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Les maladies de la glande thyroïde

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La thyroïde est une glande en forme de papillon située à la base du cou, sous la pomme d’Adam. 

Elle récupère l’iode alimentaire qu’elle va fixer sur deux hormones: la T4 (thyroxine = 75%) et T3 (triiodothyronine = 25%, mais trois fois plus active). La conversion de T4 en T3 se fait à l’aide d’oligoéléments (Cuivre, Fer, Magnésium, Sélénium et Zinc). T3 et T4 vont être sécrétées dans le sang et augmenter l’activité cérébrale et le métabolisme de base. Ce qui explique que quasiment tous les tissus sont concernés par les hormones thyroïdiennes qui ont un ont un effet calorigène. Leur carence ralentit tous les métabolismes / la fabrication excessive va l’activer.

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Biologie : la présence d’anticorps ATPO, ATG et ARTSH est retrouvée dans de nombreuses affections thyroïdiennes :

  • Maladie d’Hashimoto = ARG 80 % / ATPO 99 %
  • Maladie de Basedow = ARG 20 à 50 % / ATPO 75 %

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Il convient – avant tout – d’arrêter d’utiliser les dentifrices au fluor, car cet allogène prend la place de l’Iode dans la thyroïde et induit des pathologies diverses … Il faut se rappeler qu’avant les années 50, on utilisait le fluor comme freinateur de la thyroïde ! Ceci explique sans doute l’actuelle explosion des pathologies thyroïdiennes, les extraits thyroïdiens étant passés à présent en première position des prescriptions en France, soit sur 1 ordonnance sur 20 !

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1/ Les Nodules

Il n’est pas rare qu’une petite protubérance se forme sur la glande thyroïde. On donne le nom de nodule thyroïdien (du latin nodulus, petit noeud) à cette masse. Environ 5 % de la population serait porteuse d’un nodule visible à l’œil nu ou détectable par la palpation du cou et ce, sans en être nécessairement incommodée. Pour des raisons qu’on ignore encore, les nodules sont quatre fois plus fréquents chez les femmes que chez les hommes.

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Le méridien (branche interne) du Foie traverse la glande thyroïde, ce qui explique les NODULES liées à des phénomènes émotionnels = « nœud du QI du foie » dit la MTC. C’est aussi la thyroïde (l’endocrine du pôle Cœur) qui commande l’ovulation (l’ovaire est l’endocrine du pôle Poumon), ce qui explique la fréquence des troubles des règles lors de la plupart des affections thyroïdiennes.

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Même si les nodules sont habituellement asymptomatiques, il est important de recevoir un diagnostic si l’on soupçonne leur présence, car environ 5 % des masses palpables sur la thyroïde sont cancéreuses. De plus, il arrive qu’un nodule, qu’on nomme alors « toxique », produise un excès d’hormones thyroïdiennes.

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  échographie de la thyroïde

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L’exploration d’un nodule thyroïdien (de diamètre supérieur à 1 cm) repose sur l’examen clinique et sur quatre examens :

  1. Le dosage de la TSH (si taux bas = faire une scintigraphie à la recherche d’un adénome toxique)
  2. L’échographie de la thyroïde (apprécie taille et nature : solide, liquide ou mixte)
  3. L’examen cytologique du produit de ponction à l’aiguille fine, sous anesthésie locale
  4. Scintigraphie de la thyroïde. Après avoir fait boire au patient une solution d’iode radioactif, on observe alors la manière dont l’iode est réparti dans la glande thyroïde. On sait alors si le nodule sécrète des hormones thyroïdiennes, et en quelle quantité. Un nodule qui produit beaucoup d’hormones est dit « chaud », s’il produit une quantité d’hormone similaire au reste de la thyroïde, il est dit « tiède », et s’il ne produit pas d’hormones, il s’agit d’un nodule « froid ».
  5. Le BNS a un test à l’IODE. Celui-ci n’est pas un dosage, mais un test de réactivité qui divergera si la régulation thyroïdienne est défaillante. De plus le BNS révèlera une auto-immunité (hyperBêta + Gamma), une souffrance vasculaire ou une hypo thryroïdie (hyper Manganum et Calcium – deux tests lipidiques).

