Question … Je souffre du dos, de l’épaule …, pensez-vous que l’ostéopathie me ferait du bien ?
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Réponse … Le terme « ostéopathie » recouvre un ensemble de méthodes de médecine manuelle qui tendent à restituer (durablement) la physiologie des mouvements ostéo-articulaires et viscéraux.
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L’ostéopathie est une approche douce et efficace des mains pour les soins de santé, sur le principe que : « Tous les tissus vivants sont en mouvement rythmique constant ». Elle a été fondée dans le XX eme siècle par A.T. Still et W.G. Sutherland et s’est rapidement propagé à l’Europe, en Suisse (éthiopathie), aux États-Unis (chiropraxie), et pays anglophones, ainsi que de nombreux autres pays. Aujourd’hui, elle devient de plus en plus populaire, comme dernières études scientifiques apportent la preuve de ses effets positifs sur l’ensemble du corps. Voilà pourquoi en Europe et aux États-Unis, de plus en plus de groupes ont des ostéopathes au sein de leur équipe médicale.
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Nos articulations subissent en effet un ensemble complexe de contraintes, liées à divers facteurs : poids du corps, mouvements, chocs, action des structures musculo-ligamentaires. Quand le blocage est traumatique, l’action de l’ostéopathie est rapide et souvent spectaculaire. Quand il s’agit d’une affection métabolique (intoxication ou goutte) ou d’une dégénérescence (arthrose par exemple), les choses sont plus compliquées.
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Travail crânien : positions des mains durant la phase diagnostique
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Travail viscéral : mobiliser le sang et la bile du foie et des voies biliaires peut avoir un effet de net soulagement dans une lombalgie résistante, symptôme tendino-musculaire d’un alcoolisme plus ou moins chronique. Sur la vidéo suivante, vous pouvez observer le travail micro-vibratoire le la main qui va stimuler les différents fascias abdominaux :
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Travail d’ajustement articulaire : la préservation du cartilage est l’impératif premier, on obtient ce résultat par une bonne hygiène de vie (et jamais par des efforts violents ou à froid) et une correction des axes fonctionnels des articulations concernées (pas de sollicitations asymétriques) afin de réduire la sollicitation du cartilage.
Une des méthodes utilisées est la « manipulation », ou réduction articulaire, qui doit se faire en « haute vélocité et basse amplitude » pour protéger les structures anatomiques. Les décoaptations obtenues se signalent alors par un « craquement » qui n’est due qu’à la libération d’une bulle de gaz au sein de l’espace articulaire ainsi détendu. Un travail de récupération de la mobilité capsulaire et ligamentaire, cause principale des douleurs d’arthrose, peut ainsi apporter un soulagement notable.
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Pour ceux qui souhaitent en savoir plus : brève histoire de l’ostéopathie en France :
Il y a quelques années, l’ostéopathie a été reconnue comme une profession de santé à part entière. Les ostéopathes non médecins sont sortis de l’illégalité par une loi du 4 mars 2002(1,2).
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Depuis 1962, un arrêté ministériel avait créé un monopole d’exercice de l’ostéopathie pour les médecins. Aujourd’hui, l’ostéopathie peut être exercée par des professionnels de santé tels que les kinésithérapeutes. Il suffit même, en réalité, d’avoir suivi une Première Année Commune aux Études de Santé (PACES) ou d’avoir son baccalauréat et ensuite de suivre une formation adaptée, dispensée dans une école privée. Ces études durent entre 3 et 6 ans. Les décrets d’application de la loi de 2002 ont mis du temps à être publiés(3,4).
En 2007, puis en 2014 deux textes sont parus qui ont défini le champ de compétences des ostéopathes, puis un référentiel formation pour les écoles agréées. Désormais, les ostéopathes, contrairement aux naturopathes, aux herboristes ou aux acupuncteurs, ont le droit d’exercer sans risquer d’être poursuivis par l’ordre des médecins. Ouf !
C’est une avancée décisive. Mais ce processus n’est pas achevé. Il y a encore du travail à faire pour créer une relation de confiance entre ostéos et médecins, nécessaire au bon suivi des patients et pour rendre accessible l’ostéopathie à tous.
Une meilleure coopération entre médecins et ostéopathes permettrait de mieux combler le décalage entre le besoin qui existe dans la population et les services disponibles à l’heure actuelle. Trop souvent l’absence de dialogue ou de langage commun entre les deux professions empêche d’avoir un suivi de qualité des besoins du patient.
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NB. pour les praticiens non ostéopathes : sachez qu’il existe des méthodes simples qui permettent un soulagement rapide dans certaines situations aiguës, c’est le cas de :
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Références :
www.osteopathie.org … registre des ostéopathes de France
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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