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Warning !

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Attention, certains termes ont des significations très différentes en allopathie (médecine universitaire) et en homéopathie, ce qui peut conduire à de nombreuses incohérences d’interprétation !

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SYMPTOMES …

En allopathie, un symptôme est rattaché à une maladie qui le caractérise, on parle alors de « symptôme pathognomonique », dans la triade :

Symptôme (pathognomonique) —> Maladie (nosologiquement définie) —> Traitement (allopathique)

En homéopathie, un « symptôme homéopathique » décrit une caractéristique ou une modification de comportement, particulière à ce patient et ne rentrant pas – la plupart du temps – dans le cadre d’une maladie. Exemples : désir de sel, pieds froids, transpiration des mains, etc … Certains symptômes concerne l’apparition de troubles organiques (ex. : sortie de verrues) ou de choix personnels (ex.: soucieux du salut de son âme). On y trouve aussi beaucoup de modalités : amélioré à l’air frais, la tête couverte, aggravé en mangeant du melon, etc … 64000 symptômes dans le répertoire de Kent ! Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation : de la même manière, il ne faut pas confondre « prendre en compte un symptôme » et « soigner une maladie ».

 

Il me semble important d’insister sur le fait que l’approche homéopathique est une approche holistique et que dans ce « holos » il y a tous les aspects, tous les comportements, toutes les facettes de ce que l’humain peut faire et être. Et que par conséquent il s’agit avant tout de décrire et d’observer, en amont et en dehors de toute « application », c’est-à-dire de tout jugement. Et que chaque détail observé peut être utile ou nocif, selon l’endroit où il se trouve dans le tout. Le soleil donne vie, mais il la brûle aussi. La pluie nourrit et engloutit …. L’idée des équilibres qu’il faut retrouver et l’idée de devoir mettre les choses de nouveau en rapport les unes avec les autres devient un peu plus au devant de la scène sociale et politique, donc… les homéopathes iraient dans le sens de l’histoire ?

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REMEDES …

En allopathie, le remède chimique vise à corriger les dysfonctions connues de la maladie (traitement étiologique) ou au moins les symptômes gênants de celle-ci (traitement symptomatique).

En homéopathie, on va sauter l’étape du diagnostic de maladie (c’est un principe de cette méthode) et choisir un remède qui rassemblera dans sa pathogénésie (base de données des symptômes homéopathiques observés lors d’expérimentations par prise d’un remède homéopathique) le plus grand nombre de symptômes homéopathiques observés chez le patient : cela s’appelle l’étape de répertorisation. Ce remède (information de nature immatérielle pour les hautes dilutions) ne vise pas à faire disparaître tel ou tel symptôme ou maladie, mais à corriger les fonctions de régulation sus-jacentes (encore mal connues) à ces symptômes homéopathiques.

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Pour expliciter un peu mieux ce processus compliqué, j’utiliserai l’image suivante : ce travail d’investigation sur des points de repères comportementaux objectifs s’apparente à ce que réalise les marins en croisière côtière : ils prennent le relèvement (angle par rapport à la boussole) de divers amers (points remarquables observables sur la côte), puis, ils reportent ces observations sur la carte. L’endroit où les lignes se croisent indique la situation du navire !

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Dans le répertoire, un symptôme homéopathique est en relation avec un certain nombre de remèdes, chacun de ceux-ci ne sera considéré pour la prescription que si sa pathogénésie comporte d’autres symptômes homéopathiques caractéristiques de ce patient. Donc, en homéopathie, le remède (information) n’est caractéristique d’aucun diagnostic nosologique (diagnostic de maladie) !

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PLACEBO …

Hahnemann a inventé ce mot pour décrire l’effet du prescripteur sur le patient et sa maladie dès 1810 : il voyait les patients chaque jour, parfois pendant plusieurs semaines (il appelait ça une « cure homéopathique ») et ne donnait les granules actifs (le « remède ») que quand il était sûr de l’indication et sans en avertir le patient, ce qui lui permettait d’avoir une vision objective de l’effet de celui-ci.
Dans la recherche de nouvelles molécules, les  allopathes (chimistes) font tout pour évaluer l’impact du prescripteur dans la recherche de l’effet d’un nouveau remède. Ils agissent même en double aveugle (les patients et les praticiens ne savent pas ce qu’ils donnent – prennent) ! Dans la littérature scientifique actuelle, le mot placebo est donc dévoyé de son sens premier. C’est la deuxième fois que je trouve un article sur « l’inventeur du placebo ». Le découvreur de la méthode serait Zola (1893) qui aurait pensé au placebo sans le nommer, avant le dr. Emile Coué au 20eme siècle qui (pour les allopathes) serait vraiment l’inventeur du mot placebo !
 

FAKE NEWS …

Dans la campagne actuelle qui vise à décrédibiliser l’homéopathie, les médias ont mis en relation directe un symptôme avec la possibilité d’utiliser tel ou tel remède homéopathique. C’est une erreur grossière : si le symptôme « épithélioma » (tumeur de la peau) est au répertoire, les remèdes proposés ne vont bien entendu pas guérir cette tumeur, qui nécessitera un traitement classique ! Mais, si le remède est bien choisi, en croisant ce symptôme de modification corporelle avec d’autres (il en faut au moins trois, c’est ce que l’on appelle le « trépied de Hering »), le patient se sentira probablement globalement mieux et verra même peut-être disparaître des symptômes gênants dont il n’avait même pas parlé à son thérapeute !

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