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Les troubles ostéo-articulaires

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Ces manifestations fréquentes induisent un handicap important pouvant générer un arrêt de travail (jusqu’à deux années !). On note deux raisons principales de consultation :

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1 – une pathologie tendino-musculaire (sous la dépendance des fonctions du foie), chez des patients jeunes, relevant de symptômes plus aigus et mobiles. C’est le cas le plus souvent des douleurs d’épaule, articulation très ‘tendino-musculaire » :

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2 – une pathologie ostéo-articulaire (sous la dépendance des fonctions du rein/surrénales), chez des patients plus âgés, avec des symptômes généralement fixes et plus chroniques.

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Les symptômes observés sont fonction de la pathologie :

A – Tendino-musculaires (c’est à dire « péri-articulaires ») : la douleur circule d’une articulation à l’autre, souvent plusieurs articulations, la douleur est au maximum le matin au repos = dérouillage !, et soulagée avec l’exercice. Articulation est chaude à gène minime.

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B – Ostéo–articulaires : la douleur est localisée (1 seule localisation) et augmente dans la journée avec le mouvement. Elle est parfois mécanique : par exemple, corne du ménisque bloquée dans le genou (la jambe ne se déplie plus !).

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C – ou la douleur est « projetée » (exemple : nerf médullaire coincé par une micro hernie discale). Si c’est un pincement, la douleur augmente avec la toux, l’éternuement, la poussée. C’est le ‘Signe de la sonnette’ à l’examen de la colonne (cg Séméiologie p. 170).

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                                                                                                                  Psoas

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L’histoire du patient nous éclairera sur les points suivants :
– Les antécédents familiaux (scoliose, dysplasie de hanche…),
– La profession exercée (ex.: chauffeur poids lourds !),
– L’activité sportive,
– Les traumatismes anciens (cervical…) et antécédents rhumatologiques,
– La prise de toxiques (alcool, AINS, statines…).

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Les signes fonctionnels sont établis sur la base de la douleur et de la mobilité :
– le mode : progressif ou brutal,
– la localisation et l’irradiation,
– l’intensité,
– les facteurs déclenchants,
– les horaires (diurne ou nocturne),
– le rythme (douleur permanente ou par poussée).

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                                                       différents types de douleurs du genou

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Signes d’une douleur mécanique (arthrose):
– elle sera maximale en fin de la journée,
– elle est calmée au repos,
– absence de douleur la nuit,
– la douleur apparaît le matin, et reste sourde la journée.

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Signes d’une douleur inflammatoire (arthrite):
– la douleur apparaît en deuxième partie de nuit, et persiste au réveil,
– le sujet ressent une raideur matinale, qui n’est pas calmée au repos,
– Elle ne disparaît pas totalement dans la journée.

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Un examen physique est également nécessaire. Il portera sur :

– l’inspection : coloration, morphologie (déformation ?), œdème…,
– la palpation : chaleur locale, distension articulaire, points douloureux, origine de la douleur (articulaire, osseuse ?)
– la mobilité : mensurations, mobilité contrariée, limitation de la douleur.

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Le « signe de la sonnette » est un test de diagnostic positif, par la pression des muscles para-vertébraux, latéralement sur l’apophyse postérieure, qui peut reproduire ou augmenter une douleur radiculaire : si l’appui sur un métamère réveille ou augmente la douleur, alors on conseillera un traitement ostéopathique. Si rien ne soulage, c’est une hernie discale : traitement chirurgical.

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Pathologie d’ordre ostéo-articulaires :

Hydarthrose : Excès de liquide synovial dans les articulations

Hémarthrose : Sang dans les articulations (hémophile – hémochromatose…)

Piarthrose : Pus dans les articulations (bactérie qui s’est logée – staphylocoque le plus souvent) cas des traitement immuno-dépresseurs.