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Types de nodules à la thyroïde :

  1. Nodule colloïdal. Forme la plus courante de nodule, le nodule colloïdal se reconnaît par une petite excroissance de tissu thyroïdien normal, de nature bénigne (non cancéreuse). Habituellement, un seul nodule se développe.
  2. Kyste. Les kystes sont généralement remplis de liquide. Ils peuvent atteindre jusqu’à un pouce de diamètre. Pour la plupart, ils sont bénins.
  3. Nodule inflammatoire. Ils apparaissent le plus souvent chez des personnes atteintes d’une thyroïdite, une inflammation de la thyroïde. Certains se forment à la suite d’une grossesse.
  4. Adénome. La plupart du temps, il s’agit d’une tumeur bénigne. Sur le plan anatomique, le tissu tumoral ressemble beaucoup au tissu sain de la glande thyroïde. Pour distinguer l’adénome du cancer, une biopsie est nécessaire.
  5. Cancer de la thyroïde. Souvent dur et de croissance rapide, le nodule cancéreux représente 5 % des nodules thyroïdiens. Ce cancer est plus fréquent chez les personnes âgées de moins de 20 ans ou de plus de 60 ans, chez les hommes, chez les personnes qui ont des antécédents familiaux de cancer hormonal ou qui ont reçu un traitement de radiothérapie à la tête ou au cou.

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Biopsie : à l’aide d’une fine aiguille, le médecin aspire l’intérieur du nodule. L’échantillon de tissu ou de liquide est alors examiné au microscope. Cela permet de connaître la nature, bénigne, douteuse ou cancéreuse, du nodule, ainsi que le type de traitement à proposer :

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Les nodules bénins de petite taille qui ne causent pas de symptôme ne sont pas traités. Ils sont simplement suivis régulièrement durant les visites chez le médecin (par exemple, tous les 6 à 12 mois) afin d’observer leur évolution. 

L’ablation du nodule ou de la thyroïde (thyroïdectomie sub-totale) est indiquée pour traiter les nodules cancéreux ou suspects.

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2/ Les dysthyroidies = le trouble n’est que fonctionnel, les taux restent normaux :

  • c’est la dynamique de sécrétion hormonale qui est perturbée
  • ou l’hypersensibilité des récepteurs tissulaires. 

Homéopathie complexiste : Reckeweg R14 Quieta (sédatif) et R20 Euglandin (R19 si homme)

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3/ Les hyperplasies simples (goitre) :

Personnes à risque :

  1. Les personnes ayant un proche parent porteur d’un nodule à la thyroïde ou ayant eu une thyroïdite
  2. Les personnes ayant déjà reçu une radiothérapie à la tête ou au cou. Cette pratique était fréquente dans les années 1940 et 1950 pour traiter des affections bénignes chez les enfants et les adolescents, comme l’acné prononcée ou l’amygdalite. À cette époque, on ne savait pas que la radiation affectait la glande thyroïde.
  3. Les personnes ayant été exposées à des particules radioactives émanant de tests nucléaires ou d’accidents, comme celui de Tchernobyl en 1986. Dans leur cas, on note une augmentation du risque de cancer de la thyroïde. Les impacts sur la thyroïde peuvent apparaître plusieurs années après l’exposition.

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Goitre de compensation en volume d’une hypo-activité glandulaire (familiale le plus souvent) :

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  • Badiaga (io) … goitre hyper sécrétant avec infiltration cellulitique
  • Bromum (io) … hypertrophie + induration, sujet blond et gras, amélioré en bord de mer
  • Calcarea iodata ou Magnesia iodata … goitre développé à la puberté ou durant la grossesse ou la ménopause
  • Cistus canadensis (au) … cancer thyroïdien
  • Conium (au) … nodule froid induré … la cytologie est alors l’examen fondamental !
  • Ferrum iodatum … après suppression des règles
  • Fluoricum acidum … présence d’ectasies veineuses, ongles striés
  • Kalium iodatum … goitre hypersensible au toucher
  • Lapis albus (= Calcarea-silicofluor.) … douleurs, nodules élastiques (Ca + Si + Fluor) // seins en « sac de billes »
  • Silicea … hyperplasie de latéralité droite, frilosité
  • Spongia (io) … goitre douloureux, battements vasculaires, étouffements après le sommeil.

