Hémicrânie battante : c’est une affection de caractère familial, ayant des facteurs déclenchant nombreux (chocolat, alcool, variations hormonales, stress …) qui provoquent une libération de vasoconstricteurs dans le territoire de la carotide externe.
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C’est une maladie bénigne mais handicapante, en raison de la fréquence des crises et de leur durée, qui touche 3 % de la population européenne et 3 femmes pour 1 homme, dont les crises sont parfois précédées d’auras durant quelques minutes (visuelles, vertiges, paresthésies …). On observe quelques formes infantiles, à type de crises frontales brèves et de douleurs abdominales associées. Quelques faits chiffrés :
— 35% des patients souffrent d’une forme invalidante de la maladie,
— 50% s’automédiquent de façon inadaptée,
— 10% seulement utilisent les triptans
— 65% des patients se disent insatisfaits du résultat thérapeutique : on considère que la maladie devient chronique quand atteint le sujet plus de 15 jours par mois.
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Les antidouleurs vous soulagent sur le moment, mais ce ne sont que des cache-misères. Ils ne font rien pour guérir vos migraines. Au contraire, comme si les effets secondaires “habituels” de ces médicaments ne suffisaient pas (contre-indiqués en cas de risque cardiovasculaire, corrosifs sur la muqueuse digestive et toxicité sur le foie), ils empirent votre situation. En effet, les médecins se sont rendus compte qu’au-delà de 8 jours de traitement par mois, la dépendance aux médicaments devient une nouvelle source de maux de tête !
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Les répercussions familiales et professionnelles sont importantes : 70% des patients sont anxieux, insomniaques et/ou dépressifs. Les crises durent de 4 à 72 heures (sans traitement), avec nausées (et vomissements) et photophobie. L’activité physique majore la douleur, le sommeil est généralement réparateur.
Aucun examen complémentaire n’est nécessaire dans les formes typiques. En cas de doute, on pratique une IRM. On connaît le rôle essentiel de la Sérotonine et des hormones sexuelles dans la maladie. Une récente étude a mis en évidence des perturbations du rythme des sécrétions hormonales hypophysaires (prolactine, cortisol et mélatonine).
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Nous avons développé cette partie sous l’angle de la répertorisation:
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1/ Bien préciser la localisation et le type de douleur, assez évocatrice du diagnostic :
Deux modes pathologiques dominants :
• … les migraines vraies, souvent liées à un phénomène allergique hépato-vasculaire. On observe alors trois types de douleurs :
– d’un « Yang en excès » : manifestation à la face : territoire Vessie, VB et GI ?
– d’une « chaleur par stagnation » : relation avec les règles ? (Turnera damiana – na), améliorée par les applications chaudes ? (vide d’énergie, exp. Arsenicum alb.)
– d’une « insuffisance de Yin de l’organe » : aggravé par le froid (Causticum), l’obscurité …
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• les migraines ophtalmiques qui constituent un cas particulier (Yang localisé = toujours le même œil). Il est intéressant de tester (palpation) les points d’acupuncture de l’œil :
– 1 vessie (angle interne) + 10 vessie (point post. d’appel)
– 1 VB (angle externe) + 20 VB (point postérieur d’appel)
– 1 Estomac (pt. inférieur) + 6 Estomac (point post. d’appel)
NB. veuillez à éliminer un diagnostic organique (ex.: glaucome, exophtalmie, zona …) qui nécessiterait une exploration spécialisée.
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La répertorisation permet de qualifier la localisation particulière de ces céphalées :
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Organes à vérifier selon la localisation de la douleur (repères méridiens MTC) :
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D’ordinaire, les troubles siègent plutôt de quel coté ?
… Du côté droit (axe digestif) :
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… Du côté gauche (axe cardio – rénal) :
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… Ils passent d’un côté à l’autre
Lac caninum (na) … migraines à bascule, aggravée par le bruit et la lumière
Natrum muriaticum … principal remède contre les migraines et les maux de tête en général. Douleur éclatante. Sensation de petit marteau à un endroit. Lorsque le mal de tête s’arrête d’un côté, il apparaît du côté opposé. Pire le matin, au réveil ; aggravé par du chagrin; au soleil, à la chaleur, pendant les règles. Amélioré par les applications de froid, la transpiration, la pression, la fermeture des yeux ; doit s’allonger dans une pièce sombre. Troubles visuels et vomissements dus à des maux de tête.
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De même que la dynamique particulière de ces douleurs :
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2/ choix des symptômes à retenir en fonction de la physiopathologie :
Contexte d’anémie : … après hémorragies ?
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Contexte de stase veineuse : … Varices ou stripping récent ? … Hémorroïdes
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Contexte allergique = … autres manifestations allergiques (rhume des foins, eczéma …). Trois polycrests dominent le problème : Sepia, Sulfur et Lachesis
Sanguinaria canad. (ph) … migraine congestives, palpitante, brûlante, surtout droite, périodique, avec nausées aggravée par le bruit, la lumière et les odeurs (nourriture). Irradie vers le front droit, l’œil. Pire : pendant le jour, à la lumière, bruit, odeurs, secousses, Mieux : pour dormir, après avoir vomi, vent passant ; appuyer la tête contre quelque chose de dur. Vomissements avec maux de tête.