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Modification de la statique :

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Cyphose

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Cyphose : déformation de la colonne vertébrale dans le plan sagittal avec une convexité vers l’arrière (dos rond)

– Lordose : déformation de la colonne vertébrale dans le plan sagittal avec une convexité vers l’avant (cambré)

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Lordose

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Scoliose : courbure, toujours pathologique, dans le plan frontal (souvent association cyphose scoliose et lordose scoliose).

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– Gibosité («bosse») : courbure anormale du rachis entraînant une rotation des corps vertébraux se manifestant par une saillie postérieure de la cage thoracique (arcs costaux)

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Gibbosité

Rechercher la boiterie.

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Attitude antalgique :

Quand quelqu’un a mal, il va chercher une position ou il a moins mal. Cette attitude va limiter l’inflammation et la douleur mais aussi indiquer l’axe de la lésion. On peut parfois corriger ces dysfonctions sans qu’il y ait beaucoup besoin de manipuler.
NB. L’orthobionomie = Méthode de Johns : trouver la position qui soulage et tenir la position pendant 90’’ = soulagement immédiat.

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Torticolis : blocage cervical spastique (à traiter par l’essence de Serpolet, 2 gouttes à masser localement), sur dysfonction vertébrale (à corriger éventuellement par ostéopathie – après radiographie bien sûr).

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Arthrose -Arthrite (rhumatismes) (voir Pathologie/Séméiologie p. 178)

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Arthrose : elle caractérise le vieillissement du cartilage, qui va se manifester par des douleurs de plus en plus importantes. C’est une pathologie dégénérative qui apparaît avec l’âge. Elle est due à une usure localisé. Elle génère une impotence fonctionnelle, une limitation de flexion. Actuellement il n’existe pas de traitement efficace à 100%.

Les conceptions actuelles de l’arthrose s’opposent à la vision ancienne d’une « usure liée à l’âge » : cette affection apparaît précocement, nous n’en voyons que les symptômes tardifs : des lésions cartilagineuses chroniques (avec production d’ostéophytes ou de chondrophytes dégénératives non inflammatoires (ou très peu).

Le trépied symptomatique de l’arthrose comprend la douleur, la raideur et l’épanchement, auxquels viennent parfois s’ajouter : craquements, déformations, impotence.

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Mais vos tendons sont un composant essentiel de vos articulations :ce sont eux qui lient et stabilisent vos articulations. Votre cartilage et vos tendons peuvent être comparés aux freins d’un vélo :

  • votre cartilage, ce sont les patins de frein, c’est-à-dire les caoutchoucs qui frottent contre la roue ;
  • vos tendons, ce sont les câbles qui serrent ou desserrent les patins de frein.

Si les câbles ne sont pas bien tendus, vos patins de frein vont frotter contre la roue et s’user, quoique vous fassiez. Vous aurez beau mettre des patins de compétition, cela ne changera rien. C’est pourquoi vous devez vous poser cette question : mes tendons sont-ils en bonne santé ? Sont-ils assez solides ? Retiennent-ils comme il faut mes articulations ? Permettent-ils d’éviter les mauvais frottements du cartilage ?

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La tentation, face à la douleur, est de prendre des médicaments antidouleur (antalgiques), comme le paracétamol, l’aspirine et les « anti-inflammatoires non stéroïdiens » (AINS). C’est une option possible à court terme mais, pour les douleurs chroniques, des alternatives 100% naturelles et sans aucun effet indésirable existent et peuvent vous préserver sur le long terme. Rappelons qu’au-delà de 3 grammes par jour sur le long terme, le paracétamol peut présenter des effets indésirables pour le foie. Il faut bien en tenir en compte dans le choix des solutions qui s’offrent à vous.

L’aspirine, l’ibuprofène et les autres AINS peuvent entraîner des effets indésirables fréquents et avérés par les professionnels de santé sur le tube digestif. Quand ils sont pris de façon continue, ils peuvent provoquer des saignements dus à des trous dans la paroi de l’estomac et de l’intestin. C’est une conséquence qui toucherait plus de 20 000 personnes chaque année, rien qu’en France.
Ces médicaments sont, en outre, particulièrement nuisibles aux articulations : ils contrarient le renouvellement des cellules du cartilage et des tendons. Lorsqu’ils sont pris régulièrement ou pendant de longues périodes, des études suggèrent que ces anti-inflammatoires pourraient même conduire à une rupture des tendons !

