avec un adjuvant (alcool ou vinaigre de riz, graisse). On peut également prescrire des pilules (WAN), des poudres (SAN) ou des emplâtres (KAO).

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La Matière médicale chinoise comprend (comme son équivalente européenne) environ 80 plantes fondamentales. Dans les exemples qui vont suivre, nous vous présenterons quelques unes, celles qui sont communes aux deux traditions et que vous connaissez déjà pour la plupart, mais en signalant l’action principale utilisée par les Chinois, celle-ci étant parfois fort différente de la nôtre : la Réglisse, par exemple, est une plante des glaires en MTC, alors qu’en occident, c’est son effet anti-inflammatoire digestif qui est mis en avant !

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Les planches chinoises anciennes classent les plantes en 24 groupes, selon leur habitat (montagne, terrain humide …) ou leur forme (champignons, plantes grimpantes, arbres …). La prescription s’effectue selon quatre critères :

a / les six facteurs externes :

  1. La Chaleur … (disperser la chaleur : 4 GI / 10 P / 14 TM / 40 Est + sudorification). Exemple : JIN YIN HUA = Lonicera nigra (ba) … chaleur toxique
  2. Le Froid … (réchauffer et éliminer les mucosités : 7 P / 12-13 V / 40 Est en moxas). Exemple : BAI JIE ZI = Sinapis alba (s)
  3. L’Humidité … (faire circuler les liquides organiques : 9 P / 13 V / 40 Est.). Exemple : ZHI KE = Citrus aurantium (ac)
  4. La Sécheresse … faire boire. Exemple : GAN JIANG = Zingiber (am) « libère l’externe »
  5. Le Vent … tonifier le sang et nourrir le Yin et/ou le Feu. Exemple : SHEN MA = Actea racemosa (s) … Vent + Chaleur
  6. Le Feu

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b / Les quatre tendances directionnelles :

  • La montée / l’externe (+Yang/les fleurs)
  • La descente / l’interne (+ Yin/les racines). Exemple : BAI GUO = Ginkgo biloba (na) … qui abaisse le Qi du poumon

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c/ La structure / fonction :

  • Insuffisance (HIU) – Plénitude (CHE)
  • YIN – YANG

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d / Les cinq saveurs … qui orientent sur l’action d’organe :

L’élément FOIE – VB

  • Insuffisance de YANG = ROU GUI … Cinnamomum (si) la cannelle
  • Insuffisance de Qi = YU JIN … Curcuma xanthorriza (as)
  • Insuffisance de Sang = CHI SHAO YAO … Paeonia alba (s)
  • Insuffisance de Yin = SHAN ZHU YU … Cornus sanguinea (as)
  • Plénitude de Yang = JU HUA … Chrysanthemum (disperse la chaleur)
  • Disperse le feu de la VB = LONG DAN CAO … Gentiana (k)
  • Tonifie la VB = JIN QIAN CAO … Lysimachia (primulacée, riche en silice)

L’élément Coeur

  • Insuffisance du Qi = ZHI GAN CAO … Glycyrrhiza glabra (s) les « glaires »
  • Insuffisance de Sang et de Yin = DAN SHEN … Salvia off. (si)
  • Insuffisance de l’IG = JEOU T’EOU K’EOU … Myristica fragans (ca) grillée, enrobée de farine

L’élément Rate-Pancréas

  • Insuffisance de Yang = REN SHEN … Gingseng (s) tonifie tous les Yang
  • Insuffisance du Qi = SHAN YAO … Dioscorea (mg) Yam
  • Abcès, pus = PU GONG YING … Taraxacum dens leonis (ph)
  • Feu de l’estomac = HUANG QIN … Scutellaria gal. (io)

L’élément Poumon (renforcer Rate et Poumon : 3 Rt / 36 Est. / 13 V)

  • Insuffisance du Yang = MA HUANG … Ephedra vulgaris (io)
  • Insuffisance de Qi et de sang = DANG GUI … Radix Angelica sinensis (plante hormonale ++)
  • Disperse la chaleur-humidité = HUANG QIN … Scutellaria gal. (io)
  • Gros intestin = YU LI REN … Rheum off. (mg) constipation