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Remède complexe de Heel : SPONGIA-Injeel (4/12/30/200 DH aa)

Goitres hypo ou eu-thyroïdiens : Badiaga complexe n° 47 (lab. Lehning)

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NB. pour la MTC, les nodules thyroïdiens sont souvent liée à :

  • des phénomènes émotionnels = « nœud du QI du foie » dit la MTC.
  • ou « accumulation de mucosités sur vide de Qi de Rate et de Rein »

4/ LES HYPERTHYROÏDIES : tachycardie, tremblements, agitation, hypersensibilité à la chaleur, insomnie, asthénie par faiblesse musculaire, amaigrissement avec augmentation de l’appétit …

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La « maladie de Basedow » est une hyperthyroïdie d’origine immune (présence d’AC anti récepteur à la TSH qui induit une stimulation intense de la glande entière + exophtalmie). Pour plus de détails, voir le chapitre correspondant.

NB. demandez un test IMUPRO, car souvent induit par intolérance alimentaire 

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Remèdes homéopathiques les plus souvent utilisés (HYPER) :

  • Iodum … haute dilution
  • Hepar sulfur (ca) … adolescent batailleur, hypersensibilité physique et morale, peau et poils secs
  • Natrum muriaticum + Ignatia amara … sur antécédent de paludisme parfois
  • Lachesis (ge) … en péri-ménopause
  • Gelsemium (mn) … hyper-nerveux, tremblants.

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Plantes utilisables :

  1. CRATAEGUS OXYACANTHA (ge) l’Aubépine, tranquillisante et très efficace sur l’exophtalmie
  2. LYCOPUS EUROPAEUS (io), très efficace sur la cardiopathie associée
  3. Mais aussi LEONORUS CARDIACA (hg), AGRIMONIA EUPATORIA (mg), MELISSA OFF. (hg), HEDERA HELIX (mg), ROSA CANINA , PRUNUS DULCIS (ph), CORNUS SANG. (as), TILIA ROMENTOSA (mn)

NB. un goitre peut se « Basedowifier » !

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Autres causes possibles d’hyper-thyroïdie :

  1. l’adénome toxique (NTSA) symptômes similaires, mais sans exophtalmie
  2. un carcinome thyroïdien sécrétant (rare)
  3. l’ingestion d’iode en quantité excessive (ex.: des algues « amaigrissantes » !),
  4. un adénome hypophysaire sécrétant de la TSH.

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5/ LES HYPOTHYROÏDIES (encore plus fréquentes = 4 à 8% de la population):

Conseils : Eliminez les dentifrices au fluor (qui prend la place de l’iode), proposez un régime Seignalet (si MAI) et évitez les aliments freinateur thyroïdiens = Soja, Arachides, Brassicacées (choux, radis, moutarde …), Millet, Maïs, Manioc …

Les 9 signes d’un manque d’iode sont :

  1. une boule qui grossit dans le cou ;
  2. une prise de poids soudaine, alors que vous n’avez rien changé dans votre mode de vie ;
  3. de la fatigue, de la faiblesse, un manque d’énergie, surtout le matin ;
  4. une perte de cheveux ;
  5. une peau sèche, formant des écailles, peu de transpiration ;
  6. une frilosité, surtout le matin au réveil ;
  7. un rythme cardiaque ralenti, une tendance à s’évanouir ;
  8. des problèmes d’apprentissage et de mémoire ;
  9. des règles abondantes et irrégulières.

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Par ailleurs, selon une Revue médicale Suisse, 45 % des patients souffrant d’hypothyroïdie seraient soit sur-traités, soit sous-traités. Bref, près de la moitié des malades suivraient un traitement inadapté. Dans le cas des hypothyroïdies dites « subcliniques » (déséquilibre de la TSH, mais pas de l’hormone T4), aucune étude n’a démontré le bénéfice du Levothyrox. Par ailleurs, des recherches ont démontré qu’en cas d’hypothyroïdie légère (85 % des cas), le médicament ne serait pas plus efficace qu’un placebo.

Sources :

— Luc Portman, « Comment prescrire les hormones thyroïdiennes ? » Revue Médicale Suisse 2009, volume 5 p. 758-762

— Stott DJ, Rodondi N, Kearney PM et ali. « Thyroid Hormone Therapy for Older Adults with Subclinical Hypothyroidism ». N Engl J Med. 2017 Jun 29;376(26):2534-2544.

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Myxoedème (congénital, acquis ou post thérapeutique), précédée et accompagné ou non d’un goitre. Symptômes inverses de l’hyperthyroïdie : visage inexpressif, bouffi, cheveux clairsemés et secs, ralentissement intellectuel et affectif, prise de poids, hypercholestérolémie…

Les formes frustres sont fréquentes chez le sujet âgé : le diagnostic biologique se fait sur une augmentation de la TSH et une baisse de la T4.

