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« Erythème papuleux prurigineux« … renflements fugaces sur la peau (papules) accompagnés d’une rougeur cutanée, typiquement lié à une réaction de type 1 (cf. hypersensibilité immédiate de Gell et Coombs) avec activation IgE dépendante des mastocytes (exemple: urticaire de contact au latex, allergie à la pénicilline) = synthèse de cytokines, d’histamine, de prostaglandines, de protéoglycanes et de leucotriènes => vasodilatation et augmentation de la perméabilité capillaire, extravasation leucocytaire.
Mais …
—> les urticaires ne sont pas toutes histaminiques … certaines urticaires peu sensibles aux anti-histaminiques sont améliorées par les antileucotriènes ou les immuno-suppresseurs.
—> les urticaires ne sont pas toutes IgE dépendantes … beaucoup d’urticaires sont allergo-mimétiques, par réaction directe de l’aliment ou du médicament sur les mastocytes (exemples : piqûre d’ortie, fraises, crustacés, AINS …).
—> il existe des urticaires allergiques par hypersensibilité de type 2 (avec auto-anticorps) ou de type 3 (par activation du complément) : vascularites urticariennes et même de type 4 (mastocytes présentateurs d’antigènes) !
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Facteurs déclencheurs typiques de l’urticaire :
– Alimentaires: lait, œufs, arachides, poissons, fruits exotiques, céleri …
– Additifs alimentaires : colorants, arômes et conservateurs
– Venins d’insectes : abeilles, guêpes …
– Médicaments : pénicilline, AINS, Sérothérapie … ?
– Infections : bactéries et virus, parasites, vaccinations
– Facteurs physiques : froid, chaud :
Les frottements, le grattage, les vibrations, les efforts … Ainsi, le dermographisme :
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Cliniquement, on distingue :
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Traitement étiologique :
– découvrir la substance anaphylactisante (ou cause parasitaire ?)
– éviter son contact à dose pondérale
– et la prescrire en dilutions croissantes (par exemple : 5/7/9/15/30 ch).
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En urgence, on peut proposer = Histaminum (ge) ou Poumon-histamine 15 CH, au cours de l’accès ou un iso-thérapique urinaire post-prandial (vers 18h) en dilutions croissantes (6, 9, 12, 30 CH), si un allergène alimentaire est suspecté.
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Les remèdes homéopathiques seront choisis en fonction de :
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1/ La cause supposée :
au froid … | Aconit nap . (s) |
à l’humidité … | Dulcamara (na) … Urticaire la nuit, surtout quand les nuits sont fraîches, avec une forte rosée |
à l’exposition solaire… | Apis mel., Medusa (mg), Sol , Muriaticum acidum |
(+ antioxydants crème et per-os pour diminuer la lucite) | |
à un médicament … | Nux vomiva , Gardenal (ba) |
à une indigestion… | Antimonium crudum, Arsenicum album (viande), |
Pulsatilla (avec diarrhée suite d’aliments gras) | |
à l’effort physique ou à l’émotion | Natrum muriaticum |
à l’humidité … | Rhus toxicodendron (hg) « sur sa propre sueur ! » |
à une sensibilité sérique ou transfusion … | Serum equi (s), Medusa |
à une sensibilité à l’alcool … | Chloralum (ba) |
à une contrariété : | Natrum muriaticum, Ignatia amara (na) |
Kalium bromatum ou Kalium carbonicum | |
Actaea racemosa (s) de l’adolescente |
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2/ Des signes concomitants :
céphalée + érythrocyanose | Methysergide (= le « Désernil » du lab. Sandoz) |
Urticaire cataménial : | Folliculinum (9 CH 14ème jour du cycle), Bovista (mg) … |
Urticaire et troubles rhumatismaux articulaires : | Lycopodium, Ledum palustre (al) |
Urticaire alterné avec rhume des foins ou asthme : | Formica D6 + Triticum vulg . D12 + Vespa vulg . D6 (lab. Weleda) |
Urticaire et autres manifestations alternantes, prescrire : | Sulfur +++ ou Nux vomica |
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3/ De la forme de l’éruption :
petits boutons prurigneux | Homarus (s), Vespa crabo (hg) |
urticaire des articulations … | Bombyx (s) |
urticaire géant … | Erodium cicutarium (k) 1 DH (chaleur au sang) |
Pensez aussi à : Anarcadium (am), Astacus fluviatilis (s), Apis mel. (hg), Torula cerevisiae (levures) et … Bovista (mg) … l‘urticaire de Bovista s’étend presque sur tout le corps. On observe des brûlures, des démangeaisons qui ne sont pas soulagées par le grattage et qui surviennent surtout la nuit. … |
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4/ Selon les modalités (prescription téléphonique) : les applications locales qui soulagent ?
Apis mel. (hg) … | urticaire amélioré par le froid |
Urtica urens (hg) … | aggravé par le froid et l’exercice, // à un poussée rhumatismale |
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Homéopathie complexiste : SOLIDAGO COMP. + COENZYME
+ Sanguis (lab. Heel) : remède des « chaleur au sang ».
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Si chronique : Psorinum ou les Tuberculines.
Envisagez aussi l’éventualité d’une parasitose ignorée (surtout si hyperéosinophilie ?).
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Le traitement universitaire de l’urticaire chronique est uniquement symptomatique et suspensif : antihistaminiques anti-H1, puis antileucotriènes si insuffisant. En cas d’échec, ont été essayés : l’héparine (si les D-dimères sont élevées), le méthotrexate, la ciclosporine … et surtout évitez d’utiliser les corticoïdes et les sérocytols !
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Phytothérapie traditionnelle : | Fumaria off. 1D ou Plantago (ca) + Caladium (am) + Spiritus quercus glandium (al) aa 3X 10 gouttes/jour |
Organothérapie : | REIN , « clef de l’ urticaire » .. |
Oligo-éléments : | Manganèse + Soufre |
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Evolution : … et en cas d’échec = faites un BNS avec une évaluation des intolérances alimentaires ++
En attendant les résultats, vous pouvez relancer le Rein avec GEMO detoxifiant (Laboratoire La Royale) qui contient BETULA sève + bourgeons + RIBES NIGRUM bourgeons.
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Lorsque nous interrogeons la banque de données des BNS, au chapitre « Urticaire », les plantes les plus souvent proposées par le calcul sont :
NB. Si vous souhaitez réaliser un BNS12 ou 24, cliquez sur ce lien : www.mybiobox.com
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L’urticaire était déjà décrit pas le Nei Jing (en Chine, 500 ans avant JC: « Feng Yin Zhen« ) et par Hippocrate (en Grèce, 400 ans avant JC) qui l’appela « ortie ». Environ 20% des gens connaissent un épisode d’urticaire pendant sa vie. En MTC, on parle d’une « Eruption à la peau d’un « vent du Foie » (émotion ou alimentation ++) => « feu », que le Rein ne contrôle plus : Rate (pervers) –> Rein vide d’eau) –> Cœur (plénitude) –> Poumon (expression sur la peau) … Faire saigner les points TING de IG + C + MC + TR
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NB. Le syndrome de Schnitzler (maladie rare) est caractérisé par une urticaire chronique, des poussées de fièvre (90% des cas) et/ou des douleurs articulaires (65% des cas). Plus rarement, on observe des ganglions et une hépato-splénomégalie. Il s’agit d’une gammapathie à IgM, bénigne à court terme. L’Anakinra (Kineret = immunosuppresseur de l’interleukine 1) ont montré une certaine efficacité.
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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