L’élément Rein (tonifier les Reins : 3 Rn / 13 et 23 V / 17 TM)

  • Vide de Yin = NU ZHEN ZI … Ligustrum (oléacée)
  • Vide d’eau = TIAN MEN DONG … Asparagus off. (ca)
  • Les baumes : Bornéol, Olibanum, Myrrha …

NB. Pour les confrères qui se souhaitent en savoir plus en MTC, nous leur conseillons la formation en ligne de MTC, sur la partie « Cyber Campus » de notre site.

 

2/ L’Inde développe aussi ce genre d’approche avec la médecine ayurvédique, classant en « Feu, Eau et Air » les forces occultes de la nature, les maladies et leurs remèdes végétaux. Avec les combinaisons de ces trois éléments, on arrive à 7 situations différentes.

 

3/ En occident, la méthode empirique a longtemps été la seule employée. Les connaissances remontent à l’antiquité, c’est en Egypte (- 1700 avant J. C.) que furent écrit les premiers répertoires (400 plantes).

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Dans l’occident moyennageux, c’est Hildegarde de Bingen (reconnue Docteur de l’Église, la plus haute distinction théologique de l’Église catholique) qui reste la plus connue :

  • Le premier volume d’Hidegarde de Bingen recense 513 plantes, animaux et éléments minéraux, et propose 2000 traitements différents.
  • Le second décrit 50 maladies et les remèdes naturels pour les soigner.

Les études pharmacologiques et cliniques ont confirmé l’efficacité d’une majorité des indications d’Hildegarde !

Parmi les centaines de plantes étudiées, une cinquantaine sont utilisées de nos jours par les naturopathes comme l’hysope, le serpolet, la sarriette, le fenouil des Alpes, la menthe, la lavande et l’ortie… ou encore les plantes exotiques ramenées par les Croisés comme le curcuma, le cumin, le gingembre et le galanga rouge… 

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Les premières classifications scientifiques connues en fonction des parties végétales (feuilles, fleurs, fruits, racines …) datent de 1735, c’est « la grande classification » de Linné qui met un peu d’ordre dans les 300 000 espèces connues du monde végétal. Ce fut un travail de titan basé essentiellement sur les stades du développement de l’appareil reproducteur.

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Sur le plan des applications médicales, la bibliographie phytothérapique est malheureusement souvent décevante. Une centaine de plantes sont assez bien connues, mais à la lecture des ouvrages spécialisés, on s’aperçoit que la plupart des auteurs ont copié les uns sur les autres. Depuis le début du siècle, beaucoup s’appuient sur l’analyse chimique des constituants principaux de ces végétaux, celle-ci est un guide assez fidèle pour définir leurs différentes actions sur certaines fonctions organiques.

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Autre tentative récente notable, celle d’une école de phytothérapie parisienne (ex.: drs. Benaïche et Duraffour) qui a proposé une classification des végétaux selon leur potentiel ortho ou para sympathique dominant, mais ces polarités se nous semblent assez théoriques.

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4/ L’homéopathie, développée au début du 19ème par S. Hahnemann, est basée sur une méthodologie expérimentale d’administration de la plante chez l’homme sain. Nombreux sont les auteurs qui ont compléter les pathogénésies homéopathiques (environ 1200 plantes). L’étude clinique en est très complète, mais surtout orientée en fonction de leurs actions sous une forme diluée et dynamisée (gros intérêt en ce qui concerne les plantes toxique). Le travail le plus complet a été celui de P. Kollitsch, qui classa les remèdes végétaux dans 25 grandes « familles thérapeutiques », en relation avec les principales régulations du corps humain.