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  • Baryta carbonica … ralentissement psychique, induration des ganglions du cou,
  • Calcarea carbonica … rondelette, asthénique et grincheuse.
  • Pulsatilla ou Graphites … hypo-endocrinien à peau sale.

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Homéopathie complexiste (lab. Heel) :

  1. THYROIDEA Compositum (Thyroïdea suis D8 / Placenta D10 / Spongia D8 / Calcarea fluor. D10 / Pulsatilla D8 …)
  2. PULSATILLA Compositum,  remède des hypothyroïdies fonctionnelles (Pulsatilla D6/Sulfur D8/Cortisone D18)

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Autres causes d’hypothyroïdies :

    1. carence en iode ou nouveau-né saturé par fortes doses d’iode chez la mère
    2. toxique : après prise de lithium, phénylbutazone, médicaments anti-thyroïdiens …
    3. la thyroïdite de Hashimoto : hypothyroïdie de mécanisme autoimmun, avec des phases d’hyperthyroïdie au début ! Question développée dans le service d’immunologie, chapitre « MAI des glandes endocrines« 
    4. par déficience de la sécrétion de la TSH (maladie hypophysaire rare).
    5. la maladie de Chagas : Thyroïdite parasitaire, développée sur une trypanosomiase (inoculé par un insecte hématophage). Elle atteint surtout les enfants et se manifeste par un œdème de la face, débutant aux paupières, puis par une conjonctivite et d’une hypertrophie indolore et/ou des ganglions de la région. Elle s’accompagne d’une fièvre rémittente, avec hypertrophie de la rate et du foie, d’anémie et d’hyperleucocytose. On observe aussi parfois une tachycardie paroxystique. Elle dure de quelques jours à un mois et se termine en général par la guérison, sauf dans les cas graves.

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Phytothérapie :

  • Fucus vesiculosus et Laminaria 1 DH (algues riches en iode = hypothyroïdie ou goitre), 5 à 30 gouttes/jour
  • Crataegus oxyacantha 1 DH (hyperthyroïdie)

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Organothérapie / Sérothérapie : hypothyroïdie uniquement

  • Thyroïde (basse dilution) en cas d’hypothyroïdie seulement.
  • « Diencéphale » et « Neuro-endocrine » 4 CH… selon le cas

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Oligo-éléments :

  • Dysthyroïdie hyper : Manganèse + Mg + Fluor + Lithium
  • Dysthyroïdie hypo : Mn-Cuivre + Iode

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Micro-éléments (cf. M. Dubray)=

  • HOLMIUM Metallicum +++ toutes dysthyroïdies – (Life Matters)
  • avec BERYLIUM (si hypothyroïdie, avec pb. de retour veineux), alors à alterner avec Holmium

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Anthroposophie = Chelidonium cupro culta

+ Colchicum (as) / Scrofularia nodosa (si) / Cyclamen (na)

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Aromathérapie = Ont été proposé l’HE de Myrrhe, Marjolaine, Verveine tropicale, Giroflier, Myrte … selon le cas (si possible BNS) mais en phase de décompensation aiguë seulement !

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Micronutrition :   IODIUM… est un complément alimentaire (lab. Physionat) qui contribue :

  • à un métabolisme énergétique normal (Iode, Magnésium, Zinc),
  • au fonctionnement normal du système nerveux (Iode, Magnésium)
  • au maintien d’une peau et d’une fonction cognitive normale (Iode, Zinc)
  • à la production normale d’hormones thyroïdiennes (Iode, Sélénium)

Boite de 30 gélules : 1 gélule / jour au repas du soir. CI en cas d’hyperthyroïdie

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NB.2 La chirurgie de la thyroïde est délicate, du fait de la présence dans cette glande :

  • des deux nerfs récurrents, qui contrôlent la phonation
  • des 4 parathyroïdes qui gèrent la minéralisation

NB.2 Dans certains cas (actrices américaines !), on pourra réaliser la thyroïdectomie par voie transaxillaire (avec assistance robotique), méthode complexe, mais qui réduit à néant le préjudice esthétique d’une cicatrice du cou !

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Cas clinique d’un goitre (probablement Calcarea iodata) et sa répertorisation homéopathique, avec trois logiciels différents :

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