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Vous avez envie d’uriner, mais une envie somme toute modérée, maîtrisable ; et d’ailleurs vous rentrez chez vous tranquillement, en vitesse de croisière. Mais, petit à petit, votre vessie s’emballe ; le besoin de vous soulager semble augmenter de manière inversement proportionnelle à la distance qui vous sépare des toilettes. Jusqu’à relever de l’urgence absolue lorsque vous arrivez sur place !
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Si cette histoire vous parle, c’est que depuis la plus tendre enfance vous associez toilettes et miction – on vous a appris à le faire –, ce qui génère un réflexe conditionné, un stimulus quasi pavlovien renforcé de jour en jour. C’est, en quelque sorte, « l’intelligence » de la vessie, organe composé de quantité de muscles, cellules, terminaisons nerveuses et vaisseaux. Plus complexe qu’on ne l’imagine, son fonctionnement mobilise pas moins de cinq à sept parties différentes du cerveau ; c’est d’ailleurs pourquoi il faut quelques années à l’enfant pour arriver à ne plus faire pipi au lit.
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Bien huilée chez les adultes, cette mécanique a tendance se gripper avec l’avancée en âge. Le périnée, le sphincter et la vessie perdent, dans le temps, en élasticité et en tonus. Nos envies d’uriner se font de plus en plus fréquentes et de plus en plus impérieuses. Cela peut même occasionner des fuites urinaires lorsqu’on rit, qu’on éternue ou qu’on soulève une charge. En France, l’incontinence touche 25 % des femmes après 50 ans, 15 % des hommes de 60 ans et plus, mais aussi 10 % d’enfants de 6 ans – et plus encore de sujets à l’énurésie (pipi au lit).
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Mais à partir de quand peut-on considérer que sa vessie est devenue hyperactive ?
On considère qu’uriner plus de huit fois en vingt-quatre heures, dont au moins deux pendant la nuit, constitue un trouble de cette fonction. Normalement, l’envie se déclenche une fois la vessie remplie à moitié, soit environ 300 ml pour une capacité totale de 500 à 600 ml. Ce qui laisse théoriquement de la marge pour se retenir plusieurs dizaines de minutes si nécessaire.
Quand on décide finalement de se soulager, cela est rendu possible par le relâchement synchronisé du plancher pelvien (ou périnée) et du sphincter de l’urètre, concomitamment à la contraction du muscle de la vessie (le détrusor). La tonicité du plancher pelvien joue un rôle essentiel dans l’étanchéité des sphincters (urètre et anus) ; cet enchevêtrement de muscles relie, tel un trampoline, le pubis au coccyx et soutient tout ce qui se trouve dans l’abdomen.
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Pendant la nuit, le cerveau – plus précisément l’hypothalamus – commande la libération de la vasopressine. Cet antidiurétique permet de se passer d’uriner et de boire. Cette hormone stimule la réabsorption d’eau au niveau des reins, faisant baisser de 50 % la production d’urine nocturne. C’est le rythme circadien qui aurait la main sur cette fonction bien utile pour passer des nuits tranquilles. Il arrive aussi que la vessie soit obstruée – à cause de la prostate, d’un fibrome utérin ou d’un kyste ovarien.
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Les fuites urinaires ont longtemps été honteuses et majoritairement tues. Cependant, avec le vieillissement de la population, l’incontinence est devenue un marché comme un autre. Des laboratoires proposent désormais tout un panel de médicaments :
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Parallèlement, ou en alternative à la médication, une prise en charge comportementale peut s’avérer efficace. Elle consiste en quelques consignes et exercices quotidiens pour mieux calibrer ses envies d’aller aux toilettes : respecter une fréquence donnée pour faire pipi (toutes les deux heures par exemple), pratiquer la relaxation si l’envie se manifeste avant, et noter l’évolution et les résultats de cette rééducation sur un « calendrier mictionnel » pour gagner en confiance et en motivation.
La stabilité du bassin peut également être en cause, lorsqu’elle a été compromise par une chute, un traumatisme sur un membre inférieur, des positions inadéquates prolongées, des activités répétitives (y compris sportives), une constipation chronique ou encore une chirurgie dans la région abdomino-pelvienne ou lombaire. Des tensions musculaires et myofasciales dans ces régions entraînent une modification de la biomécanique du bassin , susceptible de se répercuter sur le système urologique. Demandez à un ostéopathe d’enquêter ici. La rééducation périnéale obtient également de très bons résultats et s’applique aux femmes comme aux hommes.
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Certaines mesures d’hygiène de vie sont impératives si l’on veut espérer améliorer une incontinence. Il est préférable de proscrire le café, excitateur et diurétique, mais aussi les boissons sucrées et gazeuses . Tout en veillant à un apport hydrique suffisant pour éviter que les urines ne soient trop acides, et donc irritantes pour la vessie.
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Fumer constitue un facteur de risque aggravant ; la nicotine et les autres toxines provenant de la cigarette favorisent l’irritation de la vessie lorsqu’elles sont excrétées à travers l’urine .
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L’alcool, quant à lui, est un inhibiteur de la vasopressine (l’hormone antidiurétique), ce qui a tendance à accélérer le volume et le flux des urines.
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Le BNS effectué en première intention va permettre de préciser les différentes dysfonctions qui sous-tendent cette neuro-dermatose et de choisir le traitement le plus adapté.
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Bibliographie :
“Evaluation and management of overactive bladder : stratégies for optimizong care”, Research and Reports in Urology, 2016.
“Conservative management of urinary incontinence in woman”, Reviews in Urology, 2015.
“Treatements for overactive bladder ; focus on pharmacotherapy”, Journal of Obstetrics and Gynecology Canada, 2012.
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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