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alt   Cristaux d’oestrogènes en microscopie

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Les dysménorrhées sont un des premiers signes d’endométriose et concernent 75 à 90 % des patientes. Il s’agit de douleurs pelviennes qui apparaissent avant les règles et persistent 12 à 72 heures. Intermittentes, précises et spasmodiques, elles résistent aux antalgiques simples et ont généralement un retentissement important sur la vie socioprofessionnelle. Elles irradient vers les fesses et les cuisses, particulièrement en cas d’endométriose rectale.

 

Présentes dans 40 % des cas, les douleurs abdomino-pelviennes chroniques sont plus fréquentes en cas d’endométriose générant des adhérences profondes des intestins. Peu spécifiques et variables, elles doivent se coupler à d’autres facteurs pour évoquer un diagnostic. Les troubles digestifs sont d’ailleurs courants, tels que la diarrhée, constipation, émissions de sang par l’anus, douleurs anales et défécation douloureuse1.

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Jusqu’à 90 % des femmes endométriosiques ont rencontré des difficultés à procréer. L’infertilité est donc un autre signe de cette pathologie, qui varie selon la zone atteinte : 85 % lorsque l’endométriose est située dans les trompes de Fallope, 36 % en cas d’endométriose péritonéale (le péritoine est la membrane qui tapisse les parois de l’abdomen) et 25 % dans les localisations ovariennes. Des douleurs lors des rapports sexuels (appelées «  dyspareunies  ») sont un symptôme récurrent, notamment avec des «  zones gâchettes  », rendues douloureuses par certaines positions.

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Les troubles urinaires se retrouvent dans 2 % des cas (et dans 11 % des cas d’endométriose profonde). Les troubles hémorragiques du cycle (saignements abondants pendant les règles ou en dehors des règles) sont également courants, notamment en cas d’adénomyose (lire encadré ci-dessous).

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Alors qu’elle était considérée comme une pathologie rare de la femme de 30 ans, les cas d’endométriose se multiplient (beaucoup de perturbateurs endocriniens ?) et touche aussi l’adolescente. Elle se caractérise par des douleurs sévères, rebelles aux AINS et à la contraception orale. Les nodules de la cloison recto-vaginale sont parfois palpables. Le mécanisme évoqué est celui d »une surexpression d’un récepteur muqueux aux oestrogènes. C’est une affection fréquente, touchant à présent  une femme sur dix qui est une cause majeure d’infertilité et responsable de douleurs invalidantes (70% des femmes).

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L’échographie en est le meilleur outil diagnostic. Le traitement médical classique est une contraception orale continue (sans règles), ce qui est un gros inconvénient pour les femmes en âge de procréer. Si les choses sont invalidantes, une chirurgie de curetage ou une intervention au laser chirurgical, sous coelioscopie.

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Nouveauté : L’Endotest salivaire permet de réduire à quelques jours seulement le diagnostic, qui est établi grâce à un séquençage ADN. L’Endotest est proposé à la patiente via un kit dans une boite en carton toute simple.

A l’image de ce que l’on a pu voir pour les tests Covid, il est demandé à la patiente de déposer sa salive dans un tube de plastique puis d’envoyer son matériel au laboratoire, qui va analyser la salive et repérer les marqueurs associés à l’endométriose. Bien que testé avec succès sur 200 femmes, l’endotest n’est pas encore disponible à la vente, car ses inventeurs (société Ziwig) espèrent obtenir son remboursement par la Sécurité sociale.

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Avancée scientifique : en fait, de récentes recherches américaines semblent démontrer que l’endométriose (propagation extra-utérine de la muqueuse) est un phénomène physiologique durant la seconde partie de chaque cycle et que ces tissus involuent normalement après les règles. Les phénomènes pathologiques seraient dus à une non-régression de cette muqueuse qui persisteraient anormalement tout au long du cycle.

NB. Les vétérinaires observent aussi des endométrioses chez les juments !

