Anémies
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L’anémie est une condition d’hypoxie tissulaire périphérique par insuffisance du nombre des globules rouges ou par une teneur en hémoglobine trop faible.
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L’anémie est définie comme une concentration d’hémoglobine dans le sang inférieure à la limite inférieure de la plage normale pour l’âge et le sexe de l’individu. En ce qui concerne les globules rouges :
- au dessous de 3,5 m./ml = anémie modérée,
- au-dessous de 2,5 m./ml = anémie grave avec hypoxie tissulaire qui peut aller jusqu’à l’infarctus du myocarde !
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Paramètres calculés :
- Taux d’hémoglobine : exprimé en grammes pour 100ml de sang. Chez les adultes, l’extrême inférieur de l’hémoglobine normale est de 13,0 g/dl pour les hommes et de 11,5 g/dl pour les femmes.
- VGM (volume globulaire moyen = Hb/nombre de GR) : le diamètre des GR = 90 micromètre3, peut varier vers la
- microcytose < à 80 μ3 ou la macrocytose > à 100μ3 (chercher une maladie de Vaquez).
- CCMH : La concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine (CCMH = Hb/Ht). Normalement de 32 à 36 %. Inférieur à 32 = hypochromie : GR peu colorés et contenant peu d’Hg, donc pauvres en fer.
- TCMH : La teneur corpusculaire moyenne en hémoglobine (TCMH = Hb/GR). Normalement de 28 à 32 picogrammes.
— On parle de taux élevé lorsque le TCMH est supérieur à 32 pg/100 ml. Dans ce cas le volume des globules rouges est supérieur à la normale. L’origine montre le plus souvent une carence en vitamines B9 ou B12
— On parle alors de taux en dessous de 28 pg/100ml. Ces carences en fer peuvent s’expliquer par différentes causes comme des pathologies infectieuses, rhumatismales ou inflammatoires, ou encore certains cancers.
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Les réticulocytes sont des GR jeunes. Il ne devrait pas y avoir plus de 1-3 % par rapport aux GR matures. Le taux normal est de 25 à 100 000/mm3 pour une Hb normale. C’est surtout un élément pronostic :
- Si > 150 000 mm3 la moelle travaille pour réparer une perte (anémie régénérative)
- Si < 25 000 mm3 la moelle ne travaille pas assez (anémie aplasique, plus grave).
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Pour préciser l’origine d’une anémie, on peut être amené à demander des facteurs complémentaires (bilan martial) :
Ferritine (ou fer sérique) : bas si carence, inflammation ou hémochromatose si augmenté
Transferrine (ou sidérophiline)
Capacité totale de fixation de la transferrine : CTF = transferrine x 25
Coefficient de saturation de la transferrine : CST = fer / CTF
Dosages de la vitamine B 12 et de l’acide folique (vit. B 9)
Et un bilan inflammatoire : CRP, VS et fibrinogène.
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Symptômes de l’anémie
Les symptômes concernent principalement :
- — Système nerveux central – il peut y avoir des symptômes tels que des évanouissements, des vertiges, des maux de tête, des acouphènes, de la somnolence, des engourdissements et des picotements dans les mains et les pieds.
- — Essoufflement, respiration rapide, dyspnée à l’effort
- — Système cardiovasculaire : tachycardie, effondrement de la TA, insuffisance cardiaque congestive chez certains patients âgés.
- — Une splénomégalie peut également être présente avec une anémie
- — Système reproducteur – des troubles menstruels tels que l’aménorrhée, la ménorragie et la perte de libido peuvent survenir.
- — Peau : la pâleur est le signe le plus courant et caractéristique qui peut être observé dans les conjonctives et la peau. Froideur de la surface de la peau et frilosité.
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Deux éléments sont à prendre en compte :
–> Le FER, dont le métabolisme se fait pratiquement en cercle clos, le réservoir principal étant les GR, dont la vie moyenne est de 120 jours.
Il existe des réserves de fer dans le foie (ferritine et hémosidérine) et dans la moëlle osseuse (érythroblastes).
Le fer provenant de l’absorption digestive est transporté par la sidérophiline et intégré au pool hématique dans la moëlle osseuse.
Les pertes sont d’environ 1 mgr./jour, surtout par excrétion fécale. Les pertes menstruelles, comme l’allaitement, représentent 35 mg, ce qui double les pertes. La grossesse triple ces pertes.
