Anatomie palpatoire / Auriculo et Neuralthérapie
Comment trouver la solution d’une situation de blocage algique, spastique et/ou inflammatoire ?
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Ce séminaire est commun aux trois filières de 2ème année de Naturopathie, à la formation de dentisterie holistique et comme formation médicale continue, pour tous les praticiens qui le souhaitent.
Nous sommes parfois confrontés à une situation clinique où tout se passe comme si l’effet thérapeutique (médicament ou stimulation effectuée), se dissipait chez un malade en situation de blocage. Il faut alors chercher un problème focal qui entretient les signaux algiques et inflammatoires, un peu à la façon d’un moteur faisant de l’auto-allumage.
Stress (Système externe) + Champ perturbateur (Système interne/Rupture d’équilibre local) = affections chroniques variées dans les zones les plus diverses (avec blocage thérapeutique)
Pour les praticiens qui ont l’habitude de la MTC ou/et de l’Homéopathie diathésique, il s’agit de situations de blocage du pôle lymphoïde (Rate-pancréas) niveau des foyers perturbateurs, avec pour effet immédiat un blocage inflammatoire du pôle conjonctif (Rein-vessie), qui s’exprime au sein d’une phase « acide » (axe Rate –> Rein … sur fond de sécheresse), exemple : le phénomène d’arthrite, qui pourra même évoluer en aigu en une algo-neurodystrophie. Secondairement, le Pôle Rein perturbé ne nourrira pas le pôle métabolique (Foie-VB), ce qui va induire des tendinites à répétition, et ne contrôlera pas le pôle vasculaire (Coeur-IG), ce qui pourra induire des phénomènes vasculaires, des troubles du rythme, une poussée hypertensive et même des crises d’angor !
Rappel historique de la Neuralthérapie :
En 1925, les docteurs LERICHE et FONTAINE ont décrit la disparition paradoxale de douleurs suite à des infiltrations anesthésiques. Leur conclusion était : « La réponse réflexe peut se faire à distance et produire un état douloureux que l’on ne songe pas à rattacher à une cicatrice éloignée. »
NB. Le rôle des « caïnes » se comprend alors mieux, car le remède COCA est un végétal du groupe du Baryum (pôle Rate/adaptation en homéopathie diathésique). De même, l’apport d’eau (équilibre hormonal) est capital.
La neuralthérapie s’est constituée à partir de trois observations princeps de Ferdinand HUNEKE, chirurgien allemand.
1 . En 1925, Ferdinand HUNEKE jugule instantanément une crise migraineuse chez sa sœur, crise accompagnée de nausées, de vomissements et d’un syndrome dépressif – évoluant depuis plusieurs années – par une injection intraveineuse d’un produit qui n’avait eu, jusqu’alors, que des effets partiels. I1 constate avoir utilisé, par mégarde, la forme médicamenteuse réservée aux intramusculaires, laquelle comporte de la procaïne. De cette erreur, il déduit la possibilité d’une action particulière de la procaïne en intraveineux, renouvelle le traitement (malgré l’opinion courante du moment de prescrire l’injection intraveineuse de ce produit), et obtient une guérison qui se maintient.
Dès lors, il poursuit, avec son frère Walter, l’application de la procaïne par voie intraveineuse, en dépit des règles généralement admises. Pensant que l’action s’effectuait par voie humorale, Ferdinand et Walter HUNEKE élargirent le champ d’action de ce traitement, en injectant de la procaïne localement, dans des zones douloureuses, par voies sous-cutanée et intramusculaire. Ils publient en 1928, sous le titre « Aspects méconnus des effets a distance de l’anesthésie locale » les résultats de leur expérience clinique, redécouvrant ainsi l’anesthésie curative locale, décrite par SPIESS en 1906 et qui avait sombre dans l’oubli. En effet, l’injection d’anesthésiques locaux a donné lieu a diverses recherches cliniques durant le 20ème siècle (effets neurovégétatifs, effets de rajeunissement, et prévention des troubles du rythme cardiaque).
