Les vaccins contre le choléra
Depuis 1817, l’humanité a connu sept pandémies de choléra, toutes partant du continent asiatique. La dernière, la plus longue, dure depuis 1961. Venue d’Indonésie, elle ne semble pas prête à s’éteindre, comme en témoigne les recrudescence au Nigéria, en Angola, au Pakistan, au Vietnam, au Zimbabwe (4300 morts) et maintenant en Haïti.
Chaque année, 3 à 5 millions de personnes sont infectées par le vibrions cholérique, 100 000 en meurent, malgré l’administration rapide de solutés de réhydratation, l’amélioration des conditions d’hygiène et d’accès à l’eau potable. La souche actuelle « El Tor » semble en outre mieux adaptée au portage a symptomatique, ce qui favorise la diffusion de l’endémie.
soluté de réhydratation
Les premiers vaccins contre le choléra ont été assez décevants : six mois d’ une protection imparfaite après deux injections. A tel point que l’OMS ne le conseillait depuis 2001 que pour les populations à risque, vivant en zone d’endémie.
Deux nouveaux vaccins oraux semblent plus performants et approuvé par l’OMS : DUKORAL et ORCVAX (vaccin bivalent) produit au Vietnam. C’est ce dernier qui a été utilisé dans deux études de cas-témoins en Haïti publiées dans « PLoS Neglected Tropical Diseases » (janvier 2011). Le vaccin a été utilisé au cours de l’épidémie.
Une couverture vaccinale de 50 à70% (une à deux doses) permet d’éviter un grand nombre de cas de choléra et de décès, car le vaccin s’est révélé efficace à 76%.