L’absorption digestive se fait surtout dans le duodénum et le jéjunum;
–> La molécule d’hémoglobine (protéine et pigment porphyrique), synthétisée au niveau des érythroblastes médullaires.
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Les causes des anémies sont multiples.
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Pour faire un diagnostic, nous aurons besoin du volume globulaire moyen (VGM), de la concentration en hémoglobine et du nombre de réticulocytes (examens classiquement demandés) :
Anémie HYPOCHROME (diminution de la teneur en fer du globule rouge = VGM généralement abaissé, CGMH franchement abaissée.
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A1- NORMOCYTAIRE REGENERATIVE (les réticulocytes sont élevés)
— Par HEMORRAGIE : saignement ponctuel ou chronique, gastro-intestinal après l’utilisation de certains médicaments (tels que l’aspirine, les AINS), parasitose chronique ou tout autre type de saignement digestif tel qu’hémorroïdes, hématémèse, méléna… On demande alors un « hémocult » (recherche de sang dans les selles).
— Règles excessives chez la femme (cycles courts, règles abondantes ou/et longues)
— Anémie hémolytique auto-immune, avec splénomégalie ou ictère. Elle se développe en raison de la destruction prématurée et excessive des globules rouges dans le sang.
— Insuffisance médullaire, partielle ou globale = pancytopénie
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A2 – NORMOCYTAIRE NON-REGENERATIVE : excès de fer, mais peu incorporé dans les GR
— Syndrome myéloprolifératif. Le défaut de fabrication des GR qui oriente vers une maladie de la moelle osseuse. Demandez un myélogramme si une autre lignée sanguine est affectée (leucémie ?).
— Toxique = Saturnisme, traitements à l’Isoniaside, au chloramphénicol …
— L‘insuffisance rénale (par déficit d’EPO)
— Les hémochromatoses (maladie génétique) : accumulation de fer dans les réserves. Bien sûr, dans ce cas, ne pas supplémenter en fer !
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B – MACROCYTAIRE arégénérative (le VGM est élevé):
- Recherchez un alcoolisme chronique, une insuffisance rénale ou une chimiothérapie : déficit en B1, B9 (folates) ou B12
- C’est le cas de la maladie de Biermer (ou « anémie pernicieuse »): auto-immunité gastrique qui induit une carence en Vit B12.
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C – MICROCYTAIRE et HYPOCHROME = le VGM est inférieur à 80 :
- La carence d’apport en fer (ex.: sujets végétariens, nourrissons et femmes enceintes, gastrectomisés, maladie de Crohn …) : ferritine diminuée, augmentation de la transferrine et de sa CTF, diminution de son CSF, puisqu’elle transporte une moindre quantité de fer et, à plus long terme, une diminution du fer sérique
- Maladie génétique de la globine : la Thalassémie (à confirmer par une électrophorèse de l’hémoglobine), ou de l’hème : l’anémie sidéroblastique
- Si par trouble de la forme des GR = la Drépanocytose (GR en forme d’une faucille). Maladie génétique s’étant développé en Afrique (les patients porteurs de cette tare sont moins sensibles au paludisme).
- Anémie des états inflammatoires chroniques, d’étiologies multiples : Lupus E.D., polyarthrite, néoplasique, tuberculeuse …)
- Si anémie du nourrisson et du jeune enfant, pensez à une maladie Minkowski-Chauffard (sphérocytose avec splénomégalie).
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Traitement homéopathique
Plusieurs remèdes sont disponibles qui peuvent être sélectionnés sur la base de la cause, des sensations et des modalités des plaintes.
- Aceticum acidum – visage pâle et faiblesse marquée, évanouissements fréquents et vomissements. Mictions abondantes et sueurs
- Ferrum metallicum – apparence pâle avec perte de sang… anémie ferriprive (saignement menstruel trop abondant ou prolongé, prise d’aspirine ?).