2 . En 1933, une autre observation permit de déceler un facteur essentiel de ce processus thérapeutique, qui devait donner son nom a la méthode. Dans un traitement de crises migraineuses, chez une infirmière ou les injections intraveineuses de procaïne ne donnaient guère de résultats, Ferdinand HUNEKE injecte par maladresse de la procaïne autour de la veine. La encore, la patiente est immédiatement soulagée. La guérison, avec toutes les réserves que cela doit comporter en de pareilles affections, est stabilisée par la répétition du même geste. Ferdinand HUNEKE abandonne alors sa conception humorale pour estimer que les effets immédiats obtenus sont à mettre au compte des riches innervations neurovégétatives du tissu vasculaire, ce qui justifie Ie terme de « Neuralthérapie » qui sera donné ultérieurement à la méthode.
Ferdinand HUNEKE
Dans cette perspective d’infiltrations de zones richement innervées, Ferdinand et Walter HUNEKE recherchèrent, outre l’action générale et locale précédente, une action de proximité sur des récepteurs ou des centres nerveux, par des infiltrations liées a la topographie des troubles présentes par les patients. Cette notion de proximité sera ensuite étendue avec la recherche de zones périvasculaires (artérielles comme veineuses), de zones péri-articulaires, de troncs nerveux en relation avec le territoire affecté. Enfin, la notion de proximité et de relations nerveuses est étendue à tout le métamère, d’ou la dénomination de neuralthérapie segmentaire donnée alors à cet aspect de la méthode.
flacons de procaine
3 . En 1941, Ferdinand HUNEKE constate avec stupéfaction la disparition instantanée de la douleur tenace d’une capsulite rétractile de l’épaule droite, datant de trois ans, avec récupération quasi-immédiate de la mobilité articulaire, à la suite de l’infiltration anesthésique d’une ancienne cicatrice d’ostéomyélite du tibia gauche dont cette patiente avait souffert vingt ans auparavant et qui s’était récemment enflammée. HUNEKE avait fait ce geste dans un but curatif local, ayant remarque l’action anti-inflammatoire de la procaïne. « Cet événement fut tellement impressionnant, écrit-il, qu’il n’y eut plus de doute pour moi. Je me trouvais en présence d’une connaissance entièrement nouvelle qui me mettait sur la piste d’une règle jusque là ignorée dans le domaine de la pathologie focale« .
Les docteurs Ferdinand et Walter HUNEKE, énoncèrent donc, à la suite de ces expériences, les postulats suivants :
« On appelle « champ perturbateur » toute zone du corps qui a subi une modification telle qu’elle crée dans le système nerveux des influx perturbants …
– toute affection chronique peut être sous la dépendance d’un champ perturbateur,
– tout endroit du corps peut devenir le siège d’un champ perturbateur et induire des troubles trophiques ou algiques à distance,
– l’injection d’un anesthésique local au voisinage d’un champ perturbateur supprime instantanément les troubles qui en résultent . »
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A – Le « champ perturbateur »
La notion de « champ perturbateur » est intimement liée au phénomène instantané. Ne sont considérés comme « champs perturbateurs » que les zones dont le traitement ponctuel, par injection d’anesthésique en particulier, provoque la disparition de troubles à distance par un phénomène instantané qui doit répondre aux cinq règles suivantes :
1. Le phénomène doit être de survenue rapide, encore que le phénomène n’a pas toujours cette soudaineté spectaculaire, qu’il peut apparaître dans les heures qui suivent, ou même progressivement.
2. Le phénomène doit être intense. On a pu parler d’effet total, en émettant cette simple réserve : « dans la mesure où cela est anatomiquement possible« .
3. II doit être durable, avec un soulagement durant au moins huit heures pour les foyers dentaires et vingt heures pour les autres actions locales.
4. Ce phénomène doit être en outre reproductible, la répétition de l’action théra-peutique permettant d’obtenir des effets qualitativement semblables.
5. Enfin, ces effets doivent être cumulatifs, et avoir une durée de plus en plus grande.
Ainsi, un événement pathologique local ne devra être considéré comme perturbateur que lorsque son traitement ponctuel provoquera un phénomène curatif instantané, intense, durable, reproductible et cumulatif.
B – Conception pathologique de F. HUNEKE
Ferdinand HUNEKE, pour interpréter ses résultats thérapeutiques, pose trois postulats :
- Toute affection chronique peut être sous la dépendance d’un foyer irritatif, dénommé ultérieurement « champ perturbateur« ,
- Tout lieu de l’organisme peut être le siège d’un « champ perturbateur »,
- L’injection d’anesthésique local au voisinage d’un « champ perturbateur » supprime la totalité des troubles qui en résultent, instantanément, si cela est anatomiquement possible. La procaïne a un effet inhibiteur de la MAO, donc relance de l’équilibre Dopamine / Noradrénaline.
