Les rhinites inflammatoires chroniques (RIC)
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On parle de RIC lorsqu’une hyperréactivité permanente de la muqueuse nasale persiste plus de trois mois par an et plus de deux années consécutives, à l’exclusion des rhinites et des sinusites purulentes ainsi que des polyposes.
Pathologie fréquente (20% de la population) à la séméiologie classique : obstruction + rhinorrhée paroxystique spontanée + le prurit nasal ou palatopharyngé et oculaire (sensation permanente de tension, de plénitude) + des éternuement en salves. Il s’accompagne fréquemment d’anosmie (signe de gravité), de céphalées, la voix est nasonnée. Divers éléments participent au syndrome :
* Composante squelettique = déviation de cloison ?
* Composante muqueuse =
- allergie saisonnière (début avant 20 ans) ou perannuelle (terrain atopique ?),
- la rhinite « à éosinophiles » (rare avant 30 ans) dont le taux > à 20% (sensible seulement aux corticoïdes),
- la rhinite vasomotrice (terrain dysneurotonique) ou iatrogène (vasoconstricteurs ou bêta-bloquants)
* Influence régionale = unité fonctionnelle rhino-sinuso-oto-bronchique.
La rhinoscopie et la biologie (NF+VS, titrage des IgE totaux et RAST = IgE spécifiques) permettent d’en différencier les principaux types. Traitements classiques habituellement proposés :
- cromoglycate (rhinite allergique d’intensité modérée)
- antihistaminiques (mieux sous forme pulvérisations – récente)
- les adrénergiques (phénylamine – diminuent congestion et œdème)
- les anticholinergiques locaux (rhinites virales, rhinorrhée sénile)
- les corticoïdes locaux (réduise œdème, inflammation et mucus)
- les antibiotiques.
La rhinite infectieuse
La rhinite bactérienne ou virale se développe dans le contexte d’un rhume : fébricule, céphalée et toux. L’écoulement nasal est épais, parfois purulent. Sa répétition peut évoluer vers une sinusite chronique purulente. Si l’écoulement est :
* muqueux, incolore :
- Cistus canadensis (au) … avec adénopathies cervicales,
- Kalium mur. … avec otite ?…
* purulent :
- Cinnabaris (hg) … coryza fluent, brûlant avec prurit nasal, saignement éventuel.
- Kalium bichromicum, Kalium iodat., Kalium sulf. …
* pus peu irritant, écoulement chronique :
- Hydrastis (k) … amélioré au chaud.
- Pulsatilla (si) … amélioré à l’air frais
- Natrum nitricum … remède de l’adolescent qui a toujours le nez plein
Remèdes des coryza et rhinites
Dès que l’histoire du patient révèle la chronicité (accès répétés depuis plus de 3 ans) et que les remèdes n’améliorent pas, il faudra commencer par un nosode =
- Psorinum (frilosité, dépression et alternances symptomatiques),
- Tuberculinum (asthénie et surinfections constantes),
- plus rarement Luesinum (sécheresse et évolution rapide vers la suppuration et les ulcérations)
- ou Medorrhinum (polypes et éliminations catarrhales irritantes verdâtres)
- Les 4 ensemble = PSORINOHEEL (lab. Heel)
Remèdes complexes (lab. Heel):
EUPHORBIUM comp. (injectables, gouttes buvables et nasales) … rhinites, sinusites et otites
Avec :
- Si l’infection est virale = ENGYSTOL
- Si le problème est bactérien (ou viral surrinfecté) = ECHINACEA COMP.
- Si l’engorgement lymphoïde (glaires) est manifeste = LYMPHOMYOSOT (MYOSOTIS comp. en Suisse)
NASO-Heel (gouttes), qui contient :
- Cinnabaris (hg) … coryza fluent, abondant, brûlant avec prurit nasal, saignement éventuel.
- Cistus canadensis (au) … avec adénopathies cervicales.
- Sticta pulmonaria (s) (qui est un lichen)… sinusite avec toux sèche et croupale ++.