- Ferrum picricum … anémie des cancers
- Ferrum phosphoricum – par manque de fer ; il favorise la synthèse de l’hémoglobine. Le fer est le remède allopathique pour l’anémie de presque toutes les causes. C’est aussi un excellent remède homéopathique, mais il ne guérira pas tous les cas d’anémie ; une individualisation minutieuse est nécessaire. Lorsque le patient a une apparence de sang plein ou de pléthore, qui est suivie d’une pâleur ou d’un visage terreux et d’un gonflement des extrémités, alors Ferrum en bénéficiera. Ce n’est pas le remède à l’anémie résultant de la perte de liquides ; c’est China, ou peut-être Natrum muriaticum. Lorsque Ferrum est indiqué, les membranes muqueuses sont plus pâles qu’avec le China, et il peut y avoir un souffle d’anémie dans les veines du cou. Le patient est facilement épuisé. Des vomissements de nourriture après avoir mangé peuvent survenir.
- Kalium carbonicum – faiblesse et troubles menstruels au moment de la puberté, peau blanche laiteuse avec une grande faiblesse, visage gonflé au-dessus des paupières, faiblesse cardiaque, les sueurs et les maux de dos.
- Lecithinum – augmente le nombre de globules rouges et la quantité d’hémoglobine
- Pulsatilla (si) – médicament bien connu pour l’anémie ferriprive. Le patient est doux, sans soif, aggravé par la chaleur. Pulsatilla est le grand antidote au fer et est donc indiqué dans l’état anémique produit par des doses importantes ou continues de celui-ci. Le système est détendu et usé ; le malade est frileux et souffre de troubles gastriques et menstruels. Ainsi, les symptômes ressemblent étroitement à ceux qui appellent Ferrum. La cause de l’anémie doit être recherchée, et si le cas provient de mains allopathiques, il est sûr de déduire que beaucoup de fer a été administré et Pulsatilla sera sûrement le remède. Pulsatilla se sent mieux à l’air libre. Le vertige au lever, l’absence de soif et la disposition particulière conduiront au remède.
- Arsenicum album – anémie avec grande prostration, faiblesse et agitation, après le paludisme. Celui-ci, étant un poison direct des globules rouges, prend le premier rang dans les cas d’anémie pernicieuse ou dans les anémies dues à un paludisme d’influence toxique. Le Dr Blackley, d’Angleterre, a rapporté quatre cas d’anémie pernicieuse guéris avec de petites doses du remède. Cela ne correspond pas bien aux anémies simples. Ses indications sont une prostration excessive, un œdème considérable, des palpitations violentes et irrégulières, un appétit marqué pour les acides et le brandy, une anxiété extrême et une émaciation rapide. Il y a un estomac irritable et une soif intense. Lorsque l’école allopathique utilise l’arsenic comme tonique sanguin, et le Dr Bartholow dit, « c’est l’un des remèdes les plus précieux dans le traitement de la chlorose et de l’anémie« , elle le fait selon des principes strictement homéopathiques.
- Nux vomica (s) – anémie causée par une indigestion, en particulier chez les personnes qui ont des habitudes de vie sédentaires ou qui ont une vie élevée
- Calcarea carbonica – Presque tous les remèdes constitutionnels à action plus profonde peuvent être utiles dans des conditions anémiques et affaiblies, et en particulier les Calcarea sont utiles. Ainsi nous avons :
- Calcarea arsenicosa – améliore la condition en augmentant le nombre de globules rouges et d’hémoglobine dans un court laps de temps. Le patient est peureux.
- Calcarea phosphorica – chez les enfants pâles , fréquentes attaques d’amygdalite, la chlorose des jeunes filles, au teint de cire, aux lèvres et aux oreilles d’albâtre, les menstruations sont susceptibles d’être trop précoces et Calcarea phosphorica est alors bien indiqué pour cette condition.
- Phosphorus – terrain hémorragique (hémophilie) épistaxis fréquents, anémie due à une maladie rénale
- Iridium – anémie après une longue maladie épuisante
- China (as) – en raison d’une perte de sang ou de fluides vitaux
- Helonias (mg) – Un excellent remède contre l’anémie et la chlorose. Il convient surtout à l’anémie par hémorragie prolongée chez les femmes énervées par l’indolence et le luxe, ou épuisées par un dur labeur ; ils sont trop fatigués pour dormir et les muscles tendus brûlent et font mal Une modalité caractéristique est que le patient va mieux quand l’attention est engagée, donc mieux quand le médecin vient. Cette anémie est associée à des troubles des organes urinaires et sexuels. Les femelles fatiguées, anémiques et souffrant de maux de dos ont besoin d’Helonias, « C’est l’un des meilleurs producteurs de sang que nous ayons. »
- Silicea – anémie chez les nourrissons, anémie des parasitoses chroniques.