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Contexte de poussée tensionnelle ou de fièvre :
Belladona (ca) .. . Excellent remède contre les maux de tête et les migraines aigus et chroniques. Douleur intense, lancinante, explosive ; sensation pressante « comme si les yeux allaient éclater » ; la douleur va et vient soudainement, ou commence lentement et se termine soudainement. Côté droit surtout. Pire la nuit, descendre les escaliers, tousser, éternuer, secouer la tête, bouger ; lumière, soleil, chaleur. Mieux vaut s’allonger dans une pièce sombre et calme, appliquer du froid, fermer les yeux ; forte pression externe, assis dans le lit. Pouls bondissant dans la tête ; douleur aiguë à chaque battement. Vomissements avec maux de tête ; yeux injectés de sang ; mains et pieds glacés.
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Contexte de dysfonction hormonale
Le déclenchement des crises aux règles (20% des migraines), l’amélioration (relative) pendant la grossesse et après la ménopause, l’influence de la contraception orale, suggèrent l’influence des fluctuations hormonales sur la migraine.
Cyclamen (na) … céphalée frontale cataméniale (300) avec troubles visuels ou vertiges
Iodum … céphalée congestive avec sensation de bandeau autour de la tête, fatigabilité, agitation et tremblements amélioré en mangeant
Folliculinum … céphalées dans un contexte hyper-folliculinique (proche de Lachesis)
Lachesis … migraines ménopausique ou éthyl
Melilotus (s) … ménopause ou pilule, céphalée battante, améliorée par une épistaxis
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La dysharmonie endocrine du sujet âgé doit vous faire penser à :
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Contexte psychologique, la migraine est parfois être liée à un phénomène névrotique (auto-punitif ?):
Lilium tigrinum (mg) … migraine avec précordialgies et congestion utérine, anxieuse et irritable –> phobique hystérisée (problème sexuel et/ou religieux ?)
Staphysagria (na) … migraine avec sensation « d’engourdissement du cerveau », patient hypersensible refoulé.
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Pharmacologie : les « antimigraineux »
Classiquement traitée par la prescription simultanée d’un AINS et d’un Triptan (antagoniste de la Sérotonine, qui inhibe l’inflammation et la vasodilatation = Imigrane/Zomig/ Naramig/Relpax®) à la 2 ème heure, si l’efficacité du premier insuffisante (+ de 50% de bons résultats). Le paracétamol ou l’aspirine soulagent certains patients. Les opiacés sont peu actifs.
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Un « traitement de fond » est envisagé quand les crises sont fréquentes (+ de 6 par mois) : on peut utiliser : la DHE (dérivé de l’Ergot de seigle) par voie orale (Seglor), les antidépresseurs (amitriptyline), les bêta-bloquants (surtout si hypertendu), la Méthilsergide (Desernil) est efficace, mais doit être réservée aux migraines sévères et pas être associé aux Triptans.
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Diagnostic différentiel des migraines :
– la céphalée de la maladie de Horton (maladie auto-immune) … biopsie de l’artère temporale
– les céphalées de tension (voir plus haut) qui ont une durée variable, de 30 minutes à 7 jours. Elles sont bilatérales, constrictives, elles ne sont pas accompagnées de nausées, permettent l’activité et ne sont pas aggravées par le mouvement.
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Traitement des migraines par les oligo-éléments :
Cobalt = traitement de la crise : 1 ampoule toutes les heures.
Manganèse + Cobalt + Soufre : traitement de fond, en alternant les prises
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Traitement des migraines par l’anthroposophie :
– en chronique … Ferrum sider. D10 + Silicea D20 + Sulfur D6, alterné avec Aurum D10
– en aigu … Antimonium met. D8 + Chamomilla D3 + Tabacum D10
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Les échecs … sont constitués de patient(e)s avec des céphalées (ou migraines) qui sont anciennes, invalidantes. Ils sont la plupart du temps polymédicamentées. Après avoir éliminé les troubles précédemment exposés, vous devrez :
1 / toujours rechercher un « champ perturbateur » (c’est à dire une épine irritative)…
– – – pb. ORL (sinusite, otite séreuse …)
– – – ou cicatrice toxique => l’auriculothérapie et la neuralthérapie font alors merveille.
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2 / demandez un BNS afin de mettre en évidence un trouble caché des équilibres du milieu intérieur (ex.: anergie, acidose localisée, dyslipémie ou hyalinose …) qui font le lit des céphalées récidivantes.
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3 / le patient est chroniquement migraineux et toute thérapeutique l’aggrave = passez un Nosode de diathèse, car un de ses pôles organiques en situation de « vide » … vous auriez d’ailleurs dû envisager ce cas dès le début !
