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C’est un syndrome assez commun, décrit initialement en occident par Thomas Willis au 17ème siècle, pour lequel les universitaires s’avouent parfois désarmés. Le diagnostic est fondé sur quelques critères :
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La maladie est encore mal comprise sur le plan physiopathologique. On estime que 2 à 3 % de la population seraient touchés de façon chronique et 6 à 7 % de façon plus occasionnelle, et plus majoritairement les femmes et chez les plus de 50 ans. Le syndrome est sévère chez 2% des sujets. La physiopathologie en reste méconnue, l’électromyogramme, quand il est demandé est normal, sauf en cas de neuropathie associée (diabète par exemple).
Diverses pistes sont privilégiées :
— celle d’une carence en fer : une anémie ferriprive peut provoquer un syndrome des jambes sans repos. Certaines pathologies digestives peuvent aussi être responsables de carence en fer : l’intolérance au gluten ou à l’inflammation chronique de l’intestin associées à une dysbiose.
— et/ou celle d’un dysfonctionnement dopaminergique (un manque de dopamine empêche la bonne transmission des informations à travers le système nerveux).
— De plus, 40 à 60 % des patients atteints auraient des antécédents familiaux. L’hérédité semble donc jouer un rôle important.
— D’autres facteurs favorisants ont été avancés comme la grossesse (surtout au cours du troisième trimestre),
— la prise de certains médicaments (antidépresseurs, neuroleptiques, PLAVIX, antihistaminiques … notamment),
— le surpoids, les maladies chroniques (Parkinson, stress, insuffisance rénale, diabète) ou encore l’abus d’excitants comme le café.
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L’université recommande un certain nombre de changements de mode de vie, notamment éviter les stimulants (caféine, tabac et alcool) le soir, éviter de fumer, faire de l’exercice quotidiennement, développer de bonnes habitudes de sommeil. Il recommande également le massage des jambes, la prise d’un bain chaud, l’application d’une compresse chaude ou froide sur la jambe, les exercices de relaxation, la marche et les exercices d’étirement …
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Le traitement « médicamenteux » est symptômatique : antalgiques (ex.: tramadol ou opiacés), antiépileptiques (ex.: clonazépam) ou agonistes dopaminergiques (ex.: ropinirole). Dans certains cas on remarque le bon effet des toniques veineux …
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Si on en analyse en MTC le mécanisme de celui-ci, on comprend qu’il s’agit d’une insuffisance de Yang (fonction) au niveau des jambes, donc amélioré par le mouvement continu de celles-ci, surtout la nuit (phase de stagnation). Cette stagnation peut avoir pour cause des situations variées : une insuffisance de Qi (énergie), une insuffisance ou une plénitude de Xue (sang – liquides organiques), ou de lymphe (rate-pancréas).
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Le syndrome réagit bien à l’homéopathie, à condition de trouver le bon remède et de le donner en haute dilution – tout en compensant l’insuffisance sous-jacente par une basse dilution d’un remède adapté (la réalisation d’un BNS est souhaitable: www.mybiobox.com).
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Dans les divers répertoires, on trouve une cinquantaine de remèdes susceptibles d’agir (cf. « Restlessness legs » – Synthesis p. 1416). Les principaux remèdes (3ème degré) sont :
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Phytothérapie : Hamamelis virginica 1DH (du groupe Ferrum), Tilia europaea (Mn) ou Rhodiola (plante adaptogène) …
Une plante choisie sur les résultats du BNS (bilan Nutrition-Santé) aura toujours un bon effet. Dans un contexte psychologique difficile, vous pourrez aussi demander un BNT (bilan des Neuro-Transmetteurs).
Localement, mettre un peu de « Tonic lotion au Cuivre » (Veinodoron) du lab. Weleda et HE de Térébenthine (sur méridien vessie)
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Les oligo-éléments sont a envisager : Manganèse-Cuivre, Magnésium, Lithium, Zinc-cuivre, Zinc-Ni-Cobalt (si surpoids) …
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NB. Une hypothèse intéressante a été développée récemment par l’équipe du pr. E. Konofal (Hôpital R. Debré-Paris) : les « déficits de l’attention – hyperactivité » (TDAH), le « syndrome de Gilles de la Tourette » et le « syndrome des jambes sans repos » partageraient une physiopathologie commune basée sur la carence en fer. La ferritine de ces sujets est basse et la supplémentation atténue les symptômes, probablement via l’activation enzymatique des systèmes dopaminergiques.
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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