On a tenté d’objectiver la nature de ce « champ perturbateur » :
* Les caractères subjectifs sont variables : une zone réactogène peut être douloureuse (exemple : un abcès), mais le plus souvent indolore et asymptomatique, ce qui la rend difficile à détecter.
* Les caractères objectifs sont également variés : la température (étudiée par thermogra-phie) peut être normale, abaissée (cicatrices anciennes) ou augmentée. La résistance électrique peut aussi normale, abaissée ou augmentée.
Aucun critère décisif n’a pu être retenu, d’ou impossibilité devant une altération locale, cliniquement ou radiologiquement objectivable (amygdales chroniquement infectées, granulome dentaire, etc.), de prévoir si la lésion constatée constitue un « champ perturbateur » ! Seul le succès thérapeutique du traitement local pourra établir la relation de cause à effet et faire la preuve de l’effet perturbateur local. Tout ce qui est « anormal » au niveau des tissus peut constituer une zone réactogène !
A coté des stimulations traditionnelles (par les aiguilles sèches ou les manipulations ostéopathiques), les médecins ont beaucoup utilisé les anesthésiques locaux préconisés par Ferdinand HUNEKE. Ceux-ci se révèlent parfois difficiles à mettre en œuvre (praticiens non médecins, foyers profonds …) ou mal tolérés (allergie rare, mais toujours possible). On a également utilise l’eau distillée (injection douloureuse), le sérum physiologique (peu actif), le bicarbonate de sodium, l’oxygène, l’ozone, et les gaz dilués, les produits anti-inflammatoires, etc …
Puis sont apparus ces dernières années des méthodes physiques : soft-lasers (rouge ou infrarouge, à émissions continues ou pulsées) particulièrement efficaces sur les racines dentaires, les orifices sinusiens et les cicatrices superficielles, ainsi que les champs électromagnétiques pulsés, plus efficaces sur les sinus et cicatrices profondes (P. RICHAND).
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La méthode s’est peu développée dans les pays francophones, car deux techniques proches lui ont volé la vedette : la mésothérapie du dr. PISTOR, qui est une sorte de neuralthérapie non systématisée (les mauvaises langues diront « à l’aveugle » ?) et l’auriculothérapie du dr. NOGIER, qui agit spécifiquement au niveau du tronc rachidien apportant une solution élégante aux « boucles mémorielles » (voir plus loin) ainsi que par la prise du pouls (RAC), le moyen de tester et contrôler le SNA à tous les niveaux.
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L’ostéopathie, par ses pouvoirs de déblocage d’un foyer ostéo-articulaire, agit sur la douleur et l’inflammation la plupart du temps par un phénomène neuralthérapique. Récemment, nous avons vu la percée de la chromatothérapie du dr. AGRAPART qui a modélisé l’utilisation de stimulations colorées, comme agent de régulation des énergies externes (et internes).
. La biologie (bilans BNS) éclaire ces phénomènes d’un jour nouveau, par la notion d’acidose localisée (hypo Albumines + hyper Alpha 1) qui signe le décrochage hormonal, dans un contexte de sécheresse tissulaire, de douleurs, de fatigue et d’irritabilité … C’est cette situation qui va révéler (activer) les champs perturbateurs auparavant tolérés !
Bibliographie :
- DOSCH M. « Introduction à la neuralthérapie avec les anesthésiques locaux » (ed. Haug Verlag, 1974)
- RICHAND P., PELZ G., De WINTER E. « Aspects actuels de la neuralthérapie » (EMI, 1983)
- PISCHINGER A. « Le système de la régulation de base » (Haug Verlag 1994)
- MOREAU M. « Traité de Neuralthérapie » collection Résurgence 2004
- LECHNER Johann « Herd, Regulation und Information »
- Sélection du Reader’s digest « Vaincre la douleur » 1999
- ROTHS Albert « Résonances dentaires » poster et fiches (Association Résonances 11 rue du Pr. Froelich F -67320 Drulingen)
- MEDIONI Gérard « La pratique quotidienne de la mésothérapie en odontostomatologie » Maloine (1984)
- Oedip-Cerem « Physiologie et clinique du laser » 1984
- JONES L.H. « Strain and Counterstrain » The cranial academy (USA, 1981)