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5/ La méthode anthroposophique a été proposée au début du 20 ème siècle par Rudolf Steiner, à la suite de l’oeuvre de Goethe et de travaux personnels. Selon cette approche, en observant l’aspect dysmorphique de tel ou tel organe d’une plante, on pourra se faire une idée, par un raisonnement analogique, de sa polarité thérapeutique chez l’être humain. Exemples :

  • dysmorphie de feuilles = inflammation de la peau et des muqueuses (cas de la Drosère, du Choux …)
  • dysmorphie de tige = trouble du conjonctif et des os (cas de la Prèle, du Pin, du Bambou …).

Au sein des thérapeutiques proposées par l’école anthroposophique, on observe certaines techniques particulières de culture et de préparation des remèdes, comme les métaux végétabilisés qui sont des plantes enrichies en métaux par arrosage et compostage trois années durant, cueillette, dilution et dynamisation obéissant à des règles strictes, destinées à potentialiser l’effet thérapeutique (disponibles en 0,1% = 3 DH et 1% = 2 DH):

Polarité Foie :

  • Chelidonium ferro cultum 3D … dépression de l’hystérique, lithiase vésiculaire
  • Chichorium stanno cultum 3D … manies, maniaco-dépressifs, hépatite virale, arthrose
  • Taraxacum stanno cultum 3D … dépression, cirrhose, eczéma, acné, urticaire
  • Urtica dioica ferro cultum 3D … anémie, hypotension, idées fixes, douleurs chroniques, vitiligo, tics

Polarité Coeur :

  • Hypericum auro cultum 3D … congestif, maniaque, troubles du rythme cardiaque
  • Primula auro cultum 3D … névrose, cafard, dépression suicidaire

Polarité Rate :

  • Bryophyllum argento cultum D3 … suite de choc, hystérie, agitation, anxiété, insomnie
  • Thuya occ. argento cultum D3 … faiblesse, dénutrition, infections chroniques (revitalisation des organismes amoindris)

Polarité Poumon :

  • Bryophyllum mercurio cultum D3 … agoraphobie, claustrophobie, constipation spasmodique
  • Nasturtium mercurio cultum D3 … mélancolie, obsession, colite, hémorragies, acné

Polarité Rein :

  • Chamomilla cupro cultum D3 … crampes, convulsion, épilepsie, dysménorrhée, hyperthyroïdie (// à Spongia)
  • Melissa cupro cultum D3 … ménopause, stase veineuse, oedèmes, hydronéphrose, hypothyroïdie (frilosité), syndrome de Raynaud
  • Equisetum arv. silicea cultum D3 … infection rénale chronique.

On utilise plus rarement :

  • Aconitum nap. plumbo cultum D3 … schizophrénie, phase mélancolique (n’est plus fabriqué actuellement)
  • Chichorium plumbo cultum D3 … schizophrénie, phase d’agitation, TOC

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L’idée de R. STEINER d’utiliser conjointement une plante et son sel complémentaire nous est extrêmement sympathique. Certains confrères apprécient peu le langage « ésotérique » (au premier abord) de cet ingénieur-philosophe. Son oeuvre est cependant remarquable, car elle présente une approche systémique de l’homme et de son environnement, dans une conception psychosomatique tout à fait moderne. Ainsi, pour le médecin anthroposophe, la maladie est le déséquilibre d’un pôle organique par rapport aux autres. La thérapeutique consiste à trouver dans les différents règnes, les remèdes dont les « forces modelantes » permettront de rétablir la santé.

Les produits développés par la médecine anthroposophique sont distribués dans le monde entier par les succursales du laboratoire Weleda en Suisse (ou Wala en Allemagne).

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6/ Edward Bach, médecin homéopathe anglais, après un riche parcours de micro-biologie, consacra sa vie à la compréhension de la personnalité du malade. Il découvrit ainsi une trentaine de plantes correspondant aux états d’esprit négatifs qu’il estimait courants chez l’homme, à la fois causes premières de la maladie et obstacle au rétablissement de la santé. La méthode thérapeutique du dr. E. Bach, décédé en 1936, tient en quelques lignes et a reçu un tel accueil de la part du public que les « Elixirs floraux » sont à présent connus à travers le monde entier. Par expérience, je peux confirmer que de nombreuses plantes sont à même de débloquer un conflit affectif, en modifiant subtilement certains aspects du vécu du patient.