- Phosphoricum acidum – anémie due au deuil ou à la perte de liquide séminal
- Secale cornutum (pb) – Ce remède produit une anémie générale progressive. Il se manifeste par la cachexie particulière de l’anémie, couleur pâle, exsangue, jaunâtre. Par son effet sur les globules sanguins, il produit une anémie générale, menaçant non seulement la vie d’une partie, mais viciant toute la vie de l’économie corporelle. C’est une sorte d’anémie mécanique.
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- Graphites (ch1)– anémique gras, avec rougeur du visage.
- Natrum nuriaticum – C’est l’un de nos meilleurs remèdes dans des conditions anémiques. Il y a pâleur et, malgré le fait que le malade mange bien, il y a émaciation. Il y a des crises de céphalées lancinantes et de dyspnée, surtout en montant les escaliers, de la constipation et de la dépression des esprits, et la consolation aggrave. Avec ces symptômes, il y a beaucoup de palpitations, de palpitations et d’action intermittente du cœur. Des menstruations peu abondantes sont souvent un symptôme révélateur. S’observe surtout avec un visage pâle avec palpitations, après le paludisme, dans un contexte de déshydratation (post corticothérapie ?) et les remèdes du groupe des sodiums : Borax, Cyclamen, Natrum carb.
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Nosodes (si chronicité) :
- Medorrhinum … la Sycose est anémiante = vide de sang !
- Spengler … nosode du tuberculinique anémié
- Tuberculinum bovinum … amaigrissement rapide // fièvre … leucémie ?
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Cas clinique :
Mademoiselle M … âgée de 19 ans, est étudiante en première année d’ostéopathie. Elle m’est présentée après une troisième consultation au dispensaire de l’école, alors que je passais y faire un cours de séméiologie :
- la première fois, elle se plaignait d’une douleur lombo-sciatique droite, irradiant au genou,
- la seconde fois, quinze jours plus tard, malgré un traitement structurel, semblait-il bien conduit, la douleur s’était étendue à la cheville,
- la troisième fois, une semaine après, la gène s’étendait de la fesse droite à l’omoplate et au rachis cervical. Les étudiants en fin d’études qui l’avaient prise en charge en étaient désespérés …
La patiente interrogée me dit qu’elle a souffert à l’âge de 5 ans d’un « purpura rhumatoïde » (maladie auto-immune – c’est à dire maladie de phase 5) traité aux corticoïdes pendant une année environ. Actuellement, elle est fatiguée, frileuse, émotive (conflit en cours avec son père). Elle se plaint en outre de crampes et de remontées acides (pyrosis). Ses règles sont pâles et peu abondantes.
Le cas semble clair : il s’agit d’une INSUFFISANCE de SANG du FOIE
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Cause probable = perturbation ancienne de la fonction rénale (la corticothérapie) ayant induit (« le Rein nourrit le Foie« ) une anémie (le Foie « thésaurise le sang« ),
Manifestations = syndrome spastique sur l’ensemble de la chaîne tendino-musculaire droite (« le Foie gère les émotions et le tendino-musculaire « ), car elle est de plus débordé par un problème émotionnel. Les précédentes manipulations (qui apportent du mouvement – yang) n’ont pu qu’aggraver le cas (état de plénitude de yang apparent du pôle Foie). Le pyrosis est une manifestation secondaire de cette plénitude au niveau hépato-vésiculaire : « le Bois (Foie) soulève la Terre (Estomac) » dit-on en MTC.
L’examen clinique met en effet en évidence une zone hépato-vésiculaire extrêmement sensible. La conduite à tenir d’urgence sera double :
- disperser cette plénitude = faire parler la patiente de son actuel conflit (c’est à dire évacuer le trop plein d’émotions par la parole). Pour l’aider, un remède comme Actea racemosa 30 CH me semble indiqué,
- nourrir la structure déficiente sous-jacente = apporter du Fer en pondéral (boudin noir ou/et viandes rouges par exemple), or elle était justement végétarienne !
On pourra aussi lui prescrire des sels de Schüssler : Magnesia phosphorica + Ferrum phosphoricum + Silicea 6 DH par exemple. Le BNS devra être proposé, car il faut faire le point des séquelles actuelles de sa grave affection de l’enfance. Un traitement ostéopathique viscéral sera proposé dans un deuxième temps.