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Arthrite : la manifestation est inflammatoire, brutale, cela peut toucher une ou plusieurs articulations, l’articulation est douloureuse au réveil (mono arthrite quand une articulation touchée, polyarthrite quand plusieurs).  Elle est caractérisée par l’inflammatoire, la douleur, l’épanchement, le gonflement des articulations et la destruction osseuse.

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Tophi                                                                         Tophi goutteux

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Mono arthrite :

– arthrose qui s’enflamme,
– arthrite métabolique : phénomène extérieur à l’articulation (goutte),
– sceptique, infectieuse.

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Poly arthrite (phénomène auto-immun, les anti-corps attaquent les articulations) :  elle touche plutôt les femmes (note : la vanille décongestionne, la silice est immuno-modulante)

– Poly arthrite rhumatoïde (appelée « maladie de Still » chez l’enfant),
– Spondylarthrite ankylosante (touchant principalement le rachis),
– Poly arthrite psoriasique (alternance entre poussées cutanées et articulations).

Dans les polyarthrite le cartilage est détruit, il y aura des malformations importantes.

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Les troubles du métabolisme phospho-calcique :

—  Ostéoporose : elle est caractérisée par un déplacement de la masse calcique qui va aller vers les tendons (ostéophytose = becs de perroquet), l’os est fragilisé à exercice physique, il est alors important de mettre en place un traitement par les phytohormones (ex. : Symphytum officinalis 1DH, 25 gouttes par jour).

L’ostéoporose est liée au déplacement de la masse calcique, de l’os vers le tissu conjonctif et l’endothélium des vaisseaux. Ce phénomène est du à une désadaptation endocrinienne prolongée (ovarienne vers 50 ans et para-thyroïdienne plus tard). On observe une raréfaction de la trame protéique de l’os exposant au risque de fracture.

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Densitométrie

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L’introduction d’une activité physique dans l’hygiène de vie (exemple vélo ou natation) et un éventuel « coffret Rhuma-stop » 12CH (10 tubes, à faire sur l’année) sont une bonne réponse !

Le tassement vertébral est la complication la plus fréquente : 70 000 tassements sont découverts chaque année en France (50% après 85 ans), alors que tous les paramètres biologiques (VS, Calcémie, Calciurie, Phosphore …) sont normaux ! Seule une ostéodensitométrie avec une perte supérieure à 2,5 écart-types permet de l’affirmer. Les causes peuvent être iatrogènes (corticoïdes, hormones thyroïdiennes, héparine, chimiothérapie …..).

L’interprétation des clichés radiographiques est compliquée par le fait qu’il n’existe souvent pas de parallélisme entre douleurs et signes radiographiques. Ainsi une cervicobrachialgie invalidante ne peut être signalée que par un petit effacement de la lordose physiologique, alors qu’une cervicarthrose évoluée restera longtemps indolore !

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Vous tenir debout fait déjà peser sur vos os le poids de votre corps.

Levez-vous, marchez, le plus souvent possible. Vos os deviennent encore plus fort quand ils subissent des impacts. Pas forcément des impacts violents, comme lorsque vous sautez en hauteur ou donnez des coups de poing. Mais la danse, la randonnée en montagne, le jogging, la corde à sauter, le tennis, monter les escaliers, sont excellents pour les os. Les résultats sont encore plus forts si vous portez un sac sur le dos, ou des poids. Ensuite, rappelons que les muscles sont reliés aux os et tirent dessus. Plus vos muscles sont puissants, plus ils sollicitent vos os, qui se renforcent à leur tour. Tous les exercices de musculation sont donc très bons pour les os : poids et haltères, bandes élastiques, machines de musculation, tractions, pompes…

Si vous êtes trop faible ou fragile pour ces exercices, vous maintiendrez vos os en bonne condition avec le vélo, l’aérobic doux, les steppers (machines à marcher sur place), la marche rapide en extérieur ou sur tapis… Enfin, il existe des exercices qui peuvent être pratiqués par tout le monde ou presque, qui renforcent votre équilibre, améliorent votre posture, et ainsi diminuent le risque de chutes et de fracture. C’est le yoga, le Tai Chi Chuan, les exercices posturaux qui améliorent la tenue du buste et évitent la chute des épaules, protégeant ainsi la colonne vertébrale.