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7/ Les approches sérologiques en phytothérapie sont des méthodes récentes et originales. Ainsi, celle de Pol Henry, médecin belge, qui développa, à partir des années 1960, une technique d’aide au choix thérapeutique de divers bourgeons, basée sur des tests de laboratoire. Cette méthode, baptisée « gemmothérapie informatique », fut élaborée grâce à la réalisation expérimentale de pathogénésies biologiques des remèdes à étudier. Pour ce faire, il effectuait un premier bilan biologique sur un lot de lapins. Puis, les animaux étaient traités pendant six semaines avec le remède à étudier. Au terme de la prise du médicament, un second bilan était réalisé et les résultats comparés avec le premier. On déterminait ainsi pour chaque remède un profil moyen d’action sur les paramètres choisis comme points de repère biologiques.

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Bilan biologique 1 + 6 semaines du remède à tester => Bilan biologique 2

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alt                                                                             Effets biologiques du remède = bilan 2 – bilan 1

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Cette méthode, s’adressant à des animaux supposés sains, est à rapprocher de la constitution de la « Matière médicale pure » homéopathique. Puis nous avons étendu l’expérience aux humains en comparant, chez le patient (sujet malade) un profil biologique avant et après une monothérapie qui semble adaptée. La moyenne des différences obtenues (bilan 2 – bilan 1) constituant l’effet biologique objectif moyen du remède (cette pratique est proche de la méthode des pathogénésies cliniques utilisée en homéopathie par J.T. Kent pour la mise au point de son répertoire).

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Les tests du bilan biologique utilisés dans cette approche sont des réactions de floculation, selon la méthode des tests de remèdes développée par G. Henshaw, homéopathe américain, à partir de 1930. La méthode des « Bilans Nutrition-Santé » (BNS), qui comportent 12 ou 23 tests quantitatifs très sensibles, est actuellement la plus performante, dès qu’il s’agit de mettre en évidence des troubles fonctionnels au stade préclinique.

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A l’usage, les BNS sont apparus comme une méthode précise tant au niveau d’un diagnostic fonctionnel que pour l’aide au choix thérapeutique. Lorsqu’un profil biologique est effectué, les résultats du patient sont calculés en écarts-types et comparés automatiquement aux « profils thérapeutiques » des plantes que l’ordinateur possède en mémoire. Les remèdes proposés sont ainsi choisis pour avoir l’effet optimum sur un maximum de paramètres hors-normes (sortes de similimum biologiques).

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Cette « phytothérapie bio-spécifique » micro-dosée (environ 30 gouttes / jour en 1 DH) modifie profondément les régulations du milieu intérieur du patient (ce qui explique qu’un délai d’action de 3 semaines environ est à prévoir). L’utilisation d’une plante sous forme d’essence permet de faire face à des situations plus urgentes. La méthode des PRS étonne par la profondeur et la douceur de son action pour un coût (analyse + thérapeutique) extrêmement réduit. De plus, elle permet de se familiariser avec les principales plantes de la phytothérapie occidentale.

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Un autre intérêt de cette approche est son organisation autour d’un « modèle mathématique » de fonctionnement du vivant, qui rend compte des régulations de l’être humain. Cette modélisation de la physiopathologie humaine est développée dans les ouvrages d’homéopathie diathésique. Les 25 physiostats (et leurs remèdes) sont nos meilleurs guides pour comprendre l’organisation du vivant, grâce aux processus d’excitation – inhibition mis en Å“uvre visant au redressement de l’espace biologique perturbé.