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En Médecine chinoise, l’endométriose se soigne assez bien. la MTC considère que c’est une forme de Tan. Autrement dit, c’est une « Stagnation de Sang due au Froid » que nous allons trouver au niveau du Foyer Inférieur, sur le méridien du Foie. Il faut :

  1. disperser la Stagnation (en tonifiant le Qi)
  2. renforcer le Sang
  3. chasser le Froid, ainsi que l’Humidité s’il y en a.

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La médecine chinoise va adapter ses traitements (acupuncture + phytothérapie) en fonction des symptômes (stase de sang, masses abdominales, couleur de la langue, déficience du yang du rein, humidité…) et des phases du cycle menstruel de la patiente (exemple : tonification du rein après les règles…). Après le traitement (1 à 2 ans), une très nette amélioration de la stérilité et des lésions est observée. Plante chinoise la plus utilisée = Angelica chinensis

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NB. Nous avons observé la grande fréquence de ces troubles chez des femmes en surpoids (« C’est la Rate-pancréas qui gère les chairs  » dit la MTC). Il nous semble donc important de régler ce problème par un régime adapté, afin d’éviter l’extension et la récidive.

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Endomètriose

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Homéopathie :

Aristolochia clematitis (na), Folliculinum et Thuya occ. (na) en sont les remèdes essentiels, drainés par une plante hormonale qui sera choisie sur le BNS effectué à cette occasion (indispensable pour évaluer le niveau de dysfonctions des différents pôles, de la Rate-pancréas et du Rein en particulier). Si vous souhaitez réaliser un BNS12 ou 24, cliquez sur ce lien : www.mybiobox.com

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On observe aussi ce syndrome dans des situations de congestion-stase du petit bassin, dont les remèdes principaux sont : Sepia, Helonias (mg) ou Viburnum (mg) sont alors les remèdes à envisager.

De nombreux autres remèdes homéopathiques sont utilisés pour le traitement de l’endométriose, en fonction des symptômes individuels :

    Arnica montana (hg) … quand il y a une sensation meurtrie

    Calcarea carbonicum … quand il y a une douleur sourde et douloureuse dans le bas du dos, le côté gauche de l’aine ou de l’utérus pendant les règles.

    Actea racemosa (s) en cas de douleurs menstruelles, sur fond anémique

    Colocynthis (mg) quand il y a des sensations de crampes, mieux pour se réchauffer et se pencher en avant.

    Lachesis (ge) pour la douleur dans l’ovaire gauche qui s’aggrave avant les règles, ou pour réduire la douleur abdominale basse avant les menstruations.

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Les remèdes des dysménorrhées (voir ce chapitre) pourront aussi avoir un effet sédatif et décongestionnant notable. 

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Thlaspi bursa pastoris (na)

    Règles : trop tôt, abondantes ; prolongé (8-15 jours), démarrage lent, avec crampes sévères et vomissements

    Le sang est foncé avec de gros caillots (Sabina, Secale)

    Le saignement est épuisant : ils se remettent à peine de la dernière période avant que la suivante ne commence (Sec.)

    Métrorragies : avec crampes violentes.

    Leucorrhée, avant et après les règles ; sanglant, sombre, offensant, taches

    Douleur dans l’utérus

    Vertige pire en se levant

    Yeux bouffis en se levant

    Aggravation : avant, pendant et après les règles ; grossesse; après un avortement, une fausse couche ou un accouchement, marcher.

    Amélioré par : la pression et la chaleur

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Secale cornutum (pb)

    Douleurs d’accouchement, avec un écoulement abondant et de gros caillots (Sabina)

    Suintement continu de sang noir et offensant.

    Au bout d’un moment, le sang devient fluide et aqueux, ou goudronneux, laissant une tache brune difficile à laver.

    Aversion pour la chaleur, veut être découvert.

    Difficulté à prendre du poids. Personne pas robuste.

    Peau : sombre, ratatinée avec de nombreuses varices et taches sombres recouvrant ses tibias.

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Sabina (na)

    Mentalement : nerveux, irritable, déprimé. Sensible au moindre bruit. La musique est intolérable.

    Règles : saignements trop précoces, trop abondants, intermittents, intermenstruels.

    Sang : rouge vif, aqueux, mélangé à des caillots sombres. Le sang est chaud et jaillit. Flux actif. Flux paroxystique.