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Nutrition : nous savons que la population manque en plus massivement de nombreux nutriments indispensables pour les os :

  • 65 % des femmes ont une trop faible consommation de magnésium alimentaire ;
  • 80 % de la population d’Île-de-France manque de vitamine D ;
  • 60 % de la population a une alimentation trop salée qui accélère l’élimination des minéraux ;
  • 90 % de la population mange trop d’oméga-6 (acides gras insaturés qui favorisent l’inflammation, présents dans l’huile de tournesol, de maïs, de germe de blé) et trop peu d’oméga-3 (acides gras anti-inflammatoires, présents dans l’avocat, les graines de lin, le pourpier, les petits poissons gras des mers froides).

Ce déséquilibre oméga-6/oméga-3, ainsi que l’excès de sucre raffinés et la malbouffe en général, créent un environnement inflammatoire qui perturbe les fonctions biologiques et accélère la perte osseuse. Les mêmes causes (alimentation moderne appauvrie) créent un environnement acidifiant qui pousse notre organisme à puiser dans nos réserves de minéraux (dans nos os), pour maintenir pH normal (niveau d’acidité). Ce phénomène accélère la perte osseuse. Vous le combattez en augmentant vos apports de potassium.

Enfin, personne ou presque ne connaît, ni ne s’intéresse, aux vertus de la vitamine K2, qui est pourtant essentielle. C’est la vitamine qui sert de guide au calcium alimentaire pour lui éviter qu’il n’aille se déposer dans les artères (où il provoque de l’athérosclérose), et le conduire au bon endroit, sur la matrice (structure) même de vos os. Rare dans l’alimentation, la vitamine K2 se trouve en compléments nutritionnels, souvent associé à la vitamine D, avec qui il est complémentaire. A noter que la forme la plus efficace de vitamine K2 est la vitamine « K2-MK7 ».

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Idées fausses sur les os fragiles. Ainsi, il faut savoir que :
  • les laitages ne rendent pas les os plus solides 
  • les suppléments de calcium sont inutiles et risque d’HTA !
  • les médicaments les plus prescrits contre l’ostéoporose (maladie des os poreux) sont beaucoup trop dangereux par rapport aux maigres bienfaits qu’ils apportent, si tant est qu’il y en ait réellement.

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—  Ostéomalacie : l’os devient mou, sorte de rachitisme de l’adulte (due à un déficience en vitamine D), se manifeste par des douleurs

—  Maladie de Paget osseuse : c’est une excroissance osseuse exubérante (impression d’os « explosé »), surtout au niveau du bassin. .. pour laquelle nous n’avons pas de traitement étiologique.

—  Hyperparathyroïdie : elle se caractérise par une fatigue extrême, une augmentation de la calcémie, et une irritabilité (tétanie). Elle évolue vers une ostéoporose rapide, ce qui pousse à intervenir tôt sur la glande.

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Entorse : il faudra 3 à 6 semaines de rétablissement au repos absolu !!!  Un traitement naturel à base d’essence de pin + chromatothérapie (bleu-violet) en local, avec un complément en homéopathie : Ruta – Calcarea fluorica sera mis en place.

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Fracture : les traumatismes ostéo-articulaires violents vont donner des déformations et des solutions de continuité, car l’articulation ou l’os ont été forcés. Exemple : cassure de la clavicule, fusible de l’épaule.

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Luxation : articulation desemboîtée. Exemple : épaule, le tête humérale sort de sa glène. Si c’est récent, un mouvement bien dirigé suffira à la remettre en place.

Coude

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