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Cette modélisation explique aussi les alternances morbides si souvent observées en clinique. Nous utiliserons cette méthode pour classer chaque plante par rapport aux pôles organiques. Prenons un exemple : Curcuma xanthorrhiza est une épice rentrant dans la composition du curry. Le groupe auquel il est rattaché est l’Arsenic, donc sur l’axe Poumon –> Foie. C’est en effet une « plante digestive » (action sur la vésicule biliaire, entraille du foie) et le colon (le gros intestin est l’entraille du poumon). Moins connue est son action remarquable dans de nombreux cas de rhume des foins, action découverte par le calcul informatique, sur les données biologiques de malades et depuis constamment vérifiée en clinique. Cette action s’explique par le mécanisme qui sous-tend le rhume des foins (cf. MTC) : pénétration d’une plénitude du pôle « Foie » (au printemps) dans le territoire du pôle « Poumon » par voie méridienne (le méridien profond du foie va jusqu’à la gorge, le nez et les yeux) !

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En examinant des bilans biologiques dont le calcul informatique indique la même prescription, vous serez peut-être étonnés de découvrir des aspects biologiques parfois différents. Deux phénomènes concourent à cette apparente hétérogénéité du choix informatique :

1 – la somme des déviations vectorielles des profils de deux malades peut être identique, dans un espace multidimensionnel, bien que chacun ait emprunté des chemins très différents. Pour le choix d’une plante, c’est la combinaison de l’ensemble qui s’exprime.

2 – les plantes ont des principes d’action opposés, à la fois anti-hyper et anti-hypo : l’effet est agoniste et antagoniste (elles normalisent et compensent). On ne peut parler que de « prépondérance d’action ».

La phytothérapie est un traitement d’ensembles organiques complexes par des ensembles végétaux complexes . Seul l’ordinateur est capable d’intégrer l’ensemble des valeurs biologiques et thérapeutiques pour fournir une résultante significative fiable !

Vous pouvez approfondir cette méthode en prenant connaissance des différents dossiers des BNS, sur ce site, dans la section « Laboratoire ».

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NB. Concernant les notes « PSYCHE » de Bernard VIAL : ce médecin provençal, avec une grande expérience des profils biologiques, s’est intéressé …

  1.  A l’origine des noms des plantes, rarement donnée au hasard,
  2. Aux cicatrices psychologiques dont ces patients étaient porteurs, alors même que le profil biologique indiquait une plante particulière.

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Il s’est amusé à faire le rapprochement de ces deux faits et s’est rendu compte qu’il y avait là parfois des clefs amusantes et/ou étonnantes. Ainsi, Calendula est « las du câlin », Rosmarinus (la plante de Rome, où se sont étripés Romulus et Remus) correspond à des « conflits dans la fratrie », etc …

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blank Bernard VIAL avec Line RAYNAL (du muséum d’histoire naturelle)

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S’appuyant sur des milliers de bilans et sur des centaines de plantes expérimentées, il a étendu ces analogies à l’ensemble de la pharmacopée végétale dans différents ouvrages. Récemment, il a élargi ces correspondances à des plantes d’autres continents. Les plantes tropicales semblaient conserver trop de secrets : il leur a appliqué ce concept d’affectivité. Il s’est ainsi rendu compte que les appellations locales, les noms vernaculaires transmis par la tradition, reflétaient une connaissance pointue des Anciens. Il a ainsi fidèlement repris les indications du Père Bourdoux qui explora l’usage des plantes d’Amazonie et rapporta en Europe ces célèbres formules.

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Evidemment, il ne faut pas prendre ces indications à la lettre, mais parfois, la problématique psychologique se vérifie parfaitement, confirmant l’idée que l’affectif a un support dans l’organisation lipido-protéique du sang, en étroite correspondance avec la phytochimie.

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Bibliographie :

  • «  La médecine affective au jardin  » B. Vial et B. Mandrant (Similia, 1994)
  • «  Botanique médicale  » Bernard Vial (Similia, 2001)

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NB. Suite à ce que nous venons de dire :

Dans les cours qui suivent, les plantes seront suivies par les initiales de leur famille thérapeutique homéopathique, lorsqu’il est connu, ex.: Curcuma xanthorrhiza (as).

De même, chaque grande famille botanique verra précisé sa polarité d’action thérapeutique dans les cinq éléments organiques.

Dans l’Herbier, le paragraphe « Indications » concerne soit les actions (ex.: diurétique), soit les maladies cibles (ex.: eczéma).

 

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