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NB. la liste des remèdes proposés ici n’est nullement limitative, pensez aussi à : Crocus sativus (na), Evonymus (tr. hépatiques), Lac defloratum (constipation), Menyanthes (avec froideur du corps), Nicollum (hoquet), Nux moschata (obnubilation cérébrale), Onosmodium (paraisie oculaire), Phellandrium (irradiée aux yeux) …
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Les laboratoires homéopathiques tous ont essayé de mettre au point des complexes couvrant le plus possible de cas de céphalées. Vous comprenez qu’en dehors d’un diagnostic précis et du choix du remède spécifique, c’est « mission impossible » … mais le marché est tel que ceux-ci s’y sont quand même risqués :
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Lab. Boiron … triche avec son Céphyl, qui contient un antalgique classique !
Lab. Reckeweg (Allemagne) … R « 16 » CIMISAN (Actea racem. D4, Gelsemium D2, Iris vers. D2, Sanguinaria D2, Spigellia D4)
Lab. Heel (Allemagne) … propose des complexes qui permettent parfois un conseil téléphonique :
GELSEMIUM HOMACCORD … migraine occipitale, névralgie cervico-brachiale(Actea racemosa D2-D10-D30-D200, Gelsemium D2-D10-D30-D200, Rhus tox.D3-D10-D30 -D200 gouttes, inj.)
HORMHEEL (gouttes) … complexe d’équilibration hormonale (Cyclamen, Erigeron, Ignatia amara, Moschus, Pulsatilla, Sepia, Thlaspi b.p., Viburnum …)
SPIGELON (comprimés, gouttes, inj.) … céphalées chroniques (Belladonna D3, Bryonia D3, Gelsemium D3, Melilotus D3, Natrum carb. D3, Silicea D12, Spigelia D12, Thuya oc. D12).
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Le préparatoire de la pharmacie des Bergues (à Genève) met à votre disposition les formules complexes CHU. Vous pouvez utiliser :
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Lorsque nous interrogeons la banque de données des BNS, au chapitre « céphalées et migraines », nous découvrons que ces symptômes sont fortement corrélés avec :
– des signes de décompensation psychologique = asthénie, dépression, insomnie,
– les pathologies allergiques précédemment étudiées = rhume des foins, asthme, eczéma,
– des maladies vasculaires normalement céphalalgiques = l’HTA ++
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BNS de patient migraineux
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Dans le cas ci-dessus, on observe un effondrement des paramètres de structure (dont Bêta = Foie) et de fonction, typique des affections allergiques chroniques.
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Les plantes proposées par la banque de données des BNS qui se sont révélés les plus efficaces sont :
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NB.Si vous souhaitez réaliser un BNS12 ou 24, cliquez sur ce lien : www.mybiobox.com
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Certains sels des BNS se sont révélés efficaces dans les migraines vraies, ainsi l’association : Silicea 6 D + Ferrum muriaticum 5 D + Natrum aceticum 4 DH
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Micro-nutrition : La Vitamine B6. Je suggère souvent des doses quotidiennes élevées de vitamine B-6 (par exemple, 100 mg/jour) à titre préventif. Parce que cette vitamine est soluble dans l’eau, je suis à l’aise avec ce type de dosage. Habituellement, je suggère de le prendre avec une vitamine du complexe B.
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A noter aussi la méthode d’hyperventilation contrölée du dr. Jean-Pierre Chaudot
Sources :
Mayo clinic / Amaal Starling/ 2 juillet 2021
haute autorité de santé / cemka : anne Duburcq, Camille Nevoret, Lola
Belissa / la voix des migraineux/Mars 2022
medlinePlus /15 janvier 2022 / Maxalt® / Maxalt-MLT®
British Medical Journal / 09 janvier 2023 G E Ferreira
Becky Upham / 22 avril 2022/ evryday health
Kiran Rajneesh, MBBS, MS / What happens when you hold your breath? /septembre 2020
Selfdecode / Causes & Health Risks of Low Carbon Dioxide (CO2) Levels / Mathew Eng, PharmD/January 18, 2021
Bye bye migraine ! Une seule solution pour guérir : comprendre / Jean-Pierre Chaudot / 2021
Mood and Anxiety Disorders in Chronic Headache / Steven M. Baskin PhD,
Gay L. Lipchik PhD, Todd A. Smitherman PhD / New England Institute for Behavioral Medicine / 2006
Andrea Andres / Subconsciously holding your breath? Break this harmful habit
La république des pyrémées / Des ateliers thérapeutiques pour les migraineux au centre hospitalier de Pau / J.-M. Faure / 02 Août 2020
Guillaume Tronche / Évaluation de l’efficacité d’une technique d’hyperventilation contrôlée dans le traitement de la migraine de l’adulte étude préliminaire / 08 septembre 2015 / Université de Bordeaux 2
Notre but est de mettre à disposition des internautes (étudiants, professionnels de la santé et patients) les renseignements disponibles dans le domaine des médecines douces (en anglais, l’on parle de « complementary and alternative medicine »), au sein d’un concept global d’équilibre du terrain, pour qu’ils participent avec nous au débat ouvert sur la médecine de demain … dans une approche systémique de la santé, des symptômes et des remèdes !
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