    Le moindre mouvement provoque des saignements, mais la marche peut soulager la douleur.

    La libido augmente avec les menstruations.

    Leucorrhée : offensive, corrosive, après les règles.

    Crampes menstruelles de type travail, avec douleurs dans les articulations. C’est comme si les os s’ouvraient.

    La douleur s’améliore couché à plat sur le dos avec les membres étendus.

    Les douleurs s’étendent de l’utérus aux cuisses, du bas du dos au pubis ou de bas en haut. Douleur lancinante dans le vagin.

    PIRE pour l’air chaud / MEILLEUR pour l’air frais et ouvert. (Pulsatilla)

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Ustilago maidis (pb)

    Gros utérus.

    Humeur : déprimé, en pleurs, irritable, aversion pour la compagnie, trop fatigué pour répondre, veut être seul. (Bryonie)

    Très similaire à Sepia, mais pire pour le mouvement (Sepia se sent mieux par l’exercice).

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On peut penser aussi à : Agnus castus (s) / Dioscorea villosa (mg) / Viburnum opulus (mg) …

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Nosode (c’est une maladie chronique) = Carcinosinum car il s’agit d’une pathologie chronique de « débordement » tissulaire ! 

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Remèdes homéopathiques complexes :

  • Dr. Reckeweg® R 75 Dolomensin … (Caulophyllum D2, Chamomilla D30, Cimicifuga racemosa D3, Cuprum aceticum D4, Magnesium phosphoricum D6, Viburnum opulus D2).
  • Dr. Reckeweg® R 50 SACROGYNOL = Aesculus D6, Actea racem D4, Colocynthis D6, Natrum mur. D30, Nux vom. D30, Phytolacca D8, Strontium carb. D12
  • Complexe du laboratoire Heel : GYNACOHEEL (en Suisse : Helonias compositum) = Apis D4, Helonias D4, Aurum iod. D12, Palladium D12, Platina D12, Viburnum D2 …

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Organo et Sérothérapie : « HEPATIMA », alterné avec « IMUNIMA » (rate), avec « KARDIMA » et « NEURIMA »  si fortes douleurs (lab. IMMOV)

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Au niveau alimentaire, nous vous déconseillons :
  •   l’alcool,
  •   les produits laitiers (glaires et facteurs de croissance) … En cas de doute, demandez un profil IMUPRO des intolérances alimentaires
Favorisez plutôt un régime anti-inflammatoire composé de :
  •   Crucifères (chou vert, brocolis…)
  •   Curcuma (pour ses propriétés anti-inflammatoires), ex. : CURCUMIUM
  •   Oméga 3 (huiles végétales de chanvre, de lin), ex. : SYNERGIUM-OMEGA3

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Les oligo-éléments

Le Zinc et le Manganèse sont deux minéraux qui jouent un rôle essentiel dans la limitation des facteurs qui favorisent l’endométriose.

Le Cuivre et le Magnésium sont à utiliser comme adjuvants contre la douleur.

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Micronutrition :

— HORMONIUM et BROMELIUM (lab. Physionat)

— La serrapeptase exerce son pouvoir en ciblant de manière spécifique les protéines responsables de l’inflammation. En digérant ces protéines, elle contribue à réduire l’enflure et l’inconfort associés à l’inflammation, offrant ainsi un soulagement naturel.

— Le PEA exerce des effets anti-inflammatoires et analgésiques. C’est la raison pour laquelle cette molécule est particulièrement intéressante en cas de douleurs (chroniques ou aiguës) et d’inflammation.

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Phytothérapie complexiste : ENDOMENAT® (lab. Copmed). Association synergique de :

  • Pycnogenol® = écorce de pin maritime (extrait breveté), proche de la térébenthine
  • Thea chinensis (Thé vert),
  • Agnus castus (Gattilier silicastre),
  • Millefolium (Achillée millefeuille),
  • La Réglisse (Glycyrrhiza glabra),
  • Terminalia chebula (le Myrobolan, constituant du Triphala, panacée ayurvédique)
  • Zinc + vit. E
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Les feuilles d’olivier (OLIFE) semblent aussi avoir un bon effet …

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