A noter que la latéralité droite est souvent lié à une dysfonction hépato-vésiculaire, alors que la latéralité gauche est plutôt corrélée avec un problème rénal ou surrénalien.
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Homéopathie complexiste :
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Anthroposophie (si anémie hypochrome) : « Anémodoron » = Fragaria vesca + Urtica dioica + Mel
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Phytothérapie (à choisir à partir des résultats du BNS), par exemple :
- Gentiana lutea 1 DH … anémie à agglutimines froides
- Equisetum arvense 1 DH … hémostatique et reminéralisante : fer, soufre et silice
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Organothérapie :
- Foie … « thésorise le sang » en MTC
- Rate … spoliation sanguine : « assure l’étanchéité des vaisseaux »
- Estomac … si anémie de Biemer
- Moelle osseuse (cellules souches) et Rein (EPO)
- Myocarde … si hypotension
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Sérothérapie (lab. IMMOV) : HEPATIMA + KARDIMA + VITALIMA
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Lithothérapie :
- Anémie hypochrome : Hématite D8 3 amp. / semaine
- avec leucopénie : Monazite D8 3 amp. / semaine.
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Oligo-éléments : Manganèse et Cuivre (potentialisent la fixation du fer)
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Micro-nutrition (lab. Physionat) :
FERO MAX … est un complément alimentaire qui apporte du bisglycinate de Fer et des cofacteurs métaboliques indispensables : la Vitamine C accroît l’absorption de fer, le cuivre et le Manganèse contribuent au transport normal du fer dans l’organisme, la Vitamine B1 contribue au métabolisme normal du fer, comme les Vitamines B2, B6, B9 et B12.
Auquel on peut ajouter : DETOXIUM-Plus et VITAMINIUM
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Le régime alimentaire joue également un rôle important dans le traitement d’un faible taux d’hémoglobine. Le régime alimentaire pour corriger l’anémie à faible taux d’hémoglobine comprend principalement de la viande rouge et du boudin noir ++ (lentilles et Spiruline si végétarienne), des légumes à feuilles vertes, des fruits (vit. C), des huîtres (Iode + Fer), du foie (Fer + vit. B12), des céréales (vit. B) pour le petit-déjeuner, des graines de citrouille, des pommes de terre au four, etc…
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NB. Le cas des enfants d’origine africaine est particulier : le paludisme, l’ankylostomiase, la drépanocytose, les carences en fer et en vit. A et B12 ou en folates, sont à rechercher en priorité. Les principaux parasites causant la perte de sang chez l’homme et menant à l’anémie par carence en fer directe sont les infections de vers communs. Il s’agit notamment de l’ankylostome (Necator americanus et Ancylostoma duodenale), des infections de trichures (Trichuris trichiura) et la schistosomiase (Schistosoma mansoni, S. haematobium et S. japonicum).
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En Europe, ce sont la Thalassémie (voir chapitre spécifique) et l’Ellipsocytose qui se rencontrent parfois.
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L’elliptocytose est une affection hématologique rare caractérisée par des anomalies du cytosquelette des hématies qui prennent une forme d’ellipse. Il s’agit d’une maladie génétique à transmission autosomique dominante et résulte d’une mutation des gènes de protéines constituant le cytosquelette des hématies. Les manifestations sont très disparates jusqu’à l’anémie hémolytique. Le diagnostic repose sur l’examen du frottis sanguin qui contient plus de 15 % d’elliptocytes (hématies en ellipse). Une splénectomie est nécessaire dans les formes graves.
- Anémie grave : l’atteinte du foie et/ou de la rate est parfois manifeste :
- Arsenicum alb. // China (as) … intoxication, anémie pernicieuse par lyse globulaire (paludisme…)
- Kalium carb. …
- ou Kalium phosphoricum … hypotension // tous les tonicardiaques : Strophantus…
- Manganum … anémie hémoglobinique
- Mercurius et Plumbum … anémie des néphrites chroniques (cf. la toxicité des métaux lourds)
- Séquestration sanguine sans hémorragie : Ceanothus americanus (as) … remède spécifique de la rate.
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NB. Si le patient est « témoin de jéhova » et refuse la transfusion, on peut envisager des injections d’EPO.
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