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Le CHROME

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Le chrome est un oligo-élément dont la fonction principale est majeure pour le fonctionnement de l’organisme : il régule la sécrétion de l’insuline pancréatique de façon à maintenir constant le taux de sucre dans le sang (glycémie).

Ce rôle physiologique du chrome n’est pas isolé. En effet, la potentialisation de l’insuline suppose l’intervention d’autres facteurs au niveau de ses récepteurs.  Il s’agit des différents composants de ce que les Docteurs Mertz et Schwarz découvrirent en 1955, le GTF (Glucose Tolerance Factor) : l’acide glutamique, la cystéine, la glycine, l’acide nicotinique et le chrome. L’énumération de ces différents composants du GTF permet de saisir ce que signifie le rôle du co-facteur. Si un seul élément manque (par exemple, pour le GTF, du chrome) la structure moléculaire imparfaite n’est pas fonctionnelle et la seule juxtaposition des autres composants est inopérante.

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Précédent le Manganèse dans la classification périodique, ce métal s’apparente plutôt au Molybdène. Il est aussi  important dans la fertilité (production du spermes, mobilité des spermatozoïdes).

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Le chrome,  6 mg environ dans le corps, est stocké dans la peau, les reins et le cerveau. La modestie de ce stock de chrome est un bon exemple de la signification du mot oligo-élément : ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la présence, même à l’état de trace.

L’excrétion urinaire de chrome (et la baisse qui s’ensuit en stocks mobilisables) augmente en certaines circonstances : stress permanent, fatigue chronique, maladies infectieuses, abus d’alcool, prise de diurétiques, exercice physique intense et prolongé. Dans ces situations, une supplémentation en chrome est nécessaire. Sans oublier les premières personnes concernées par l’apport de chrome : les diabétiques.

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Sa carence entraîne :

  • un diabète, avec ses symptômes vasculaires
  • des neuropathies périphériques.

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Le Chrome pour contrer les fringales des dépressifs ? 

Selon les résultats d’un récent essai : « Health et MedScape » Docherty JP, Sack DA, Roffman M, Finch M, Komorowski JR. « A double-blind, placebo-controlled, exploratory trial of chromium picolinate in atypical depression: effect on carbohydrate craving« . J Psychiatr Pract. 2005 Sep;11(5):302-14 – pilote1 : Un supplément de chrome pourrait s’avérer utile pour traiter la dépression atypique. 

La dépression atypique, qui frapperait jusqu’à 42 % des personnes souffrant de dépression, se caractérise par des sautes d’humeur et au moins deux des symptômes suivants : gain de poids, besoin accru de sommeil, sensation de lourdeur, hypersensibilité au rejet. Généralement, les patients souffrant de ce type d’état dépressif ont des fringales irrépressibles pour des aliments riches en glucides (sucre et amidon). Ils se sentent constamment fatigués, sans raison apparente.

Les antidépresseurs classiques et les antipsychotiques sont habituellement inefficaces ou de peu d’utilité pour les personnes atteintes de dépression atypique, chez lesquelles ils peuvent même exacerber les fringales.

Les chercheurs ont mené, durant huit semaines, un essai à double insu avec placebo auprès de 110 sujets souffrant de dépression atypique. À 70 d’entre eux, ils ont donné 600 µg (microgrammes) par jour de pidolinate de chrome, tandis que les 40 autres patients recevaient un placebo.

Dans l’ensemble, le supplément de chrome ne s’est pas avéré plus efficace que le placebo pour soulager les symptômes de la dépression, mais il a nettement contribué à diminuer les fringales et les sautes d’humeur.

Les chercheurs croient que le chrome peut améliorer le métabolisme de l’insuline. Les sujets qui prenaient de ce supplément, lors de cet essai, avaient moins de fringales pour des aliments riches en glucides et moins de sautes d’humeur, un symptôme associé à la résistance à l’insuline.

Ces résultats sont préliminaires. Les auteurs de l’étude soulignent d’ailleurs que d’autres essais sont nécessaires avant de conclure que le chrome peut réellement aider les personnes dépressives qui ont tendance à faire des excès alimentaires.

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Le chrome en homéopathie, quatre remèdes principaux :

Kalium bichromicum (k) … Kollitsch p. 264 :  les « glaires »

Kalium sulfuricum chromicum … Kollitsch p. 267 : rhinite avec éternuements

Chromicum acidum (ac) … Kollitsch p. 370 : ulcération avec écoulement fétide (proche de Fluoricum acidum)

Chromicum sulfuricum (zn) … Kollitsch p. 208 : ataxie

 

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